Depuis le lundi 7 mars 2012, les vingt-trois personnes détenues dernièrement à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont été déférées officiellement au Palais de justice devant le procureur de la République, ESSAMI NGATSE, puis devant le doyen des juges, OKO NGAKALA. Ce dernier les a placées en détention préventive à la Maison darrêt de Brazzaville, après leur avoir notifié leurs chefs daccusation et après les avoir auditionnées.
Il nous souviendra que ces vingt-trois personnes ont été détenues à la DGST pendant près de deux mois pour les besoins, selon Aimé Emmanuel YOKA, le coordonnateur du pôle de la souveraineté, ministre dEtat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, denquête administrative relative à lexplosion de munitions darmes lourdes de guerre survenue le 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila et à la Direction Centrale des Armes et des Munitions (DCAM).
Suite aux chefs daccusation qui leur ont été signifiés, plus dune personne interrogée se demandent si ce nest pas lhistoire qui risque de se répéter, lorsque lon se réfère aux détentions illégales et aux procès sophistiqués liés aux affaires brûlantes de ce genre que le Congo Brazzaville a connues dans un passé très récent dont lassassinat du président Marien NGOUABI en 1977 ; les explosions à Brazzaville en 1982 des bombes à laéroport de Maya-Maya et au cinéma Star et les disparus du Beach en 1999.
Dans toutes ces affaires, plusieurs personnes naïves avaient été instiguées par les régimes de lépoque afin que les noms des innocents soient délibérément cités dans le but de les condamner, mais aussi de les écarter de leurs fonctions au sein du pouvoir. Quelques officiers extrémistes et comploteurs ayant fait partie des commissions denquête mises en place dans ce cadre avaient utilisé la torture, les traitements dégradants et inhumains pour arracher les aveux à certains pauvres innocents.
La corruption à coup de millions de francs CFA et la proposition de nominations avaient également figuré parmi les méthodes qui étaient employées pour faire parler dautres innocents naïfs.
Quel est le lien entre les chefs daccusation et le drame du 4 mars 2012
Plusieurs de ces chefs daccusation ont été notifiés à lune des vingt-trois personnes déférées le 7 mai 2012, en loccurrence le colonel Marcel NTSOUROU, lex-secrétaire général adjoint du Conseil National de Sécurité (CNS) parmi lesquels latteinte à la sûreté de lEtat, la détention illégale darmes de guerre, la contrefaçon de billets de banque, les arrestations, les détentions et les séquestrations arbitraires, la complicité de coups et blessures volontaires.
Voilà pourquoi le commun des mortels se pose la question de savoir où se trouve donc le lien entre le drame du 4 mars 2012 et toute cette litanie de chefs daccusation ? Et pourquoi y a-t-il tant dacharnement contre le colonel Marcel NTSOUROU ?
Linfatigable recherchiste-maison qui sest évertué pour lintérêt commun à fouiner dans les coulisses et autres débarras des officines juridico-policières afin déclairer la lanterne des uns et des autres, est convaincu que lhistoire pourrait se répéter encore pour le cas de la catastrophe du 4 mars 2012.
Comme pour les précédentes affaires de triste mémoire survenues dans un passé très récent dans le pays, il faut, concernant le drame de Mpila, mettre, coûte que coûte, la responsabilité de cette explosion sur les épaules de certains compatriotes, dont le colonel Marcel NTSOUROU, afin que la colère du peuple congolais soit dirigée contre lui.
Il faut également comme toujours trouver des boucs émissaires qui doivent être présentés à ceux qui ont perdu des parents et des biens, mais aussi à lopinion publique comme des putschistes ou comploteurs contre le régime actuel.
Selon certaines indiscrétions, le colonel Marcel NTSOUROU, après avoir entendu les explosions de Mpila du 4 mars 2012, avait pris sa voiture, suivi de sa garde, pour se rendre vers Mpila puisquil assumait lors de cet événement les fonctions de Secrétaire Général Adjoint du CNS. Mais ne connaissant pas très bien la cause de ces explosions, il avait longé la bordure du fleuve pour y parvenir en vue de constater si cela provenait réellement du régiment blindé de Mpila, en feu et inaccessibles.
Il avait résolu de revenir le lendemain à Mpila afin de parler avec les chefs et tous les témoins de lévénement. Quelques jours après, il avait participé à la mise en place de la commission denquête dont il rédigea le texte. Le dimanche 25 mars 2012, il prit tranquillement lavion pour se rendre à Pointe-Noire, pour un séjour privé de 48 heures.
Le sergent-chef NGAMI Kévin aurait-il reçu la mission de noyer Marcel NTSOUROU ?
Le soir du dimanche 25 mars 2012, le capitaine SAH (Mbelantsié), originaire de Lékana comme lui, lappela au téléphone, en lui disant quil ne comprenait plus rien de ce qui se passait au village. On lui parlait des séjours fréquents effectués à Lékana à bord véhicules Hilux par le sergent-chef NGAMI Kévin, en compagnie des personnes inconnues. Ces inconnus se faisaient passer pour des agents du PAM.
NGAMI Kévin, quil connaissait très bien parce quil était du même village que lui, tenait des propos surprenant, arguant même que le colonel Marcel NTSOUROU avait envoyé un capitaine ou un sergent pour former une milice dans le district de Lékana. Le capitaine SAH expliqua aussi au colonel Marcel NTSOUROU que ce Kévin NGAMI achetait des sacs darachides et dautres produits. Selon lui, où avait-il eu tout cet argent ?
Le colonel Marcel NTSOUROU lui répondit calmement quil ne comprenait rien lui aussi de tout cela, avant de linformer quil lui avait donné à NGAMI, il y a un peu longtemps, une somme de 200 000 francs CFA afin quil aille se reposer au village, après enlèvement du capitaine NGAMBOU, monté par un général avec M. Philippe OBOUANDE. Le capitaine SAH avait insisté, en disant au colonel Marcel NTSOUROU que la fréquence des voyages faits à Lékana par le sergent-chef Kévin NGAMI navait rien avoir avec des simple séjour de repos.
Après sa conversation téléphonique à 20 heures avec le capitaine SAH, le colonel Marcel NTSOUROU appela son chauffeur, Maxime ONONO pour lui demander de retrouver son ami afin de débattre avec lui sur sa présence régulière au village ces derniers temps, mais aussi sur les spéculations et les propos mensongers tenus à lencontre de sa personne. Il avait dit également à son chauffeur quil souhaitait rencontrer Kévin NGAMI pour un entretien avec lui.
Un peu plus tard, Maxime ONONO informa le colonel Marcel NTSOUROU que Kévin NGAMI avait nié davoir effectué un déplacement hors Brazzaville, balayant ainsi du revers de la main les accusations sur les différents voyages faits au village pour calomnier Marcel NTSOUROU. En réalité, le sergent-chef Kévin NGAMI avait menti daprès Maxime ONONO qui navait pas hésité de le signaler au colonel Marcel NTSOUROU.
