Une nouvelle qui a fait le tour de la Centrafrique et de la région : le Colonel Armel Sayo, ancien ministre et figure emblématique de la crise centrafricaine, a été arrêté vendredi dernier à l'aéroport international de Douala au Cameroun. L'homme, accusé de crimes de guerre et soupçonné de préparer un coup d'État, était activement recherché par les autorités centrafricaines.
Un passé trouble
Armel Sayo, neveu de l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, a joué un rôle important dans la crise centrafricaine. Il a été membre du mouvement rebelle Révolution Justice (RJ) et a occupé plusieurs postes ministériels au sein du gouvernement de transition. Cependant, il est également accusé de graves crimes commis pendant la crise, notamment des crimes de guerre.
Amnesty International a formellement accusé Armel Sayo d'être impliqué dans des exactions commises entre 2013 et 2014, période marquée par les affrontements entre les groupes armés Seleka et Anti-balaka.
Une fuite en préparation
Selon les autorités camerounaises, Armel Sayo se cachait au Cameroun depuis plusieurs mois et s'apprêtait à fuir le pays en utilisant un passeport francais. Son arrestation a été rendue possible grâce à une étroite collaboration entre les services de renseignement camerounais et centrafricains.
Les enjeux de cette arrestation
L'arrestation d'Armel Sayo est un événement majeur pour la Centrafrique. Elle marque une nouvelle étape dans le processus de justice transitionnelle et envoie un signal fort aux auteurs de crimes de guerre : ils ne sont pas intouchables.
Cette arrestation pourrait également avoir des répercussions sur la situation politique en Centrafrique. En effet, Armel Sayo était considéré par certains comme une figure potentiellement destructrice pour la stabilité du pays.