Le fabuleux destin d’Aurore Wabéri dite USN.

Dans un petit pays de la corne de l’Afrique appelé Djibouti, naquit un mercredi 16 janvier 2013 un prématuré du nom de l’USN avec les offrandes (sadaqo) de café, de thé, de pop-corn voire des dattes de la part d’un peuple terrorisé, agonisant en quête d’un remède(changement démocratique) depuis 38 ans d’indépendance sans libertés fondamentales imposé par le règne d’un parti unique (Rien Pour le Peuple) jusqu’aux dernières tentatives d’avortements politiques (boycotts) contre l’actuel mâle dictateur et dominant de l’enclave d’un système politique oligarchique verrouillé par des techniques farouches (corruption, abus de pouvoir, pillage des deniers publics, division, favoritisme & clientélisme) mais encore d’un pouvoir économique et militaire détenu par le tyran (rien que lui) avec un petit nombre d’individus (rien qu’eux) unis par des liens familiaux ou par des intérêts mutuels durables. La venue de ce nouveau-né(e) porte l’espoir de tout un peuple qui l’a baptisé Mademoiselle Aurore pour certains et Monsieur Wabéri pour les autres en guise de son symbole du soleil levant, pour hélas arrêter l’hémorragie interne causée par la dictature perpétrée après les affres de la colonisation, du règne du géniteur feu Gouled mais jusqu’à présent poursuivit par son bouvillon Guelleh élevé sous l’ombre de ce dernier. Il ou elle (USN) fut accueillie chaleureusement par les mères du pays, modestement par la sagesse des ainés indépendantistes, énergiquement par la jeunesse et enfin béni par les oulémas, puis l’USN s’est confronté à un match météorologique en février 2013 destiné à changer les prévisions de l’horizon face à l’hurluberlu, au charlatan ou marabout (UMP) qui tient toujours le même galimatias à savoir que lui seul détient les secrets du destin du pays et que si par malheur le peuple lui tourne le dos, le déluge s’abattra sur eux tel le récit de Noé, avec des slogans insensés « Joues pas avec le feu, votes UMP ». Les Urnes ont donnés leurs verdicts pour un changement de cap, pour une nouvelle politique libre, juste, démocratique, consciente et soucieuse de son public qui confie ses doléances à ses élus dans une vraie assemblée parlementaire ouverte au dialogue et au débat constructif pour l’intérêt général voire pour un avenir radieux. La victoire des vœux confiés à Aurore Wabéri (USN) incarnait l’espoir mais aussi la volonté populaire de s’engager à long terme dans les actions porteuses de changement pour instaurer une bonne gouvernance loyale et équitable envers un peuple libre qui comprend ce qui se passe dans le pays pour en devenir des acteurs et des citoyens responsables en étant capable de peser sur des choix politiques, économiques et sociaux. La folie et la défaite de l’illusionniste (UMP) déçu par les résultats et mécontent de l’inefficacité de sa magie ou sorcellerie (colis alimentaires, khats, promesses d’embauche…) pour rester le maitre des lieux (assemblée nationale) tourna au cauchemar voire à une tragédie inoubliable. Son courroux l’enferma dans le rejet catégorique du triomphe d’Aurore Wabéri (USN) mais le persuada d’être ferme et d’utiliser sa deuxième arme, la force et la terreur pour s’autoproclamer vainqueur potentiel avec un large score (55 sièges) contre Aurore Wabéri (USN) qui obtiendrait les miettes (10 sièges) dans un esprit d’ouverture politique à sens proportionnel. Aurore Wabéri (USN) contesta cette décision en prouvant les justificatifs des véritables scores de chaque bureau d’élections à son adversaire vaincu qui lui insiste et persiste dans la répression. L’inapaisable vampire de la mer d’haramous et parrain de l’UMP ordonna à sa milice sans foi ni loi d’enchainer des actes barbares à l’encontre de ceux qui entouraient Aurore Wabéri (USN), d’où le savoir religieux séjourna en prison, la pudeur féminine malmenée et dévoilée dans les locaux de la police, la jeune flore du pays brutalisée voire piétinée, la voix des sans voix (journalistes, défenseurs des droits de l’homme) muselée, sans omettre l’expulsion d’un citoyen voire le décès injustifié d’un professeur de français mais aussi père de famille dans les entrailles du sinistre prison de Gabode et inhumé dans une discrétion totale et rapide par les services de la voirie encadré par les forces de l’ordre pour effacer les probables suspicions d’un meurtre ou assassinat causé par les tortures et sévices des bourreaux du SRD ou SDS. Faible dans son apparence mais forte dans son esprit, Aurore Wabéri (USN) obtient le soutien de son peuple mais aussi celle de sa diaspora d’Europe et d’Amérique du Nord pour transmettre son cri d’alarme ou son appel de détresse sur la crise post-électorale et les dérives autoritaires du régime commises sur les démocrates djiboutiens. La persévérance, la patience et l’endurance d’Aurore Wabéri (USN) ne faiblit pas envers la cruauté inhumaine du régime sanguinaire, tout en opérant des stratégies d’intervention d’un médiateur externe (la communauté internationale, l’union européenne mais aussi l’union africaine) pour établir un dialogue entre les deux camps afin de trouver une issue favorable et définitive avec une conscience raisonnable et prometteuse d’une réelle politique de réformes démocratiques appréciées par le pays et par le peuple.