La FMM, réactivée en 2015 avec le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, avait pour mission de combattre les groupes djihadistes tels que Boko Haram et l'État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) autour du lac Tchad, une étendue d'eau partagée par les quatre pays.
Cependant, Niamey a décidé de recentrer ses efforts sur la sécurisation de ses sites pétroliers du Nord, menacés par des groupes armés hostiles. « L’opération menée jadis sous l’égide du Secteur 4 de la Force multinationale mixte (FMM) porte désormais le nom de “Nalewa Dolé” », a précisé ce 29 mars l’armée nigérienne dans un bulletin d’informations lu à la télévision d’Etat. « Ce changement d’appellation découle du retrait du Niger de la FMM », a-t-elle ajouté, sans donner plus de précisions.
Ce retrait « traduit une volonté affirmée de renforcer la sécurisation des sites pétroliers du Nord », a poursuivi l’armée nigérienne, considérée comme l’un des principaux piliers de la FMM. Les installations pétrolières situées dans la région de Diffa (Sud-Est) sont particulièrement vulnérables, avec des attaques répétées contre l’oléoduc acheminant du brut vers le Bénin voisin.
Cette décision du Niger pourrait avoir des implications importantes pour la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad, et soulève des questions sur la future coopération militaire entre les pays de la région.