Par la suite, la nécessité de rencontrer le soir du dimanche 25 mars 2012 le sergent-chef Kévin NGAMI avait été relevée pour une énième fois. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait aussi mis au parfum Maxime ONONO concernant certaines informations que lui avaient rapporté le capitaine SAH, sur le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait quitté le village et qui était probablement vers Djambala, sur le chemin du retour pour Brazzaville, certainement dans le but dhonorer de sa présence le rendez-vous comme convenu. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait finalement décommandé ce rendez-vous, pour quil ait lieu à son retour. Il souhaitait vivement rencontrer Kévin NGAMI afin quil soit édifié sur les soi-disant milices chargés de former des gens dans le district de Lékana.
De retour à Brazzaville, le matin du mardi 27 mars 2012 à 9 heures, au lieu du lundi 26 mars 2012 par le vol de 18 heures, le colonel Marcel NTSOUROU, comme convenu, avait pris contact avec le capitaine SAH, afin de lui fournir de plus amples informations à ce sujet. Ce dernier lui donna encore quelques précisions sur les activités de Kévin NGAMI, tout en lui citant également les noms des personnes qui lappelaient depuis le village et qui sinterrogeaient à propos de ses fréquents séjours au village et de ses propos séditieux. Grâce à ces informations, le colonel Marcel NTSOUROU demanda une fois de plus à son chauffeur Maxime ONONO dappeler Kévin NGAMI, qui lui répondit quil était en train de percevoir son salaire et quil rencontrerait le colonel dès que possible. Malheureusement, il navait jamais tenu parole.
Le lundi 26 mars 2012 vers 18 heures, le capitaine SAH, à qui le colonel Marcel NTSOUROU avait dit quil attendait Kévin NGAMI, lui avait appris que le sergent-chef Kévin NGAMI qui était reparti au village, sétait rendu avec son groupe chez le chef du village avant de le quitter précipitamment et de reprendre la route pour revenir à Brazzaville.
Le colonel Marcel NTSOUROU lui aurait répondu que sa garde était à sa recherche et confirmé que Kévin NGAMI était déjà de retour à Brazzaville. Cette information lui sera finalement confirmée par les chefs du village qui lui diront que les collaborateurs de Kévin NGAMI qui avaient réalisé seuls le déplacement du village, prétextaient vouloir faire signer un papier à un chef du village.
Ny a-t-il pas là un flou artistique pour une commission denquête qui veut obtenir la signature dun chef de village à Lékana ? Ce document pourrait-il servir de pièce à conviction pour noyer le colonel Marcel NTSOUROU, comme ce fut le cas de la lettre quaurait envoyé Alphonse MASSAMBA-DEBAT à Marien NGOUABI qui avait été brandi au procès ?
Dans le laps de temps, le colonel Marcel NTSOUROU ordonna à sa garde qui avait pu repérer Kévin NGAMI, de le lui amener de gré ou de force, tout en ne comprenant pas pourquoi ce dernier ne voulait pas le rencontrer. Il fut présenté au colonel Marcel NTSOUROU à 20 heures.
A cette occasion, le sergent-chef Kévin NGAMI qui aurait été manipulé, comme dans lhistoire de DZON Mathias, sexpliqua devant le colonel Marcel NTSOUROU en ses termes : "Je vis certaines choses anormales, je suis harcelé parce que javais hébergé un ami qui travaillait à lECRAMU et qui avait fui au village après les événements du 4 mars 2012. En fait, moi-même je vais au village à la recherche de cet ami, un certain NTSOUMOU. Jétais même enfermé à Brazzaville au commissariat de Ouenzé Mandzanza pour cela". Le colonel Marcel NTSOUROU, à lissue de cette rencontre, décida dappeler le capitaine SAH pour lui parler de cette affaire afin que tout soit mis en uvre pour présenter le fameux ami de Kévin NGAMI à la commission denquête.
Arrivé au domicile du colonel Marcel NTSOUROU, le capitaine SAH, mettant devant le colonel son téléphone à main levée, avait appelé directement ce chef du village et bien dautres, qui avaient démenti, sur toute la ligne, tout ce que Kévin NGAMI avait dit. Devant des preuves si évidentes de son mensonge, il avait été demandé à Maxime ONONO de sortir de la salle, car le sergent-chef Kévin NGAMI ne voulait pas dire toute la vérité en sa présence.
Sur ce, il confirma donc quil se rendait fréquemment au village à bord des véhicules de marque Hilux avec un certain capitaine NGAKOSSO. Selon lui, il lui était strictement interdit de rendre public lobjet de sa mission et même den parler.
A la question du colonel Marcel NTSOUROU de savoir si le capitaine NGAKOSSO auquel il faisait allusion, nétait pas en réalité le colonel NGAKOSSO de la gendarmerie, le sergent-chef Kévin NGAMI aurait répondu par laffirmative. Se souvenant quun certain colonel NGAKOSSO faisait partie de la commission denquête, le colonel Marcel NTSOUROU avait dit au sergent-chef Kévin NGAMI que cétait donc, sil en était ainsi, la mission de cette commission, de rechercher son ami, puisque, tous ceux qui travaillent à ECRAMU devaient sy présenter pour dire ce quils avaient vu le 4 mars 2012.
Le sergent-chef Kévin NGAMI, tout en affirmant avoir reçu des instructions fermes de ne jamais dire un mot là-dessus, avait en outre ajouté : "Puisque je ne vous ai pas accusé, je peux donc partir ?"
Le colonel Marcel NTSOUROU qui accéda à sa demande, sexcusa également de la brutalité dont il avait été victime lors de son interpellation, avant de lui donner un peu dargent pour se soigner.
Le lendemain, le capitaine SAH appela le colonel Marcel NTSOUROU pour linformer que le sergent-chef Kévin NGAMI avait lintention de porter plainte contre lui. Le colonel répondit alors à son interlocuteur quil était libre de le faire.
Dans laprès-midi du mercredi 28 mars 2012, les parents de NTSOUMOU, lami du sergent-chef Kévin NGAMI, étaient venus voir le colonel Marcel NTSOUROU, pour lui révéler que leur fils NTSOUMOU avait été arrêté le 19 mars 2012 à 21 heures 30, à Brazzaville.
Le colonel Marcel NTSOUROU se rendit compte que le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait menti sur toute la ligne, se rendait régulièrement au village pour dautres fins. Le 28 mars 2012, au lendemain de lentrevue entre le colonel Marcel NTSOUROU et le sergent-chef Kévin NGAMI, des militaires venus de Gamboma qui avaient été instruits dans la nuit et déployés au village avec, pour mission la recherche "des centres de formation des mercenaires, entretenus par le colonel Ntsourou". Tout cela confirmait la mission réelle du sergent-chef Kévin NGAMI.
