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N’Djaména vit encore une pénurie de carburant


Alwihda Info | Par Freeman Djido - 18 Septembre 2018



Une file d'attente devant une station service de N'Djamena. Alwihda Info/F.D.
Une file d'attente devant une station service de N'Djamena. Alwihda Info/F.D.
A l’origine de la controverse, un conflit relatif à une nomination, entre les chinois et le directeur Général Adjoint de la raffinerie de Djarmaya serait la cause de cette pénurie, indique une source sécuritaire. Selon la même source, les chinois qui travaillent dans la raffinerie sont mécontents et ont fermé les vannes depuis le dimanche 16 septembre dans la soirée. Le lundi dans la matinée, c’est une longue queue devant les pompes. Pour avoir du carburant, il faut passer une heure voir plus. Dans l’après midi, c’est carrément la fermeture des pompes. De loin, les gérants des stations service de carburants signalent à leurs clients par un geste qu’il n’y a pas de carburant. « Cette pénurie brusque augmente une fois de plus la chaine de nos souffrances », se lamente Idriss Moussa, un motocycliste qui traine à la main sa moto par manque de carburant. Ce matin, bon nombre des N’djaménois ont garé leur engin parce qu’ils n'ont plus de carburant.

Selon certains gérants des stations service d’essence, l’origine de cette pénurie proviendrait de la raffinerie de Djarmaya. Pour d’autres, la cause serait du côté du gouvernement qui ne s’entend pas avec les chinois. Les avis au sujet de cette pénurie varient. Il est très difficile de savoir avec exactitude ce mystère. Puisque le gouvernement qui est censé informer la population n’a fait aucune communication à ce sujet. Aux dernières nouvelles, un pourparler a été engagé avec les Chinois pour décanter la situation. En attendant, les n’djaménois traversent les laminoirs.

N’Djaména dans le trou

Contraints, les N’Djaménois se rabattent sur le carburant provenant de Kousseri, une province camerounaise. Des femmes et des enfants qui vendent ce carburant à la sauvette le long des avenues profitent de l’occasion pour vendre le carburant à un prix très élevé. Pour avoir ce carburant, "il te faut les yeux de la tête". Le prix d’un litre varie d’un quartier à un autre et d’un vendeur à un autre. Ainsi un litre d’essence est vendu entre 1000 F CFA et 1500F CFA dans la capitale du Tchad, pays producteur de pétrole.

Pour certains conducteurs rencontrés, le Tchad est entrain de s’effondrer. Car disent-ils : des 16 mesures, nous en sommes arrivés à l’abattement de salaires et nous voici à la pénurie de carburant. "Que nous reste-t-il encore ?", se lamentent-ils.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)