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Le parcours d'un tchadien, aujord'hui dirigeant d'un groupe de cinq sociétés
Achille Roger
« Libérer la confiance… »
Achille Roger a aujourd'hui 42 ans. Né au Tchad, à N'Djamena, ce solide gaillard est arrivé en France à l'âge de 8 ans. D'abord en région parisienne, avec son père (blanc) adoptif, puis en 1984 à Dijon après son Bac. Des études de maths, de chimie et une Maîtrise d'économie en poche, Achille dirige aujourd'hui un petit groupe composé de cinq sociétés (quelque 120 salariés entre Paris en Lyon) orientées dans les domaines de la sécurité et du gardiennage. Il est par ailleurs ancien sportif de haut niveau (boxe française et kick boxing).
« Je dois avouer que concernant ma couleur de peau, je n'ai rien subi de frontal en terme de brimades. Et puis il ne faut pas être parano non plus… Disons que me concernant, j'ai plutôt eu de la chance et que j'ai été assez rapidement « francisé » avec un père blanc. Je n'ai donc pas connu vraiment de difficultés d'intégration. »
Réputé dans le milieu des nuits dijonnaises dans le cadre de son activité de portier de discothèque, Achille Roger confie également que la pratique du sport a été « un formidable vecteur d'intégration. J'ai porté les couleurs de l'équipe de France, ça aide. »
« L'arrivée d'Obama peut nous aider. Libérer la confiance, écarter les préjugés, pousser les partis politiques à nous tendre la main aussi. Cela pourrait nous faire du bien car dans mon activité professionnelle par exemple, je sens que je dois toujours en faire plus que les autres. Je dois vendre mon savoir-faire au-dessus de mon image. Mais c'est ainsi » commente ce père de cinq enfants, marié à une Alsacienne.
« En Côte-d'Or, on ne peut pas dire que les noirs pèsent beaucoup en terme de démographie. Et il n'y a pas vraiment de communauté. Peut-être d'ailleurs sommes-nous « forcés » à une certaine « discrétion ». Ce sont toutes ces choses que cette élection pourrait un jour changer… »
J.-Ph.G
Achille Roger a aujourd'hui 42 ans. Né au Tchad, à N'Djamena, ce solide gaillard est arrivé en France à l'âge de 8 ans. D'abord en région parisienne, avec son père (blanc) adoptif, puis en 1984 à Dijon après son Bac. Des études de maths, de chimie et une Maîtrise d'économie en poche, Achille dirige aujourd'hui un petit groupe composé de cinq sociétés (quelque 120 salariés entre Paris en Lyon) orientées dans les domaines de la sécurité et du gardiennage. Il est par ailleurs ancien sportif de haut niveau (boxe française et kick boxing).
« Je dois avouer que concernant ma couleur de peau, je n'ai rien subi de frontal en terme de brimades. Et puis il ne faut pas être parano non plus… Disons que me concernant, j'ai plutôt eu de la chance et que j'ai été assez rapidement « francisé » avec un père blanc. Je n'ai donc pas connu vraiment de difficultés d'intégration. »
Réputé dans le milieu des nuits dijonnaises dans le cadre de son activité de portier de discothèque, Achille Roger confie également que la pratique du sport a été « un formidable vecteur d'intégration. J'ai porté les couleurs de l'équipe de France, ça aide. »
« L'arrivée d'Obama peut nous aider. Libérer la confiance, écarter les préjugés, pousser les partis politiques à nous tendre la main aussi. Cela pourrait nous faire du bien car dans mon activité professionnelle par exemple, je sens que je dois toujours en faire plus que les autres. Je dois vendre mon savoir-faire au-dessus de mon image. Mais c'est ainsi » commente ce père de cinq enfants, marié à une Alsacienne.
« En Côte-d'Or, on ne peut pas dire que les noirs pèsent beaucoup en terme de démographie. Et il n'y a pas vraiment de communauté. Peut-être d'ailleurs sommes-nous « forcés » à une certaine « discrétion ». Ce sont toutes ces choses que cette élection pourrait un jour changer… »
J.-Ph.G