SASSOU NGUESSO aurait-il donné lui-même cet ordre au chef de zone militaire de Gamboma
Lordre aurait-il été donné directement par SASSOU NGUESSO au chef de zone militaire de Gamboma ? Le même jour, le colonel Marcel NTSOUROU fut informé de cette mission par NSALOU et le lieutenant PEMBA. Ces représentants de la Cour royale de Mbé avaient été reçus le 13 mars 2012 à Brazzaville par le ministre MBOULOU qui leur avait affirmé sans détour que les événements du 4 mars 2012 étaient dorigine criminelle, il estimait également que les auteurs de ce drame étaient leurs parents, "les Batéké qui cherchaient le pouvoir la nuit".
Le même 28 mars 2012, certainement en conformité avec les plans nocturnes ficelés par tous les partisans patentés uvrant pour étouffer la vérité sur la tragédie de Mpila, le capitaine SAH qui était appelé à la commission denquête pour sexpliquer sur laffaire du sergent-chef Kévin NGAMI, avait rendu compte au colonel Marcel NTSOUROU de cette audition.
Le matin du jeudi 29 mars 2012, ce fut Maxime ONONO qui appela le colonel Marcel NTSOUROU pour le mettre au courant quil avait été convoqué à la commission. Dans laprès-midi, le colonel Marcel NTSOUROU alla voir le colonel Philippe OBARA, le président de la commission denquête, pour lui annoncer que cétait lui qui avait fait interpeller le sergent-chef Kévin NGAMI et que, sur ce point précis, il ne servait à rien de questionner dautres personnes que lui. Puisque le sergent-chef Kévin NGAMI avait tenu des propos calomnieux, tout en véhiculant des allégations mensongères à son encontre.
Comme la commission denquête était encore en plein travail, le colonel Marcel NTSOUROU et ses collègues Philippe OBARA et Philippe OBOUANDE qui sétaient mis daccord pour le principe, se seraient entendus de se retrouver le vendredi 30 mars 2012 à 8 heures pour consigner cela sous forme de mise au point écrite. Le colonel Marcel NTSOUROU adhéra à cette proposition sans arrière-pensées.
Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 mars 2012, le colonel Marcel NTSOUROU avait mis côte à côte les éléments concordants qui lui avait permis délucider le mensonge du sergent-chef Kévin NGAMI, qui avait effectué de nombreuses missions à Lékana à la recherche de NTSOUMOU.
Pourtant, cest avec laide de Kévin NGAMI que lon a pu interpeller NTSOUMOU à Brazzaville le 29 mars 2012.
- Le colonel Marcel NTSOUROU avait aussi planché sur linformation que diffusait Kévin NGAMI sagissant de lengagement par le colonel NTSOUROU dun proche de NTSOUMOU, un capitaine, pour former des mercenaires dans le district de Lékana ;
- Lenvoi surprenant le matin du 28 mars 2012 des militaires dans le district de Lékana à la recherche des camps de formation des mercenaires, sur ordre, dit-on, du président SASSOU NGUESSO ;
- Linformation du capitaine SAH à propos du véhicule à bord duquel se trouvait le colonel ATIPO de la commission denquête, qui était arrivé le soir 27 mars 2012 dans le village aux de fins de vouloir faire signer au chef dun village un document, ce que le chef de village refusa de faire ;
- la convocation du capitaine SAH à la commission denquête pour un problème qui navait rien à avoir avec la commission et la convocation à la commission le 29 mars 2012 de Maxime ONONO, son chauffeur, pour se justifier dans laffaire NGAMI.
Pourquoi laffaire Kévin NGAMI était soudain devenue les 27, 28 et 29 mars 2012 une préoccupation majeure de la commission ?
Pour le colonel Marcel NTSOUROU, il était clair que les gens voulaient, sans autre forme de procès, sa peau. Mais fallait-il laisser les gens capturer son chauffeur Maxime ONONO, afin de lui soutirer des aveux de force ou se présenter lui-même, pour mettre fin à tout cela ? Voilà le dilemme auquel il était confronté.
Ainsi, il avait opté de se présenter lui-même à la commission le vendredi 30 mars 2012 au matin, pour faire une mise au point dans le but den finir avec laffaire Kévin NGAMI, qui navait rien à avoir avec la commission denquête qui avait la charge de travailler sur la tragédie du 4 mars 2012. Le colonel Marcel NTSOUROU ne pouvait donc pas imaginer un seul instant quun groupe dextrémistes de la hiérarchie sécuritaire pouvait être si lâche, si malhonnête pour prendre le risque, la nuit du 29 au 30 mars 2012, de concevoir une embuscade militaire réalisée en pleine ville le matin du 30 mars 2012 contre lui.
Au regard de ce qui précède, plusieurs observateurs se posent la question de savoir si le peuple congolais qui a vécu la tragédie du 4 mars 2012, pourrait accepter les manuvres de manipulation visant à trouver, coûte que coûte, des bouc-émissaires parmi lesquels des simples soldats, des sous-officiers, en général, mais aussi le colonel Marcel NTSOUROU, en particulier.
Est-ce que voler les documents et des armes au niveau des domiciles du colonel Marcel NTSOUROU et utiliser une commission denquête chargée de faire la lumière sur les causes réelles du drame de Mpila, comme un instrument de montage dintrigues contre un officier, en loccurrence le colonel Marcel NTSOUROU, permettront-ils de faire éclater la vérité comme le souhaitent tous les Congolais ?
Il faut aller très bas dans la lie de lhumanité pour trouver des tels hommes à savoir des manipulateurs et des manipulés.
Cest donc en considérant que des personnes ne pouvaient pas descendre si bas que le colonel Marcel NTSOUROU avait dû décider après réflexion, la nuit du 29 au 30 mars 2012, daller faire cette mise au point avec le colonel Philippe OBARA, le vendredi 30 mars 2012 au matin.
Ce jour-là, il se présenta à la DGST pour la fameuse mise au point, en prenant soin, par méfiance, de faire précéder une escorte de sept personnes pour prendre position, loin de la DGST, sans malheureusement faire état de ses réflexions nocturnes, mais en disant seulement au chef de sa garde de se positionner et dattendre quil finisse son entretien à la DGST avant de rentrer à la maison.
Le colonel Marcel NTSOUROU est donc reçu par cette commission denquête et, lorsquil finit de rédiger sa mise au point, le colonel Philippe OBARA lui dit de rester à la DGST pour la suite des enquêtes. Le colonel Marcel NTSOUROU lui demanda alors, de quelle enquête sagissait-il, précisant que la mise au point navait rien de commun avec le travail de la commission ou lenquête sur la tragédie de Mpila ?
