Libye: La mort de Kadhafi, un message fort aux dictateurs

En moins d’une année, trois régimes puissants, dictatoriaux, sont tombés l’un après l’autre, à la suite de soulèvements de leurs populations. La chute de Kadhafi était attendue par tout le monde et croire qu’il s’en sorte est une stupidité car il était traqué par son peuple soutenu par l’aviation de l’alliance atlantique laquelle a profité de l’occasion pour lui faire payer ses diatribes contre l’Occident. Kadhafi en bon dictateur n’a pas anticipé la fin de son régime et a même qualifié ses concitoyens, qu’il a dirigés pendant plus de quatre décennies, des rats. Quatre décennies de pouvoir sans partage, Kadhafi était déconnecté de toute réalité même après le soulèvement populaire contre son régime. Il a minimisé l’insurrection populaire résolue d’en découdre avec son régime clanique. Ce qui veut dire qu’il a choisi son destin à la mode de Sadam Hussein qui n’a pas trouvé mieux que de se réfugier dans un trou. Kadhafi comme tout dictateur était stupide sinon qu’est ce qu’il cherchait de plus après quatre décennies de pouvoir absolu ? N’aurait il pas sauvé sa famille et ses parents en acceptant dès les premiers jours de la révolution de céder le pouvoir ? Par sa position stupide et rigide, il a contribué à soutenir les opprimés du monde entier qui attendent impatiemment la chute des dictateurs qui les gouvernent d’une main de fer. Personne ne soutient les images tournées en boucle d’un Kadhafi torturé, humilié et traîné par terre par ses bourreaux. Personne ne soutient non plus la façon qu’il a été exécuté par les combattants de la liberté. Certes, quoi qu’on essaie d’expliquer sa mort d’ailleurs par des versions diverses, il est clair qu’il a été capturé, torturé puis sommairement exécuté. On aurait souhaité un jugement équitable pour que les libyens découvrent la vérité sur les quatre décennies d’un pouvoir cruel. Toutefois, ce qui est arrivé au guide est un message fort, un avertissement aux dictateurs du monde entier qui se croient invincibles, qui s’accaparent du pouvoir en imposant familles et parents à la tête des postes juteux, en dilapidant les ressources nationales. Enfin, quelles que soient les intentions de l’Alliance atlantique, il est à notifier sans ambigüité que la France a choisi pour la première fois d’être du bon côté de l’histoire. En Côte d’Ivoire, elle choisit de soutenir la Constitution et en Libye la population.