Monsieur le Président de la République, c'est avec la main sur le cœur, la voix du désespoir d'un orphelin qui a perdu un être cher dans des circonstances brutales, et qui se sent abandonné et méprisé par la justice de son pays que j'ai décidé de m’adresser à vous. J'ai décidé, à travers cette lettre de passer directement et personnellement toucher votre sensibilité en tant qu'être humain. Je m'en vais par cette lettre pointer du doigt votre autorité en tant que premier magistrat, premier citoyen de ce pays.
Monsieur le Président, si je vous écris aujourd'hui, c'est parce que nous sommes en situation de désespoir total vis à vis des personnes qui travaillent sous votre autorité, ceux-là à qui vous avez donné le pouvoir de faire respecter le droit et la justice dans ce pays. Nous avons perdu espoir et foi en ces personnes qui ont juré de travailler dignement et ne pas trahir leur engagement. Mais hélas! Ils violent et piétinent ce principe sacré en nous tournant le dos, nous qui sommes citoyens comme tout autre de ce pays. Nous qui sommes aussi des personnes concernées par les lois et textes tant sur le plan national qu'international en matière de droits humains.
Oui Monsieur le Président, nous avons perdu espoir, ma famille et moi face à la justice tchadienne qui reste et demeure insensible, désengagée et impassible vis-à-vis de l'affaire qui concerne notre défunte maman.
La justice de notre pays, nos propres concitoyens nous ont montré mépris et négligence en classant sans suite le dossier du meurtre de notre maman, assassinée lâchement par des bandits armés. Notre mère s'appelle Hadjé Haoua Abba. Une femme veuve qui se débrouillait à la sueur de son front dans une bijouterie afin de subvenir aux besoins de ses enfants avant que des barbares sans foi ni loi ne lui ôtent la vie à cause de ses biens et des biens d'autrui avec lesquels elle faisait son commerce. Les faits qui remontent au 10 février 2014 ne sont pas passés inaperçus Monsieur le Président. Le triste évènement avait et continue à susciter l'indignation de plus d'un tchadien il n'y a pas un seul tchadien qui n'ait pas appris l'odieux assassinat de notre mère Hadje Hawa Abba. Les autorités étaient mobilisées pour traquer les criminels. Le ministre de la Sécurité publique de l'époque avait annoncé à la télévision nationale, quelques jours après l'évènement que les bourreaux avaient été retrouvés, arrêtés et qu'ils seraient jugés.
Mais jusqu'au moment oû je vous adresse cette lettre, justice n'est pas rendue à notre mère. Cela fait 4 ans et 7 mois déjà Monsieur, le Président.
C’est pourquoi, aujourd’hui comme depuis lors, nous nous posions beaucoup de questions. Mais aujourd’hui nous avons décider de poser ces questions à vous Monsieur le Président. Pourquoi la justice tarde à se prononcer sur ce dossier alors que nos forces de défenses montrent de bonnes performances en matière de poursuite et de traque des criminels ? Le récent événement sur le meurtre d'une ressortissante chinoise, assassinée dans les mêmes circonstances que notre maman, en est une parfaite illustration.
Pourquoi la justice ne se prononce pas sur l'affaire de notre maman comme elle se prononce dans les autres affaires ?
Notre mère n'est-elle pas une personne humaine ? Notre maman n'est-elle pas une tchadienne ? Alors que même les non tchadiens sont bien traités et que la justice ne tarde à se prononcer.
Monsieur le Président, n'avez vous toujours pas dit que la femme est au coeur de votre politique ? N'avez vous pas dit que vous donnez une priorité aux femmes et aux jeunes ? Alors qu'en est-il de notre maman qui a vu ses bien volés, sa vie ôtée, devant sa fille qui, impuissante n'avait que ses yeux pour pleurer et sa voix pour crier ? En laissant derrière elle une famille endeuillée, des orphelins et des dettes à rembourser aux créanciers qui réclament l'argent de leurs bien volés.
Monsieur le Président, allez-vous faire une promotion à ces bandits qui ont ôté injustement la vie d'une citoyenne, d'une mère , d'une veuve qui se bat avec sa sueur pour parvenir à ses besoins et aux besoins de ses enfants orphelins de père en les laissant en liberté pour qu'ils continuent à commettre d'autres forfaits ?
Monsieur le Président, les victimes comme notre maman, les familles endeuillées sont nombreuses. Aujourd'hui toutes ces victimes ne demandent pas trop. Ils réclament que justice leur soit rendue. Le Tchad, ce pays tant chanté à l'extérieur, ce pays tant harangué pour le rôle de libéralisateur et de sauveur qu'il prétend jouer, ne peut-il même pas faire entrer ses propres habitants dans leurs droits ?
Notre pays continuera t-il à servir même les non-tchadiens et mépriser les autochtones ?
Autant de questions que nous, les orphelins, nous nous posons aujourd'hui. Monsieur le Président, aujourd'hui nous, la famille de la défunte Hadjé Haoua Abba, sommes doublement victimes dans notre propre pays.
- Premièrement, nos propres frères tchadiens nous ont privé de notre maman. Ils l'ont tué et ont emporté ses biens.
- Deuxièmement nos propres frères (magistrats) nous méprisent en classant sans suite l’affaire de notre mère.
Et à travers cette lettre, nous voudrions, monsieur le Président, attirer votre attention pour que nous ne soyons pas victimes une troisième fois par le premier magistrat, premier citoyen que vous êtes.
C’est pourquoi, au nom du pouvoir que vous incarnez,
Au nom de votre autorité ;
Au nom de l'humanité ;
Au nom de la citoyenneté;
Rendez justice ici bas à notre maman, en attendant la justice divine de l'au-delà.