Une chaude discussion avait été engagée avant que le colonel Marcel NTSOUROU soit mis au courant par le chef de sa garde que le Général Jean-François NDENGUET avait fait attaquer son escorte. Ainsi, avec son chauffeur et le chef de sa garde, les deux qui étaient restés à ses côtés, le colonel Marcel NTSOUROU avait tenté une sortie en force de la DGST. Mais harcelé par une centaine dhommes en armes qui étaient placés à lintérieur de la DGST, il na pu le faire.
Des unités entières de police et de larmée furent déployées pour empêcher une contre action de sa part. Et, pour éviter son assassinat, les éléments restants de sa garde se sont abstenus dintervenir. Le vrai but de cette arrestation serait donc de condamner le colonel Marcel NTSOUROU au silence et lempêcher de sexprimer sur ce qui sest passé.
Le colonel Marcel NTSOUROU avait donc été piégé, attaqué et capturé, sur ordre de la hiérarchie, par un groupe dhommes de la hiérarchie de sécurité, suite à un complot organisé contre sa personne et il était séquestré à la DGST depuis le vendredi 30 mars 2012 jusquau 7 mai 2012, privé de visites de son épouse et de ses avocats. La garde qui lavait accompagné, fut également séquestrée. Des perquisitions illégales ont été aussitôt organisées au niveau de ses maisons. Certaines dentre elles ont été victime de vandalisme. Du matériel et des documents ont été volés et amenés sans maîtrise de leur état et de leur contenu.
Selon de nombreux témoignages, plusieurs jeunes gens ou personnes faibles desprit de sa contrée ou dailleurs, auraient été aussi manipulés pour leur extorquer des aveux impliquant le colonel Marcel NTSOUROU dans ce drame, en usant pour les uns à la torture et en proposant à dautres de grosses sommes dargent ou des promotions sociales. La commission denquête serait aussi un instrument de fabrication des preuves mensongères parce quen réalité, les officiers détenus avec le colonel Marcel NTSOUROU ne sont que des paravents auxquels, par anticipation, rien nest reproché puisque le criminel serait le colonel Marcel NTSOUROU.
La manuvre de la commission qui consiste à transférer le colonel Marcel NTSOUROU à la Maison darrêt a pour but de le juger un jour pour crime, par un tribunal acquis et instruit pour le condamner. Plusieurs armes, par ailleurs, avaient été retrouvées aux domiciles du colonel Marcel NTSOUROU. Ces armes lui auraient été affectées dans le cadre de la dotation officielle depuis des années, les autres ils les auraient achetées avec laval de la hiérarchie.
Quant aux documents militaires et autres trouvés au niveau des domiciles du colonel pendant ces perquisitions illégales, en liaison avec lactivité opérationnelle, administrative et technique des troupes officielles ou officieuses, aucun homme sérieux ne peut reprocher au colonel Marcel NTSOUROU de les détenir puisquil occupait jusquà la tragédie de Mpila les fonctions de secrétaire général adjoint du CNS, au risque dignorer la capacité réelle des troupes. Il est donc normal quil ait à sa disposition des centaines et des centaines de ces documents, sur tous les domaines.
Concernant la présence de la fausse monnaie retrouvée au domicile privé du colonel Marcel NTSOUROU et qui était abandonnée depuis belle lurette, ceux qui ont voulu en savoir plus sur cette affaire, connaissent, dit-on, non pas seulement leur origine réelle, mais aussi la mission qui lui avait été prescrite à cet effet par le président de la République à ce sujet, celle de découvrir les faussaire ?
La mission avait été accomplie et le compte rendu fait et transmis à qui de droit. Le colonel Marcel NTSOUROU ny serait donc pour rien, car il aurait reçu cette fausse monnaie de la plus haute autorité pour mener une enquête.
Au cours des perquisitions illégales, les membres de la commission denquête ont pénétré dans son bureau et ont ramassé des mots qui lui avaient été adressés par des personnes diverses et aux contenus divers. Il y a fort à parier que des manipulations diverses seront tentées pour extorquer des aveux divers. Il ne sera donc pas surprenant que des jeunes gens de la garde du colonel Marcel NTSOUROU, des personnes diverses ou des proches de lui ou pas, des personnes tierces soient soumis à toutes sortes de manipulations, de torture, de corruption, de propositions, etc, afin dobtenir deux une seule chose : "Dire quils ont reçu lordre du colonel Marcel NTSOUROU de brûler les magasins darmes et quils se sont exécutés". Ils recevront ainsi leur récompense, passeront quelques mois en prison pour être relaxés ensuite par leurs commanditaires, quelques mois plus tard et ne seront plus recherchés.
Ainsi pourra-t-on parler de lodyssée dun complot ourdi contre un cadre, organisé par sa hiérarchie. Parmi les autres interrogations qui taraudent les esprits de nombreux Congolais, figure celle concernant la responsabilité dans cette affaire de Monsieur Jean Dominique OKEMBA. Est-il lié à tout cela volontairement ou malgré lui ? Si cela savère juste quil se souvienne seulement que dans cet univers, chaque chose ne produit que son genre puisque le mal ne produit que le mal, la trahison ne produit que la trahison.
Les déclarations de monsieur Emmanuel YOKA, ministre de la justice et des droits humains, selon lesquelles le colonel Marcel NTSOUROU nest pas le seul dans ce cas, relèveraient encore dune seconde mise en scène diabolique, consistant à enfermer des gens que lon relâchera nécessairement, tout simplement pour maquiller la détention dune seule personne cible destinée à être condamnée. Cette procédure est vieille comme le monde et a atteint son paroxysme lors de la période de la terreur de ROBESPIERRE et ses procès de lamalgame (17891791) pendant la Révolution française.
Il sied de rappeler que lorsque le colonel Marcel NTSOUROU avait été traîné de force dans sa geôle de la DGST, il y avait déjà quatre officiers en loccurrence le colonel AKINDOU Germain, Directeur général de léquipement au ministère de la défense, le colonel SAHOUS, commandant du bataillon des chars de la 40ème Brigade ; le colonel MOPITA, Directeur de larmement, le colonel INGANI, responsable des magasins darmes. Ils y passaient certes une vie anormale, mais ils avaient cependant droit à des communications téléphoniques, des visites fréquentes, même ceux de leurs épouses et autres, alors que cela était interdit pour le colonel Marcel NTSOUROU.
Le colonel Marcel NTSOUROU qui a pêché en ordonnant la bastonnade de Kévin NGAMI, aurait pu présenter son provocateur devant les instances judiciaires habilitées pour diffamation au lieu de se faire justice lui-même. Comme tout le monde pense, il ne pouvait donc pas être incarcéré à la DGST pour cette affaire qui na rien avoir aussi avec le drame de Mpila.
Sagissant des armes quon aurait trouvées au niveau de ses domiciles, de nombreux Congolais se posent la question de savoir si le colonel Marcel NTSOUROU est le seul haut officier de notre armée à détenir chez lui des armes de guerre ?
