Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. © CUA
Moussa Faki a estimé que "la détérioration des conditions climatiques, les déficits pluviométriques et les sécheresses subséquentes, contribuent à exacerber les tensions sociales et intercommunautaires du fait de la contraction des ressources de vie, l’eau et le pâturage en particulier".
"L’émergence massive de la jeunesse comme résultat humain de l’explosion démographique accroit de façon préoccupante les pressions excessives sur les ressources naturelles", selon le président de la Commission de l'UA.
Dans les pays du G5-Sahel, le quart du budget national est englouti par les dépenses militaires au détriment des secteurs sociaux, éducation et santé, eau et sécurité alimentaire.
D’où viennent les violences multiples entre éleveurs et agriculteurs ? Moussa Faki a apporté une réponse : "l’accès aux ressources en perpétuelle diminution, ou leur inégale répartition, du fait des changements climatiques, creuse les écarts et les inégalités qui engagent dans toutes les voies de l’aventure et du terrorisme. La migration et ses filières et réseaux criminels, les trafics de tous genres, la transhumance chaotique et l’exode rural complètent un tableau déjà passablement terne".
D'après lui, "la rareté des ressources, voire les pénuries en eau et ressources agroalimentaires, notamment nourrissent les conflits intercommunautaires. N’oublions pas que les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont tué au Nigéria, dans la région du Middle Belt, six fois plus que le conflit avec Boko Haram !"
De la sorte, ces phénomènes créent les conditions favorables à la floraison des entités non étatique, en tête desquelles se trouvent les groupes terroristes pour influencer, désorienter, endoctriner, intoxiquer, recruter, armer et entrainer des milliers de jeunes dans les chemins de la mort et la destruction comme voie de salut et de construction de destins chimériques et illusoires.
Pour lui, c'est sur ce terrain à la fois idéologique, social, économique et existentiel que se situe la vraie confrontation entre les efforts étatiques nationaux et continentaux avec le terrorisme et autres formes de déviances. La dépendance à l’égard de l’agriculture et l’élevage dans les contrées prises à titre d’exemple, jette dans le seul Sahel plus de 50 millions de personnes dans la précarité, faisant d’eux des cibles faciles du Djihadiste et toutes autres formes de violents vecteurs porteurs de crises.
Les emplois fournis par le secteur agricole varient de 25% au Burkina à 75% au Niger. Ce qui donne une mesure exacte de l’ampleur des couloirs ouverts devant l’expansion du cancer terroriste et de ses différentes métastases à l’échelle de tout le continent, révèle Moussa Faki Mahamat.
De la région du lac Tchad à la Corne de l’Afrique, des températures sans précédent sont enregistrées. Leur variabilité exerce une pression excessive sur les économies rurales, les groupes vulnérables et les capacités des États. La pauvreté ainsi résiduelle et les variabilités climatiques se combinent dans une lugubre symphonie des plus incitative à la violence, aux réseaux criminels et au terrorisme. Les perturbations qui en résultent dans le peuplement de régions entières sont incalculables. Sur le temps long, il en résulte des bouleversements que très peu de stratégies prospectives de développement pourraient prévoir, prévient Moussa Faki.
"L’émergence massive de la jeunesse comme résultat humain de l’explosion démographique accroit de façon préoccupante les pressions excessives sur les ressources naturelles", selon le président de la Commission de l'UA.
Dans les pays du G5-Sahel, le quart du budget national est englouti par les dépenses militaires au détriment des secteurs sociaux, éducation et santé, eau et sécurité alimentaire.
D’où viennent les violences multiples entre éleveurs et agriculteurs ? Moussa Faki a apporté une réponse : "l’accès aux ressources en perpétuelle diminution, ou leur inégale répartition, du fait des changements climatiques, creuse les écarts et les inégalités qui engagent dans toutes les voies de l’aventure et du terrorisme. La migration et ses filières et réseaux criminels, les trafics de tous genres, la transhumance chaotique et l’exode rural complètent un tableau déjà passablement terne".
D'après lui, "la rareté des ressources, voire les pénuries en eau et ressources agroalimentaires, notamment nourrissent les conflits intercommunautaires. N’oublions pas que les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont tué au Nigéria, dans la région du Middle Belt, six fois plus que le conflit avec Boko Haram !"
De la sorte, ces phénomènes créent les conditions favorables à la floraison des entités non étatique, en tête desquelles se trouvent les groupes terroristes pour influencer, désorienter, endoctriner, intoxiquer, recruter, armer et entrainer des milliers de jeunes dans les chemins de la mort et la destruction comme voie de salut et de construction de destins chimériques et illusoires.
Pour lui, c'est sur ce terrain à la fois idéologique, social, économique et existentiel que se situe la vraie confrontation entre les efforts étatiques nationaux et continentaux avec le terrorisme et autres formes de déviances. La dépendance à l’égard de l’agriculture et l’élevage dans les contrées prises à titre d’exemple, jette dans le seul Sahel plus de 50 millions de personnes dans la précarité, faisant d’eux des cibles faciles du Djihadiste et toutes autres formes de violents vecteurs porteurs de crises.
Les emplois fournis par le secteur agricole varient de 25% au Burkina à 75% au Niger. Ce qui donne une mesure exacte de l’ampleur des couloirs ouverts devant l’expansion du cancer terroriste et de ses différentes métastases à l’échelle de tout le continent, révèle Moussa Faki Mahamat.
"Lorsque nous mettons en corrélation ces conséquences des changements climatiques avec les facteurs d’aggravation des frustrations que sont la sous et/ou la mal gouvernance, la corruption, la marginalisation, l’exclusion politique, sociale et communautaires, nous comprendrons comment la promotion des trajectoires de déviances s’ouvrent des boulevards immensément vastes."
De la région du lac Tchad à la Corne de l’Afrique, des températures sans précédent sont enregistrées. Leur variabilité exerce une pression excessive sur les économies rurales, les groupes vulnérables et les capacités des États. La pauvreté ainsi résiduelle et les variabilités climatiques se combinent dans une lugubre symphonie des plus incitative à la violence, aux réseaux criminels et au terrorisme. Les perturbations qui en résultent dans le peuplement de régions entières sont incalculables. Sur le temps long, il en résulte des bouleversements que très peu de stratégies prospectives de développement pourraient prévoir, prévient Moussa Faki.