Avec la démocratisation des réseaux sociaux, l’information n’a jamais circulé aussi vite. L’autre facette de cette situation est que la désinformation gagne de plus en plus du terrain. Depuis le coup d’État, le 26 juillet 2023, les fausses informations fusent et ont été diffusées sur les réseaux sociaux au Niger.
Le Niger a été le théâtre d’un coup d’État surprise le 26 juillet dernier et de nombreuses désinformations ont servi à crédibiliser la destitution du président Bazoum. Dès les premières heures et l’annonce de l’implication du général Abdourahmane Tchani, de nombreux faux profils sont créés sur les réseaux sociaux.
À l’heure de la rédaction de cet article, rien que sur la plateforme Facebook, au moins treize comptes personnels et une page, se faisant passer pour le chef de la garde présidentielle, ont été relevés. Chacun de ces profils diffuse des informations attribuées à tort à l’homme attirant, sans doute, le plus d’attention au Niger actuellement.
Toujours sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos sorties de leurs contextes et, donc, mensongères, ont été publiées avec un narratif soutenant le coup d’État. L’ancien ministre de la Justice, Marou Amadou en a fait les frais.
Une vidéo de lui, datant de 2021, au lancement du Centre d’Études et de Recherche sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CERCASH), a été utilisée prétendant montrer le ministre des Finances en larmes, contraint de « s’expliquer sur des finances manquantes du pays, et l’argent volé, sous peine d’être exécuté par un peloton d’exécution. ».
Cette vidéo a été visionnée à plus de 4 millions de fois. Bien que la majeure partie des fausses informations diffusées ces derniers jours au Niger concerne des pays et acteurs de la région, le partenaire français n’a pas été épargné, non plus. L’un des premiers fake-news détectés affirme que « la France tire des balles réelles sur les manifestants ».
Lors des manifestations en soutien au coup d’État, des groupes de manifestants se sont dirigés vers l’ambassade de France pour s’y introduire. Pour les disperser, des grenades lacrymogènes ont été utilisées et pas des balles réelles, comme le montrent tous les images et témoignages. Il faut noter qu’avant l’emploi de grenades lacrymogènes, quelques soldats s’étaient interposés pour calmer les manifestants.
Enfin, des images montrant l’ancien ministre de la Santé de 2011 à 2013, Soumana Sand, ont également été sorties de leurs contextes, alors que la CEDEAO monte au créneau pour un retour à l’ordre constitutionnel. En effet, dans cette vidéo devenue virale et prétendant une « chasse de la délégation de la CEDEAO », il est possible d’apercevoir Monsieur Sand, malmené par la foule.
Or, comme l’affirme le collectif des blogueurs du Mali « Asso Blog Mali », ces images datent du 27 juillet et ne concernent en rien la CEDEAO. « Soumana Sanda, voulant intervenir ce matin au meeting de la place de la concertation, a failli se faire lyncher », peut-on lire dans la description originale.
Si la situation au Niger reste préoccupante, il convient de rappeler que les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux ne participent pas à un retour à ce calme, tant voulu, sans l'ombre d'un doute, par la population.
Le Niger a été le théâtre d’un coup d’État surprise le 26 juillet dernier et de nombreuses désinformations ont servi à crédibiliser la destitution du président Bazoum. Dès les premières heures et l’annonce de l’implication du général Abdourahmane Tchani, de nombreux faux profils sont créés sur les réseaux sociaux.
À l’heure de la rédaction de cet article, rien que sur la plateforme Facebook, au moins treize comptes personnels et une page, se faisant passer pour le chef de la garde présidentielle, ont été relevés. Chacun de ces profils diffuse des informations attribuées à tort à l’homme attirant, sans doute, le plus d’attention au Niger actuellement.
Toujours sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos sorties de leurs contextes et, donc, mensongères, ont été publiées avec un narratif soutenant le coup d’État. L’ancien ministre de la Justice, Marou Amadou en a fait les frais.
Une vidéo de lui, datant de 2021, au lancement du Centre d’Études et de Recherche sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CERCASH), a été utilisée prétendant montrer le ministre des Finances en larmes, contraint de « s’expliquer sur des finances manquantes du pays, et l’argent volé, sous peine d’être exécuté par un peloton d’exécution. ».
Cette vidéo a été visionnée à plus de 4 millions de fois. Bien que la majeure partie des fausses informations diffusées ces derniers jours au Niger concerne des pays et acteurs de la région, le partenaire français n’a pas été épargné, non plus. L’un des premiers fake-news détectés affirme que « la France tire des balles réelles sur les manifestants ».
Lors des manifestations en soutien au coup d’État, des groupes de manifestants se sont dirigés vers l’ambassade de France pour s’y introduire. Pour les disperser, des grenades lacrymogènes ont été utilisées et pas des balles réelles, comme le montrent tous les images et témoignages. Il faut noter qu’avant l’emploi de grenades lacrymogènes, quelques soldats s’étaient interposés pour calmer les manifestants.
Enfin, des images montrant l’ancien ministre de la Santé de 2011 à 2013, Soumana Sand, ont également été sorties de leurs contextes, alors que la CEDEAO monte au créneau pour un retour à l’ordre constitutionnel. En effet, dans cette vidéo devenue virale et prétendant une « chasse de la délégation de la CEDEAO », il est possible d’apercevoir Monsieur Sand, malmené par la foule.
Or, comme l’affirme le collectif des blogueurs du Mali « Asso Blog Mali », ces images datent du 27 juillet et ne concernent en rien la CEDEAO. « Soumana Sanda, voulant intervenir ce matin au meeting de la place de la concertation, a failli se faire lyncher », peut-on lire dans la description originale.
Si la situation au Niger reste préoccupante, il convient de rappeler que les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux ne participent pas à un retour à ce calme, tant voulu, sans l'ombre d'un doute, par la population.