Pourquoi, le Général Blaise ADOUA navait-il pas été interpellé quand lexplosion de munitions et darmes de guerre sétait produite récemment chez lui ? Comme pour dire que les autorités politico-administratives et militaires ne devraient pas arrêter de se complaire à jeter lhuile au feu au regard de la délicatesse de la situation actuelle.
Il nous souviendra que ces vingt-trois personnes ont été détenues à la DGST pendant près de deux mois pour les besoins, selon Aimé Emmanuel YOKA, le coordonnateur du pôle de la souveraineté, ministre dEtat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, denquête administrative relative à lexplosion de munitions darmes lourdes de guerre survenue le 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila et à la Direction Centrale des Armes et des Munitions (DCAM).
Suite aux chefs daccusation qui leur ont été signifiés, plus dune personne interrogée se demandent si ce nest pas lhistoire qui risque de se répéter, lorsque lon se réfère aux détentions illégales et aux procès sophistiqués liés aux affaires brûlantes de ce genre que le Congo Brazzaville a connues dans un passé très récent dont lassassinat du président Marien NGOUABI en 1977 ; les explosions à Brazzaville en 1982 des bombes à laéroport de Maya-Maya et au cinéma Star et les disparus du Beach en 1999.
Dans toutes ces affaires, plusieurs personnes naïves avaient été instiguées par les régimes de lépoque afin que les noms des innocents soient délibérément cités dans le but de les condamner, mais aussi de les écarter de leurs fonctions au sein du pouvoir. Quelques officiers extrémistes et comploteurs ayant fait partie des commissions denquête mises en place dans ce cadre avaient utilisé la torture, les traitements dégradants et inhumains pour arracher les aveux à certains pauvres innocents.
La corruption à coup de millions de francs CFA et la proposition de nominations avaient également figuré parmi les méthodes qui étaient employées pour faire parler dautres innocents naïfs.
Quel est le lien entre les chefs daccusation et le drame du 4 mars 2012
Plusieurs de ces chefs daccusation ont été notifiés à lune des vingt-trois personnes déférées le 7 mai 2012, en loccurrence le colonel Marcel NTSOUROU, lex-secrétaire général adjoint du Conseil National de Sécurité (CNS) parmi lesquels latteinte à la sûreté de lEtat, la détention illégale darmes de guerre, la contrefaçon de billets de banque, les arrestations, les détentions et les séquestrations arbitraires, la complicité de coups et blessures volontaires.
Voilà pourquoi le commun des mortels se pose la question de savoir où se trouve donc le lien entre le drame du 4 mars 2012 et toute cette litanie de chefs daccusation ? Et pourquoi y a-t-il tant dacharnement contre le colonel Marcel NTSOUROU ?
Linfatigable recherchiste-maison qui sest évertué pour lintérêt commun à fouiner dans les coulisses et autres débarras des officines juridico-policières afin déclairer la lanterne des uns et des autres, est convaincu que lhistoire pourrait se répéter encore pour le cas de la catastrophe du 4 mars 2012.
Comme pour les précédentes affaires de triste mémoire survenues dans un passé très récent dans le pays, il faut, concernant le drame de Mpila, mettre, coûte que coûte, la responsabilité de cette explosion sur les épaules de certains compatriotes, dont le colonel Marcel NTSOUROU, afin que la colère du peuple congolais soit dirigée contre lui.
Il faut également comme toujours trouver des boucs émissaires qui doivent être présentés à ceux qui ont perdu des parents et des biens, mais aussi à lopinion publique comme des putschistes ou comploteurs contre le régime actuel.
Selon certaines indiscrétions, le colonel Marcel NTSOUROU, après avoir entendu les explosions de Mpila du 4 mars 2012, avait pris sa voiture, suivi de sa garde, pour se rendre vers Mpila puisquil assumait lors de cet événement les fonctions de Secrétaire Général Adjoint du CNS. Mais ne connaissant pas très bien la cause de ces explosions, il avait longé la bordure du fleuve pour y parvenir en vue de constater si cela provenait réellement du régiment blindé de Mpila, en feu et inaccessibles.
Il avait résolu de revenir le lendemain à Mpila afin de parler avec les chefs et tous les témoins de lévénement. Quelques jours après, il avait participé à la mise en place de la commission denquête dont il rédigea le texte. Le dimanche 25 mars 2012, il prit tranquillement lavion pour se rendre à Pointe-Noire, pour un séjour privé de 48 heures.
Le sergent-chef NGAMI Kévin aurait-il reçu la mission de noyer Marcel NTSOUROU ?
Le soir du dimanche 25 mars 2012, le capitaine SAH (Mbelantsié), originaire de Lékana comme lui, lappela au téléphone, en lui disant quil ne comprenait plus rien de ce qui se passait au village. On lui parlait des séjours fréquents effectués à Lékana à bord véhicules Hilux par le sergent-chef NGAMI Kévin, en compagnie des personnes inconnues. Ces inconnus se faisaient passer pour des agents du PAM.
NGAMI Kévin, quil connaissait très bien parce quil était du même village que lui, tenait des propos surprenant, arguant même que le colonel Marcel NTSOUROU avait envoyé un capitaine ou un sergent pour former une milice dans le district de Lékana. Le capitaine SAH expliqua aussi au colonel Marcel NTSOUROU que ce Kévin NGAMI achetait des sacs darachides et dautres produits. Selon lui, où avait-il eu tout cet argent ?
Le colonel Marcel NTSOUROU lui répondit calmement quil ne comprenait rien lui aussi de tout cela, avant de linformer quil lui avait donné à NGAMI, il y a un peu longtemps, une somme de 200 000 francs CFA afin quil aille se reposer au village, après enlèvement du capitaine NGAMBOU, monté par un général avec M. Philippe OBOUANDE. Le capitaine SAH avait insisté, en disant au colonel Marcel NTSOUROU que la fréquence des voyages faits à Lékana par le sergent-chef Kévin NGAMI navait rien avoir avec des simple séjour de repos.
Après sa conversation téléphonique à 20 heures avec le capitaine SAH, le colonel Marcel NTSOUROU appela son chauffeur, Maxime ONONO pour lui demander de retrouver son ami afin de débattre avec lui sur sa présence régulière au village ces derniers temps, mais aussi sur les spéculations et les propos mensongers tenus à lencontre de sa personne. Il avait dit également à son chauffeur quil souhaitait rencontrer Kévin NGAMI pour un entretien avec lui.
Un peu plus tard, Maxime ONONO informa le colonel Marcel NTSOUROU que Kévin NGAMI avait nié davoir effectué un déplacement hors Brazzaville, balayant ainsi du revers de la main les accusations sur les différents voyages faits au village pour calomnier Marcel NTSOUROU. En réalité, le sergent-chef Kévin NGAMI avait menti daprès Maxime ONONO qui navait pas hésité de le signaler au colonel Marcel NTSOUROU.
