Moi aussi j´ai aproché la corruption...

Chers frères, Je ne vais pas vous raconter une histoire pour paraitre beau, mais je voudrais aujourd´hui vous éclairer sur une situation qui n´arrange personne dans notre pays : la corruption. Ah oui, un mot que je me demande si 1% des tchadiens ont un jour pris le courage de connaitre le sens réel. En réalité partout dans le monde il est un maux à combattre. Dans le mécanisme de la corruption nous pouvons distinguer le corrupteur et le corrompu. Il y´aussi trois cas de figures en matière de corruption : Un corrupteur qui essaye par toutes les stratégies de faire accepter ses avances à une personne qui peut ne pas être corrompu ; Un corrupteur et un corrompu qui se rencontre. Ça prend moins du temps à régler les combines puisqu´ils parlent le même langage, celui du fric. Enfin un corrompu qui essai de mettre la pression sur tout demandeur de service sans distinction. Mais une situation très grave au Tchad c´est quand on se rend compte à quel point la corruption est conçue comme normale. Il y´a même des personnes qui ne savent pas cet acte peut nous ramener tout droit en prison. Et de ceux là y figure majoritairement les analphabètes devenus par miracle qui ne peut s´expliquer qu´au Tchad, millionnaires ! Mais je me dis aussi que ce n´est pas de leurs fautes s´ils se sont retrouver dedans, ils ont été incité à faire partie du système par les quelques lettrés qui tiennent les reines de l´administration. Ah, ces sacrés fonctionnaires, ils se mettent à expliquer à ces commerçant par exemples qu´il existe des taxes, droits supplémentaires pour la suite des dossiers avec un long discours qui ferrait perdre patience à n´importe quel public de conférence pour pouvoir doubler la mise. Mais comme je vous l´ai dis au début, je vais vous raconté mon histoire. Tout à commencé quand j´avais obtenus mon bac en 2001. Comme tout jeune bachelier j´aspirait à une bourse d´étude à l´étranger. Quel ne fut pas surprise de constater que l´excellence ne comptait pas. Il fallait soit banquer… comme on dit au pays ou être cousin d´une personnalité influente du pays. Je ne vous dirais pas la suite…imaginez. Mais après quelques mois je me suis retrouvé sur la liste des jeunes admis à l´Université de N'Djamena. Ne vous fiez pas aux dires quand on vous dit que les étudiant mettent en moyenne six ans pour valider un Bac+3 par ce qu´ils sont moins intelligents. Il s´agit d´une situation créée pour pouvoir amener la majeure partie de jeunes à accepter le système. En clair il faut partager sa bourse annuelle avec le corps professoral. Imaginer un peut un collègue qui obtient 02/20 de moyenne en première session mais qui à la deuxième session arrive à faire plus de 10/20 de moyenne mais vous qui aviez obtenu 9,5/20 à la première session n´obtenez que 9,75/20 et devriez de ce fait reprendre votre niveau. Évidement on ferra circuler que c´est possible de faire accepter votre requête et passer au niveau supérieur moyennant quelques billets de FCFA. Si vous accepter de tomber dans la combine, vous serriez automatiquement inscrit sur la liste des ``clients´´ ; chaque année il vous faudra honorer ces engagements jusqu´à finir votre cursus. Si vous êtes tellement fier de votre cerveau, faites comme moi : refusez. Ce n´est pas la fin du monde, dites vous que la vie ne s´arrête pas à Ah oui, la vie ne s´arrête pas à l´Université de N'Djamena. Un test de la première promotion de l´Institut Universitaire se présente. Je me présente avec comme seul objectif d´être parmi les 05 premiers puisque je me dis que même si la corruption battait son plein il y´avait une petite marge de justice pour ceux qui ont quelque chose à la tête. Ce n´est pas que je ne pouvais pas donner de l´argent pour être admis, seulement je concevais très mal que je devais corrompre des humains comme moi alors que je me dis que je pouvais être admis vu les tests. Évidement juste avant la publication des résultats il y´avait des émissaires qui sillonnais les quartiers vous livrer les informations selon lesquelles les personnes chargés du dossier acceptaient de vous mettre sur la liste des admis sauf si… Quand un beau matin un cousin faisant parti du système s´est pointé chez moi pour m´expliquer les choses je lui envoyé aux diables, mais ça ne m´a pas empêché d´être