Nous venons par cette lettre nous en remettre à votre sagacité.
Ibrahim Mahamat, fils et représentant de la famille
Téléphone : 98984455
Monsieur le Président, si je vous écris aujourd'hui, c'est parce que nous sommes en situation de désespoir total vis à vis des personnes qui travaillent sous votre autorité, ceux-là à qui vous avez donné le pouvoir de faire respecter le droit et la justice dans ce pays. Nous avons perdu espoir et foi en ces personnes qui ont juré de travailler dignement et ne pas trahir leur engagement. Mais hélas! Ils violent et piétinent ce principe sacré en nous tournant le dos, nous qui sommes citoyens comme tout autre de ce pays. Nous qui sommes aussi des personnes concernées par les lois et textes tant sur le plan national qu'international en matière de droits humains.
Oui Monsieur le Président, nous avons perdu espoir, ma famille et moi face à la justice tchadienne qui reste et demeure insensible, désengagée et impassible vis-à-vis de l'affaire qui concerne notre défunte maman.
La justice de notre pays, nos propres concitoyens nous ont montré mépris et négligence en classant sans suite le dossier du meurtre de notre maman, assassinée lâchement par des bandits armés. Notre mère s'appelle Hadjé Haoua Abba. Une femme veuve qui se débrouillait à la sueur de son front dans une bijouterie afin de subvenir aux besoins de ses enfants avant que des barbares sans foi ni loi ne lui ôtent la vie à cause de ses biens et des biens d'autrui avec lesquels elle faisait son commerce. Les faits qui remontent au 10 février 2014 ne sont pas passés inaperçus Monsieur le Président. Le triste évènement avait et continue à susciter l'indignation de plus d'un tchadien il n'y a pas un seul tchadien qui n'ait pas appris l'odieux assassinat de notre mère Hadje Hawa Abba. Les autorités étaient mobilisées pour traquer les criminels. Le ministre de la Sécurité publique de l'époque avait annoncé à la télévision nationale, quelques jours après l'évènement que les bourreaux avaient été retrouvés, arrêtés et qu'ils seraient jugés.
Mais jusqu'au moment oû je vous adresse cette lettre, justice n'est pas rendue à notre mère. Cela fait 4 ans et 7 mois déjà Monsieur, le Président.
C’est pourquoi, aujourd’hui comme depuis lors, nous nous posions beaucoup de questions. Mais aujourd’hui nous avons décider de poser ces questions à vous Monsieur le Président. Pourquoi la justice tarde à se prononcer sur ce dossier alors que nos forces de défenses montrent de bonnes performances en matière de poursuite et de traque des criminels ? Le récent événement sur le meurtre d'une ressortissante chinoise, assassinée dans les mêmes circonstances que notre maman, en est une parfaite illustration.
Pourquoi la justice ne se prononce pas sur l'affaire de notre maman comme elle se prononce dans les autres affaires ?
Notre mère n'est-elle pas une personne humaine ? Notre maman n'est-elle pas une tchadienne ? Alors que même les non tchadiens sont bien traités et que la justice ne tarde à se prononcer.
Monsieur le Président, n'avez vous toujours pas dit que la femme est au coeur de votre politique ? N'avez vous pas dit que vous donnez une priorité aux femmes et aux jeunes ? Alors qu'en est-il de notre maman qui a vu ses bien volés, sa vie ôtée, devant sa fille qui, impuissante n'avait que ses yeux pour pleurer et sa voix pour crier ? En laissant derrière elle une famille endeuillée, des orphelins et des dettes à rembourser aux créanciers qui réclament l'argent de leurs bien volés.
Monsieur le Président, allez-vous faire une promotion à ces bandits qui ont ôté injustement la vie d'une citoyenne, d'une mère , d'une veuve qui se bat avec sa sueur pour parvenir à ses besoins et aux besoins de ses enfants orphelins de père en les laissant en liberté pour qu'ils continuent à commettre d'autres forfaits ?
Monsieur le Président, les victimes comme notre maman, les familles endeuillées sont nombreuses. Aujourd'hui toutes ces victimes ne demandent pas trop. Ils réclament que justice leur soit rendue. Le Tchad, ce pays tant chanté à l'extérieur, ce pays tant harangué pour le rôle de libéralisateur et de sauveur qu'il prétend jouer, ne peut-il même pas faire entrer ses propres habitants dans leurs droits ?
Notre pays continuera t-il à servir même les non-tchadiens et mépriser les autochtones ?
Autant de questions que nous, les orphelins, nous nous posons aujourd'hui. Monsieur le Président, aujourd'hui nous, la famille de la défunte Hadjé Haoua Abba, sommes doublement victimes dans notre propre pays.
- Premièrement, nos propres frères tchadiens nous ont privé de notre maman. Ils l'ont tué et ont emporté ses biens.
- Deuxièmement nos propres frères (magistrats) nous méprisent en classant sans suite l’affaire de notre mère.
Et à travers cette lettre, nous voudrions, monsieur le Président, attirer votre attention pour que nous ne soyons pas victimes une troisième fois par le premier magistrat, premier citoyen que vous êtes.
C’est pourquoi, au nom du pouvoir que vous incarnez,
Au nom de votre autorité ;
Au nom de l'humanité ;
Au nom de la citoyenneté;
Rendez justice ici bas à notre maman, en attendant la justice divine de l'au-delà.
Nous venons par cette lettre nous en remettre à votre sagacité.
Ibrahim Mahamat, fils et représentant de la famille
Téléphone : 98984455