Par la suite, la nécessité de rencontrer le soir du dimanche 25 mars 2012 le sergent-chef Kévin NGAMI avait été relevée pour une énième fois. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait aussi mis au parfum Maxime ONONO concernant certaines informations que lui avaient rapporté le capitaine SAH, sur le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait quitté le village et qui était probablement vers Djambala, sur le chemin du retour pour Brazzaville, certainement dans le but dhonorer de sa présence le rendez-vous comme convenu. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait finalement décommandé ce rendez-vous, pour quil ait lieu à son retour. Il souhaitait vivement rencontrer Kévin NGAMI afin quil soit édifié sur les soi-disant milices chargés de former des gens dans le district de Lékana.
De retour à Brazzaville, le matin du mardi 27 mars 2012 à 9 heures, au lieu du lundi 26 mars 2012 par le vol de 18 heures, le colonel Marcel NTSOUROU, comme convenu, avait pris contact avec le capitaine SAH, afin de lui fournir de plus amples informations à ce sujet. Ce dernier lui donna encore quelques précisions sur les activités de Kévin NGAMI, tout en lui citant également les noms des personnes qui lappelaient depuis le village et qui sinterrogeaient à propos de ses fréquents séjours au village et de ses propos séditieux. Grâce à ces informations, le colonel Marcel NTSOUROU demanda une fois de plus à son chauffeur Maxime ONONO dappeler Kévin NGAMI, qui lui répondit quil était en train de percevoir son salaire et quil rencontrerait le colonel dès que possible. Malheureusement, il navait jamais tenu parole.
Le lundi 26 mars 2012 vers 18 heures, le capitaine SAH, à qui le colonel Marcel NTSOUROU avait dit quil attendait Kévin NGAMI, lui avait appris que le sergent-chef Kévin NGAMI qui était reparti au village, sétait rendu avec son groupe chez le chef du village avant de le quitter précipitamment et de reprendre la route pour revenir à Brazzaville.
Le colonel Marcel NTSOUROU lui aurait répondu que sa garde était à sa recherche et confirmé que Kévin NGAMI était déjà de retour à Brazzaville. Cette information lui sera finalement confirmée par les chefs du village qui lui diront que les collaborateurs de Kévin NGAMI qui avaient réalisé seuls le déplacement du village, prétextaient vouloir faire signer un papier à un chef du village.
Ny a-t-il pas là un flou artistique pour une commission denquête qui veut obtenir la signature dun chef de village à Lékana ? Ce document pourrait-il servir de pièce à conviction pour noyer le colonel Marcel NTSOUROU, comme ce fut le cas de la lettre quaurait envoyé Alphonse MASSAMBA-DEBAT à Marien NGOUABI qui avait été brandi au procès ?
Dans le laps de temps, le colonel Marcel NTSOUROU ordonna à sa garde qui avait pu repérer Kévin NGAMI, de le lui amener de gré ou de force, tout en ne comprenant pas pourquoi ce dernier ne voulait pas le rencontrer. Il fut présenté au colonel Marcel NTSOUROU à 20 heures.
A cette occasion, le sergent-chef Kévin NGAMI qui aurait été manipulé, comme dans lhistoire de DZON Mathias, sexpliqua devant le colonel Marcel NTSOUROU en ses termes : "Je vis certaines choses anormales, je suis harcelé parce que javais hébergé un ami qui travaillait à lECRAMU et qui avait fui au village après les événements du 4 mars 2012. En fait, moi-même je vais au village à la recherche de cet ami, un certain NTSOUMOU. Jétais même enfermé à Brazzaville au commissariat de Ouenzé Mandzanza pour cela". Le colonel Marcel NTSOUROU, à lissue de cette rencontre, décida dappeler le capitaine SAH pour lui parler de cette affaire afin que tout soit mis en uvre pour présenter le fameux ami de Kévin NGAMI à la commission denquête.
Arrivé au domicile du colonel Marcel NTSOUROU, le capitaine SAH, mettant devant le colonel son téléphone à main levée, avait appelé directement ce chef du village et bien dautres, qui avaient démenti, sur toute la ligne, tout ce que Kévin NGAMI avait dit. Devant des preuves si évidentes de son mensonge, il avait été demandé à Maxime ONONO de sortir de la salle, car le sergent-chef Kévin NGAMI ne voulait pas dire toute la vérité en sa présence.
Sur ce, il confirma donc quil se rendait fréquemment au village à bord des véhicules de marque Hilux avec un certain capitaine NGAKOSSO. Selon lui, il lui était strictement interdit de rendre public lobjet de sa mission et même den parler.
A la question du colonel Marcel NTSOUROU de savoir si le capitaine NGAKOSSO auquel il faisait allusion, nétait pas en réalité le colonel NGAKOSSO de la gendarmerie, le sergent-chef Kévin NGAMI aurait répondu par laffirmative. Se souvenant quun certain colonel NGAKOSSO faisait partie de la commission denquête, le colonel Marcel NTSOUROU avait dit au sergent-chef Kévin NGAMI que cétait donc, sil en était ainsi, la mission de cette commission, de rechercher son ami, puisque, tous ceux qui travaillent à ECRAMU devaient sy présenter pour dire ce quils avaient vu le 4 mars 2012.
Le sergent-chef Kévin NGAMI, tout en affirmant avoir reçu des instructions fermes de ne jamais dire un mot là-dessus, avait en outre ajouté : "Puisque je ne vous ai pas accusé, je peux donc partir ?"
Le colonel Marcel NTSOUROU qui accéda à sa demande, sexcusa également de la brutalité dont il avait été victime lors de son interpellation, avant de lui donner un peu dargent pour se soigner.
Le lendemain, le capitaine SAH appela le colonel Marcel NTSOUROU pour linformer que le sergent-chef Kévin NGAMI avait lintention de porter plainte contre lui. Le colonel répondit alors à son interlocuteur quil était libre de le faire.
Dans laprès-midi du mercredi 28 mars 2012, les parents de NTSOUMOU, lami du sergent-chef Kévin NGAMI, étaient venus voir le colonel Marcel NTSOUROU, pour lui révéler que leur fils NTSOUMOU avait été arrêté le 19 mars 2012 à 21 heures 30, à Brazzaville.
Le colonel Marcel NTSOUROU se rendit compte que le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait menti sur toute la ligne, se rendait régulièrement au village pour dautres fins. Le 28 mars 2012, au lendemain de lentrevue entre le colonel Marcel NTSOUROU et le sergent-chef Kévin NGAMI, des militaires venus de Gamboma qui avaient été instruits dans la nuit et déployés au village avec, pour mission la recherche "des centres de formation des mercenaires, entretenus par le colonel Ntsourou". Tout cela confirmait la mission réelle du sergent-chef Kévin NGAMI.
