Dans une tribune récente, « La Centrafrique est-elle un état trop politisé ? », la question du nombre pléthorique de partis politiques (une quarantaine) a été posée.
Cette question, n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été abordée par plusieurs d’entre nous par le passé. Il est donc temps, aujourd’hui, de s’interroger sur la nature véritable de « ces » partis politiques ,de leur programme de société mais surtout de leur héritage social.
« Pourquoi les responsables de ces partis ne pensent-ils pas à une confédération de leurs petits mouvements afin d’avoir une vraie force au niveau électoral vu qu’ils ont presque tous la même idéologie ? » S’interroge M. Rocka Rollin Landoung dans son article ci-dessus cité.
On reconnaît un arbre à ses fruits, dit l’adage. Cette option et structuration des partis nous ont conduit s au désastre actuel. Une confédération risquerait d’éliminer les égos et les ambitieux qui les incarnent, pour faire émerger les plus compétents ; Pour rien au monde certains mandarins ne voudront céder. Car ile seront relégués aux oubliettes de la médiocrité.
Nous savons tous, que ces petits partis sont tout simplement destinés à mettre sur orbite « leurs » auteurs , qui sans quoi, cesseront d’exister sur le plan politique et personnel. Grâce à ces petits partis de fortune, ils peuvent passer des accords :négocier des postes de responsabilités voire de se présenter aux élections pour ensuite se désister moyennant postes et prébendes. Les exemples ont été légions, sous le régime défunt de M. Bozizé n’est-ce pas ? Mais l’état d’esprit demeure…
Les partis les « plus importants », c’est-à-dire ceux qui ont été des partis de gouvernement, voire des partis présidentiels par le passé, ne songent qu’à revenir aux affaires, avec la prétention d’avoir compris leurs erreurs ! Les leaders, certes, ne sont plus les mêmes. Comme dans le film « le guépard », Une des phrases les plus célèbres reste attachée au neveu du prince Salina, Tancredi. Elle reflète, dans sa pensée comme dans celle du Prince, l'aboutissement de toute révolution :
« Si nous voulons que tout reste tel quel, il faut que tout change ». A méditer…
Ce sont le M.E.S.A.N, l’U.D.C. (dont on entend plus parler), le R.D.C., le M.L.P.C. et le K.N.K. On constate aisément que le Nord-est, le Centre et l’Ouest manquent à l’appel. Par conséquent des reconstitutions de nouveaux Séléka sont à redouter encore. Car les mêmes causes engendrent les mêmes effets !
D’autres partis existent certes. Ce n’est pas leur faire injure que de ne pas les nommer. Mais comme ils ont, pour certains, été des alliés des cinq principaux, ils partagent donc avec ces derniers leur histoire, leur bilan et l’état désastreux de notre Pays.
Une saine réflexion doit être menée pour que ces partis affichent et revendiquent leur caractère ethnique, clanique ou tribal. Il ne doit plus être tabou de militer d’être nordiste et de militer au
M.L.P.C. . Ou bien d’être de l’est centrafricain et de militer au R.D.C. Ou encore d’être originaire du Sud-ouest, et d’avoir sa carte du M.E.S.A.N.
Ce qui est véritablement nauséabond, c’est de se cacher derrière son petit doigt, car nous le savons tous que « ces » partis regroupent majoritairement les ressortissants de telle ou telle région de Centrafrique. Comme j’ai l’ai dit, nos ethnies sont une richesse sur le plan culturel et traditionnel. Elles véhiculent des pans entiers de nos patrimoines. Il serait bon d’ailleurs, qu’un dirigeant parlât au moins une langue de chacune de nos régions, en plus d’une parfaite maîtrise des langues officielles .Quand on sait l’importance d’une langue comme véhicule spirituel.
C’est le délaissement de la région (Nord-ouest) de N’délé , de Bria et Birao qui a produit la Séléka. Ce sont nos Frères. Nous les avions oubliés, (plus précisément, l’Etat les avait ignorés en les considérant comme des citoyens de seconde zone durant plus de 50 ans) : pas d’écoles, pas de collèges, pas d’hôpitaux… C’est inadmissible. ». Il faut corriger cette injustice…
Nous ne pouvons et ne devons plus continuer de nous voiler la face. Prenons en compte toutes nos réalités sociologiques et nos capitaux humains dans leurs diversités et leur richesse pour construire la Nouvelle Centrafrique de nos rêves. Pour cela, il faut en finir avec les slogans racoleurs! Les principaux partis ci-dessus nommés doivent revendiquer leur encrage sociologique et chercher à rassembler les autres régions sur la base de projets répondant à un souci de progrès et de développement.
Au Congo-Brazzaville, le Président Sassou-N’Guesso a adopté la politique du développement accéléré, pour suppléer au retard de telle région moins avancée de son pays ; c’est plutôt réaliste.
Je prétends que les haines, les frustrations voire le pogrom que nous avions connus trouvent leur cause dans cette politique de l’autruche. Rappelons-nous, la ruse et l’hypocrisie , mais également les choix crypto-ethniques et l’esprit clanique ont largement contribuer à plomber le progrès de notre Patrie ; Faisons tout pour ne plus tomber dans la même erreur . Pour cela les partis politiques doivent changer de nature et de vision.