déclarer admis dans cette école trois jours plu tard. Apres 02 ans de formation on devait passer des stages académiques dans des différents services de notre domaine d´étude. On m´envois au Ministère des Finances. Après quarante cinq jours de stage je repars en troisième année. Par coup de chance l´Inspecteur de ce service me rappelle pour me proposer d´exercer la fonction de receveur tout en continuant mes études. Évidement il était trop flexibles vu qu´il fut aussi étudiant comme moi. J´acception cette aubaine. En réalité tous les jeunes qui ont un profil de financier rêvent de travailler dans ce département de l´Etat et je ne faisais pas exception donc. En réalité je ne savais pas ce qui m´attendait, faire parti du système. Au fil des mois je me suis retrouver à dépenser trente mille FCFA tous les soirs. C´est énorme pour y jeune qui n´a pas fini encore ses études. L´argent tombait de tous les cotés dont seuls mes amis des régis financières de l´Etat connaissaient le secret. Là bas toute signature vaut de l´or. En réalité ce qui semblait être une première bonne expérience a faillit saper mes convictions si je n´avais pas, après une année de service quitter pour me lancer dans le vide comme l´on dit entre temps mes cousins et amis. Mais ça ne m´a pas empêcher (encore une fois) d´être embaucher deux mois plu tard dans une ONG internationale. Il faut croire à ses forces. Cette expérience bien qu’éphémère m´a enseigner beaucoup de choses. D´abord que celui qui défend la justice réussira toujours même si cela fait perdre parfois patience. Mais il reste beaucoup à faire dans ce pays quand je fais un tour au Ministère de la fonction publique et entend des choses selon lesquelles tout diplômé devrait donner au minimum 300 000FCFA pour voir son dossier être accepter à l´intégration à la fonction publique. À ceux qui exige cette somme je me suis toujours dis que si j´avais 300 000 FCFA à ma disposition en étant chômeur je préférerais investir dans un petit business pour pouvoir décoller de mes propres ailles. Dernièrement j´ai même lu quelques internautes tchadiens s´indigner des arrestations des grandes personnalités pour cause de malversation. À mon avis ils devaient plutôt lutter pour que les corrompus et corrupteurs jusqu´à là en liberté, rejoignent plutôt leurs acolytes en baigne. On ne devrait jamais avoir du sentiment à cette catégorie de tchadiens pourvu qu´ils soient effectivement ces corrompus et corrupteurs. La lutte contre la corruption devaient aussi, et j´insiste là-dessus, l´affaire de tous les tchadiens. Le soutient à tous ceux qui ont sont au devant de cette lutte s´impose donc, sinon on se rendre complice car être silencieux c´est aussi être consentent. Mais vu l´euphorie de chaque famille à chaque nomination à un poste juteux j´ai des craintes. Tous les tchadiens semblent être plutôt attirer par l´argent facile. Beaucoup aussi pensent que ce pays est une grande marmite où chaque groupe devrait prendre sa part de soupe. La majeure partie ne sait même pas qu´il est de notre responsabilité de développer ce pays, ce qui est très grave. A mon avis la corruption devrait être inscrit sur les manuels scolaires afin d´éclairer les jeunes et de leur éviter de sombrer à leur tour dans le système. Par expérience le mot corruption semble ne jamais exister dans notre système scolaire. Beaucoup de nos enseignants évite d´en parlé aux élèves ; et pour les débats tournant autour de ce maux je n´en ai jamais rencontré quand je fréquentais notre milieu éducatif. En clair ce n´est pas suffisant de donner quelques conférences à des adultes qui en réalité viennent dans ces conférences pour amuser la galerie. Au final, retenons cette leçon : la corruption n´a jamais arrangé un pays sauf une petite minorité qui croit détenir un pouvoir de décision qu´ils ne détiennent pas en réalité. A titre d´exemple si l´Etat fixe un quota de 500 000 jeunes à intégrer en 2010 et qu´aucun jeune candidat n´essaie de corrompre ces agents chargés des dossiers au Ministère de la fonction publique, on aura qu´on le veuille ou non 500 000 jeunes intégrés à la fin de l´année. En clair c´est juste de l´arnaque. On a plus à gagner en résistant face à la corruption qu´en acceptant de faire le jeu. Article publié sur mon blog: dandjai.over-blog.fr Salut à tous Abraham Dandjai