SASSOU NGUESSO aurait-il donné lui-même cet ordre au chef de zone militaire de Gamboma
Lordre aurait-il été donné directement par SASSOU NGUESSO au chef de zone militaire de Gamboma ? Le même jour, le colonel Marcel NTSOUROU fut informé de cette mission par NSALOU et le lieutenant PEMBA. Ces représentants de la Cour royale de Mbé avaient été reçus le 13 mars 2012 à Brazzaville par le ministre MBOULOU qui leur avait affirmé sans détour que les événements du 4 mars 2012 étaient dorigine criminelle, il estimait également que les auteurs de ce drame étaient leurs parents, "les Batéké qui cherchaient le pouvoir la nuit".
Le même 28 mars 2012, certainement en conformité avec les plans nocturnes ficelés par tous les partisans patentés uvrant pour étouffer la vérité sur la tragédie de Mpila, le capitaine SAH qui était appelé à la commission denquête pour sexpliquer sur laffaire du sergent-chef Kévin NGAMI, avait rendu compte au colonel Marcel NTSOUROU de cette audition.
Le matin du jeudi 29 mars 2012, ce fut Maxime ONONO qui appela le colonel Marcel NTSOUROU pour le mettre au courant quil avait été convoqué à la commission. Dans laprès-midi, le colonel Marcel NTSOUROU alla voir le colonel Philippe OBARA, le président de la commission denquête, pour lui annoncer que cétait lui qui avait fait interpeller le sergent-chef Kévin NGAMI et que, sur ce point précis, il ne servait à rien de questionner dautres personnes que lui. Puisque le sergent-chef Kévin NGAMI avait tenu des propos calomnieux, tout en véhiculant des allégations mensongères à son encontre.
Comme la commission denquête était encore en plein travail, le colonel Marcel NTSOUROU et ses collègues Philippe OBARA et Philippe OBOUANDE qui sétaient mis daccord pour le principe, se seraient entendus de se retrouver le vendredi 30 mars 2012 à 8 heures pour consigner cela sous forme de mise au point écrite. Le colonel Marcel NTSOUROU adhéra à cette proposition sans arrière-pensées.
Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 mars 2012, le colonel Marcel NTSOUROU avait mis côte à côte les éléments concordants qui lui avait permis délucider le mensonge du sergent-chef Kévin NGAMI, qui avait effectué de nombreuses missions à Lékana à la recherche de NTSOUMOU.
Pourtant, cest avec laide de Kévin NGAMI que lon a pu interpeller NTSOUMOU à Brazzaville le 29 mars 2012.
- Le colonel Marcel NTSOUROU avait aussi planché sur linformation que diffusait Kévin NGAMI sagissant de lengagement par le colonel NTSOUROU dun proche de NTSOUMOU, un capitaine, pour former des mercenaires dans le district de Lékana ;
- Lenvoi surprenant le matin du 28 mars 2012 des militaires dans le district de Lékana à la recherche des camps de formation des mercenaires, sur ordre, dit-on, du président SASSOU NGUESSO ;
- Linformation du capitaine SAH à propos du véhicule à bord duquel se trouvait le colonel ATIPO de la commission denquête, qui était arrivé le soir 27 mars 2012 dans le village aux de fins de vouloir faire signer au chef dun village un document, ce que le chef de village refusa de faire ;
- la convocation du capitaine SAH à la commission denquête pour un problème qui navait rien à avoir avec la commission et la convocation à la commission le 29 mars 2012 de Maxime ONONO, son chauffeur, pour se justifier dans laffaire NGAMI.
Pourquoi laffaire Kévin NGAMI était soudain devenue les 27, 28 et 29 mars 2012 une préoccupation majeure de la commission ?
Pour le colonel Marcel NTSOUROU, il était clair que les gens voulaient, sans autre forme de procès, sa peau. Mais fallait-il laisser les gens capturer son chauffeur Maxime ONONO, afin de lui soutirer des aveux de force ou se présenter lui-même, pour mettre fin à tout cela ? Voilà le dilemme auquel il était confronté.
Ainsi, il avait opté de se présenter lui-même à la commission le vendredi 30 mars 2012 au matin, pour faire une mise au point dans le but den finir avec laffaire Kévin NGAMI, qui navait rien à avoir avec la commission denquête qui avait la charge de travailler sur la tragédie du 4 mars 2012. Le colonel Marcel NTSOUROU ne pouvait donc pas imaginer un seul instant quun groupe dextrémistes de la hiérarchie sécuritaire pouvait être si lâche, si malhonnête pour prendre le risque, la nuit du 29 au 30 mars 2012, de concevoir une embuscade militaire réalisée en pleine ville le matin du 30 mars 2012 contre lui.
Au regard de ce qui précède, plusieurs observateurs se posent la question de savoir si le peuple congolais qui a vécu la tragédie du 4 mars 2012, pourrait accepter les manuvres de manipulation visant à trouver, coûte que coûte, des bouc-émissaires parmi lesquels des simples soldats, des sous-officiers, en général, mais aussi le colonel Marcel NTSOUROU, en particulier.
Est-ce que voler les documents et des armes au niveau des domiciles du colonel Marcel NTSOUROU et utiliser une commission denquête chargée de faire la lumière sur les causes réelles du drame de Mpila, comme un instrument de montage dintrigues contre un officier, en loccurrence le colonel Marcel NTSOUROU, permettront-ils de faire éclater la vérité comme le souhaitent tous les Congolais ?
Il faut aller très bas dans la lie de lhumanité pour trouver des tels hommes à savoir des manipulateurs et des manipulés.
Cest donc en considérant que des personnes ne pouvaient pas descendre si bas que le colonel Marcel NTSOUROU avait dû décider après réflexion, la nuit du 29 au 30 mars 2012, daller faire cette mise au point avec le colonel Philippe OBARA, le vendredi 30 mars 2012 au matin.
Ce jour-là, il se présenta à la DGST pour la fameuse mise au point, en prenant soin, par méfiance, de faire précéder une escorte de sept personnes pour prendre position, loin de la DGST, sans malheureusement faire état de ses réflexions nocturnes, mais en disant seulement au chef de sa garde de se positionner et dattendre quil finisse son entretien à la DGST avant de rentrer à la maison.
Le colonel Marcel NTSOUROU est donc reçu par cette commission denquête et, lorsquil finit de rédiger sa mise au point, le colonel Philippe OBARA lui dit de rester à la DGST pour la suite des enquêtes. Le colonel Marcel NTSOUROU lui demanda alors, de quelle enquête sagissait-il, précisant que la mise au point navait rien de commun avec le travail de la commission ou lenquête sur la tragédie de Mpila ?
Une chaude discussion avait été engagée avant que le colonel Marcel NTSOUROU soit mis au courant par le chef de sa garde que le Général Jean-François NDENGUET avait fait attaquer son escorte. Ainsi, avec son chauffeur et le chef de sa garde, les deux qui étaient restés à ses côtés, le colonel Marcel NTSOUROU avait tenté une sortie en force de la DGST. Mais harcelé par une centaine dhommes en armes qui étaient placés à lintérieur de la DGST, il na pu le faire.