M. Djotodia, en tant que Président de la République doit prendre donc ses responsabilités, ainsi que la C.N.T.
Par Léon Kidjimalé Grant
Cette question, n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été abordée par plusieurs d’entre nous par le passé. Il est donc temps, aujourd’hui, de s’interroger sur la nature véritable de « ces » partis politiques ,de leur programme de société mais surtout de leur héritage social.
« Pourquoi les responsables de ces partis ne pensent-ils pas à une confédération de leurs petits mouvements afin d’avoir une vraie force au niveau électoral vu qu’ils ont presque tous la même idéologie ? » S’interroge M. Rocka Rollin Landoung dans son article ci-dessus cité.
On reconnaît un arbre à ses fruits, dit l’adage. Cette option et structuration des partis nous ont conduit s au désastre actuel. Une confédération risquerait d’éliminer les égos et les ambitieux qui les incarnent, pour faire émerger les plus compétents ; Pour rien au monde certains mandarins ne voudront céder. Car ile seront relégués aux oubliettes de la médiocrité.
Nous savons tous, que ces petits partis sont tout simplement destinés à mettre sur orbite « leurs » auteurs , qui sans quoi, cesseront d’exister sur le plan politique et personnel. Grâce à ces petits partis de fortune, ils peuvent passer des accords :négocier des postes de responsabilités voire de se présenter aux élections pour ensuite se désister moyennant postes et prébendes. Les exemples ont été légions, sous le régime défunt de M. Bozizé n’est-ce pas ? Mais l’état d’esprit demeure…
Les partis les « plus importants », c’est-à-dire ceux qui ont été des partis de gouvernement, voire des partis présidentiels par le passé, ne songent qu’à revenir aux affaires, avec la prétention d’avoir compris leurs erreurs ! Les leaders, certes, ne sont plus les mêmes. Comme dans le film « le guépard », Une des phrases les plus célèbres reste attachée au neveu du prince Salina, Tancredi. Elle reflète, dans sa pensée comme dans celle du Prince, l'aboutissement de toute révolution :
« Si nous voulons que tout reste tel quel, il faut que tout change ». A méditer…
Ce sont le M.E.S.A.N, l’U.D.C. (dont on entend plus parler), le R.D.C., le M.L.P.C. et le K.N.K. On constate aisément que le Nord-est, le Centre et l’Ouest manquent à l’appel. Par conséquent des reconstitutions de nouveaux Séléka sont à redouter encore. Car les mêmes causes engendrent les mêmes effets !
D’autres partis existent certes. Ce n’est pas leur faire injure que de ne pas les nommer. Mais comme ils ont, pour certains, été des alliés des cinq principaux, ils partagent donc avec ces derniers leur histoire, leur bilan et l’état désastreux de notre Pays.
Une saine réflexion doit être menée pour que ces partis affichent et revendiquent leur caractère ethnique, clanique ou tribal. Il ne doit plus être tabou de militer d’être nordiste et de militer au
M.L.P.C. . Ou bien d’être de l’est centrafricain et de militer au R.D.C. Ou encore d’être originaire du Sud-ouest, et d’avoir sa carte du M.E.S.A.N.
Ce qui est véritablement nauséabond, c’est de se cacher derrière son petit doigt, car nous le savons tous que « ces » partis regroupent majoritairement les ressortissants de telle ou telle région de Centrafrique. Comme j’ai l’ai dit, nos ethnies sont une richesse sur le plan culturel et traditionnel. Elles véhiculent des pans entiers de nos patrimoines. Il serait bon d’ailleurs, qu’un dirigeant parlât au moins une langue de chacune de nos régions, en plus d’une parfaite maîtrise des langues officielles .Quand on sait l’importance d’une langue comme véhicule spirituel.
C’est le délaissement de la région (Nord-ouest) de N’délé , de Bria et Birao qui a produit la Séléka. Ce sont nos Frères. Nous les avions oubliés, (plus précisément, l’Etat les avait ignorés en les considérant comme des citoyens de seconde zone durant plus de 50 ans) : pas d’écoles, pas de collèges, pas d’hôpitaux… C’est inadmissible. ». Il faut corriger cette injustice…
Nous ne pouvons et ne devons plus continuer de nous voiler la face. Prenons en compte toutes nos réalités sociologiques et nos capitaux humains dans leurs diversités et leur richesse pour construire la Nouvelle Centrafrique de nos rêves. Pour cela, il faut en finir avec les slogans racoleurs! Les principaux partis ci-dessus nommés doivent revendiquer leur encrage sociologique et chercher à rassembler les autres régions sur la base de projets répondant à un souci de progrès et de développement.
Au Congo-Brazzaville, le Président Sassou-N’Guesso a adopté la politique du développement accéléré, pour suppléer au retard de telle région moins avancée de son pays ; c’est plutôt réaliste.
Je prétends que les haines, les frustrations voire le pogrom que nous avions connus trouvent leur cause dans cette politique de l’autruche. Rappelons-nous, la ruse et l’hypocrisie , mais également les choix crypto-ethniques et l’esprit clanique ont largement contribuer à plomber le progrès de notre Patrie ; Faisons tout pour ne plus tomber dans la même erreur . Pour cela les partis politiques doivent changer de nature et de vision.
M. Djotodia, en tant que Président de la République doit prendre donc ses responsabilités, ainsi que la C.N.T.
Par Léon Kidjimalé Grant