Alliance Populaire Progressiste
Communiqué de presse
La diversion et les prises de positions sur des questions objet de controverse au premier desquels figurent le dialogue national, le phénomène de lâesclavage et lâopération dâenrôlement captent, ces derniers jours, lâattention des observateurs de la scène nationale. Cette polémique issue des divergences sur ces sujets est exacerbée par les point de vue de quelques institutions et leaders dâopinion, suite à lâémission « Rencontre avec le peuple » dont lâopportunité avait été saisie par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz pour promouvoir la vision du gouvernement et sa politique dans le règlement de ces problèmes et dâautres, peut-être, qui intéresseraient lâopinion nationale.
Câest pourquoi, à APP, nous réitérons notre attachement au dialogue, étant convaincus que câest lâunique voie pouvant extraire le pays de la situation quâil vit depuis la crise constitutionnelle consécutive au coup dâEtat du 6 Août 2008. Nous affirmons également que le dialogue constitue la solution idéale pour régler tous les problèmes de façon à garantir la sauvegarde de lâunité nationale et le règlement des dysfonctionnements sociaux.
Ainsi est-il, plus que jamais, inacceptable dâocculter des problèmes dont lâexistence ne fait pas lâombre de doute car une telle manÅuvre sâinscrit en faux avec la volonté sérieuse de les régler. Dâoù notre position vis-à-vis de lâesclavage dont lâéradication exige, en fait, de renforcer lâarsenal juridique relatif à lâincrimination de lâesclavage et ses pratiques, sâengager dans la mise sur pied des politiques et programmes devant garantir lâinsertion et la réhabilitation des victimes de ce phénomènes exécrable. Or cela passe par lâapplication des réformes agraires seules susceptibles dâassurer aux victimes de lâesclavage lâaccès requis à la possession des terres quâils cultivent. Tout comme il convient de donner des instructions fermes et sans ambages aux autorités administratives et aux forces de sécurité pour prendre les mesures dissuasives appropriées à lâencontre des esclavagistes avérés ; réactiver lâappareil judiciaire pour sanctionner les criminels. Le mépris affiché contre la persistance de lâesclavage minimisant de la sorte ses effets malencontreux et les dysfonctionnements graves qui en découlent voire la négation pure et simple de son existence bien quâévidente, par le Président de la République, nâest quâune consécration de cette réalité de mépris doublée dâune volonté de pérennisation de ce phénomène exécrable, source dâincitation au radicalisme des positions aussi bien des esclaves que leurs défenseurs.
Quant à lâopération de recensement en cours, lâextrême lenteur et la complication, qui en caractérisent le déroulement, la compliquent pour la majorité des citoyens, notamment, ceux disposant de moyens faibles ou résidant dans des zones rurales et les points reculés. Ainsi, et conformément aux précédentes déclarations du Président du parti, Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr à ce sujet, lesquelles expriment la position officielle du parti, il importe de corriger les procédés du recensement tout en dotant celui-ci de moyens et de formules capables de garantir à lâopération plus de fluidité et de transparence.
Nouakchott, 11 août 2011