Des unités entières de police et de larmée furent déployées pour empêcher une contre action de sa part. Et, pour éviter son assassinat, les éléments restants de sa garde se sont abstenus dintervenir. Le vrai but de cette arrestation serait donc de condamner le colonel Marcel NTSOUROU au silence et lempêcher de sexprimer sur ce qui sest passé.
Le colonel Marcel NTSOUROU avait donc été piégé, attaqué et capturé, sur ordre de la hiérarchie, par un groupe dhommes de la hiérarchie de sécurité, suite à un complot organisé contre sa personne et il était séquestré à la DGST depuis le vendredi 30 mars 2012 jusquau 7 mai 2012, privé de visites de son épouse et de ses avocats. La garde qui lavait accompagné, fut également séquestrée. Des perquisitions illégales ont été aussitôt organisées au niveau de ses maisons. Certaines dentre elles ont été victime de vandalisme. Du matériel et des documents ont été volés et amenés sans maîtrise de leur état et de leur contenu.
Selon de nombreux témoignages, plusieurs jeunes gens ou personnes faibles desprit de sa contrée ou dailleurs, auraient été aussi manipulés pour leur extorquer des aveux impliquant le colonel Marcel NTSOUROU dans ce drame, en usant pour les uns à la torture et en proposant à dautres de grosses sommes dargent ou des promotions sociales. La commission denquête serait aussi un instrument de fabrication des preuves mensongères parce quen réalité, les officiers détenus avec le colonel Marcel NTSOUROU ne sont que des paravents auxquels, par anticipation, rien nest reproché puisque le criminel serait le colonel Marcel NTSOUROU.
La manuvre de la commission qui consiste à transférer le colonel Marcel NTSOUROU à la Maison darrêt a pour but de le juger un jour pour crime, par un tribunal acquis et instruit pour le condamner. Plusieurs armes, par ailleurs, avaient été retrouvées aux domiciles du colonel Marcel NTSOUROU. Ces armes lui auraient été affectées dans le cadre de la dotation officielle depuis des années, les autres ils les auraient achetées avec laval de la hiérarchie.
Quant aux documents militaires et autres trouvés au niveau des domiciles du colonel pendant ces perquisitions illégales, en liaison avec lactivité opérationnelle, administrative et technique des troupes officielles ou officieuses, aucun homme sérieux ne peut reprocher au colonel Marcel NTSOUROU de les détenir puisquil occupait jusquà la tragédie de Mpila les fonctions de secrétaire général adjoint du CNS, au risque dignorer la capacité réelle des troupes. Il est donc normal quil ait à sa disposition des centaines et des centaines de ces documents, sur tous les domaines.
Concernant la présence de la fausse monnaie retrouvée au domicile privé du colonel Marcel NTSOUROU et qui était abandonnée depuis belle lurette, ceux qui ont voulu en savoir plus sur cette affaire, connaissent, dit-on, non pas seulement leur origine réelle, mais aussi la mission qui lui avait été prescrite à cet effet par le président de la République à ce sujet, celle de découvrir les faussaire ?
La mission avait été accomplie et le compte rendu fait et transmis à qui de droit. Le colonel Marcel NTSOUROU ny serait donc pour rien, car il aurait reçu cette fausse monnaie de la plus haute autorité pour mener une enquête.
Au cours des perquisitions illégales, les membres de la commission denquête ont pénétré dans son bureau et ont ramassé des mots qui lui avaient été adressés par des personnes diverses et aux contenus divers. Il y a fort à parier que des manipulations diverses seront tentées pour extorquer des aveux divers. Il ne sera donc pas surprenant que des jeunes gens de la garde du colonel Marcel NTSOUROU, des personnes diverses ou des proches de lui ou pas, des personnes tierces soient soumis à toutes sortes de manipulations, de torture, de corruption, de propositions, etc, afin dobtenir deux une seule chose : "Dire quils ont reçu lordre du colonel Marcel NTSOUROU de brûler les magasins darmes et quils se sont exécutés". Ils recevront ainsi leur récompense, passeront quelques mois en prison pour être relaxés ensuite par leurs commanditaires, quelques mois plus tard et ne seront plus recherchés.
Ainsi pourra-t-on parler de lodyssée dun complot ourdi contre un cadre, organisé par sa hiérarchie. Parmi les autres interrogations qui taraudent les esprits de nombreux Congolais, figure celle concernant la responsabilité dans cette affaire de Monsieur Jean Dominique OKEMBA. Est-il lié à tout cela volontairement ou malgré lui ? Si cela savère juste quil se souvienne seulement que dans cet univers, chaque chose ne produit que son genre puisque le mal ne produit que le mal, la trahison ne produit que la trahison.
Les déclarations de monsieur Emmanuel YOKA, ministre de la justice et des droits humains, selon lesquelles le colonel Marcel NTSOUROU nest pas le seul dans ce cas, relèveraient encore dune seconde mise en scène diabolique, consistant à enfermer des gens que lon relâchera nécessairement, tout simplement pour maquiller la détention dune seule personne cible destinée à être condamnée. Cette procédure est vieille comme le monde et a atteint son paroxysme lors de la période de la terreur de ROBESPIERRE et ses procès de lamalgame (17891791) pendant la Révolution française.
Il sied de rappeler que lorsque le colonel Marcel NTSOUROU avait été traîné de force dans sa geôle de la DGST, il y avait déjà quatre officiers en loccurrence le colonel AKINDOU Germain, Directeur général de léquipement au ministère de la défense, le colonel SAHOUS, commandant du bataillon des chars de la 40ème Brigade ; le colonel MOPITA, Directeur de larmement, le colonel INGANI, responsable des magasins darmes. Ils y passaient certes une vie anormale, mais ils avaient cependant droit à des communications téléphoniques, des visites fréquentes, même ceux de leurs épouses et autres, alors que cela était interdit pour le colonel Marcel NTSOUROU.
Le colonel Marcel NTSOUROU qui a pêché en ordonnant la bastonnade de Kévin NGAMI, aurait pu présenter son provocateur devant les instances judiciaires habilitées pour diffamation au lieu de se faire justice lui-même. Comme tout le monde pense, il ne pouvait donc pas être incarcéré à la DGST pour cette affaire qui na rien avoir aussi avec le drame de Mpila.
Sagissant des armes quon aurait trouvées au niveau de ses domiciles, de nombreux Congolais se posent la question de savoir si le colonel Marcel NTSOUROU est le seul haut officier de notre armée à détenir chez lui des armes de guerre ?
Pourquoi, le Général Blaise ADOUA navait-il pas été interpellé quand lexplosion de munitions et darmes de guerre sétait produite récemment chez lui ? Comme pour dire que les autorités politico-administratives et militaires ne devraient pas arrêter de se complaire à jeter lhuile au feu au regard de la délicatesse de la situation actuelle.