Il est un constat évident, notamment en Afrique : les hommes d’église se cachent sous leur soutane pour régler les comptes aux régimes politiques en place. La réaction de Mgr Portella Mbuyu sur RFI est une preuve de cette évidence.
Dans le département du Pool, personne n’ignore les actions malveillantes du pasteur Ntumi et ses miliciens qui prennent en otage une partie de la population de ce département, notamment les jeunes et les moins jeunes qui se voient embrigader dans une espèce d’obscurantisme mécianico-religieux. Un Congolais de la trempe de l’évêque de Kinkala qui prend la parole sur ce genre de drame ne peut pas et ne doit pas faire semblant d’ignorer les faits.
Or, Mgr Louis Portela Mbuyu a choisi volontiers d’être « dubitatif » et de faire l’étonné sur ce que Ntumi a fait et fait dans le Pool. « … je n’y comprends absolument rien du tout. D’où viennent les armes qu’ils ont maintenant en leur possession, point d’interrogation », s’interroge-t-il.
Ce que l’évêque n’a pas dit dans son intervention radiophonique est la raison fondée que Ntumi , qui n’était pas candidat à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, aurait pu lui donner pour justifier une éventuelle contestation armée des résultats de ce scrutin.
S’il donne l’impression d’avoir eu la mémoire courte, en oubliant ce qu’est Ntumi, l’homme d’église n’a, cependant, pas pu dissimuler son penchant pour la critique politique. Pour lui, remettre de l’ordre quand et où des bandits armés la perturbent, «Ce n’est pas là la mission de l’armée ! » Ainsi, l’homme d’église a exprimé son soutien implicite au rebelle de Mayama.
L’évêque de Kinkala a aussi, à mots couverts, voulu donner corps à la confusion qu’entretiennent ses amis de l’opposition dans cette affaire. En effet, Guy Brice Parfait Kolelas et Ntumi avaient, dès leurs premières déclarations après l’attaque de Brazzaville sud, affirmé qu’il s’agissait d’un mouvement spontané des jeunes révoltés, avant de changer de discours pour accuser – sans convaincre – le pouvoir d’avoir organiser ces violences.
Parce que « qui a bu, boira », Ntumi a récidivé le 04 avril 2016, comme par habitude, dans les quartiers sud de Brazzaville, où ses miliciens ont tué des agents de l’ordre, ont brûlé des édifices publics et des biens privés. Car, Ntumi a déjà fait irruption, en 1998, dans le département du Pool et l’a martyrisé sans explication, devenant ainsi, par effraction, l’acteur principal de cette crise, alors qu’il n’avait rien avoir avec les hostilités de 1997 qui opposaient le pouvoir de Pascal Lissouba avec l’aide de Bernard Kolelas à Denis Sassou N’Guesso. Pourtant à cette époque, le prélat ne s’était pas interrogé sur l’origine ou la façon dont Ntumi a procédé pour se procurer les armes de guerre.
L’évêque de Kinkala qui semble ne plus se souvenir de cette période avait pourtant perdu une voiture, braquée par les hommes de Ntumi, alors qu’il s’y trouvait à bord. Courant la même crise (1998 – 2000), une délégation d’hommes d’église et un journaliste partis dans le Pool pour une médiation avec Ntumi avaient été froidement abattus par les mêmes Ninjas. L’évêque de Kinkala a-t-il la mémoire courte ? Est-ce au nom du repli-identitaire ? L’avenir nous le dira.
Quand il se pose la question de savoir « d’où viennent les armes qu’ils ont maintenant en leur possession », l’évêque refuse d’admettre que, malgré le DDR, Ntumi a gardé avec lui beaucoup de jeunes non démobilisés et non désarmés. Il le sait, parce qu’en sa qualité d’évêque de Kinkala, il n’a pas été étranger à ce processus de démobilisation et de désarmement des jeunes combattants Ninjas. Et d’ailleurs, selon des sources dignes de foi, certains combattants qui ont mené l’incursion armée dans les quartiers sud de Brazzaville, le 4 avril dernier n’ont été recrutés et réarmés qu’à cette fin. Et, les habitants de certains villages du Pool ont bien vu les miliciens Ninjas blessés qui repartaient à leur base, après leur assaut sur Brazzaville.
En tout cas, de l’avis de nombreux observateurs, à défaut de le condamner, Mgr Mbuyu aurait pu encourager Ntumi à faire preuve de responsabilité, du moins par soucis pour la population qui fuit les villages par peur. Il n’y a rien d’étonnant, parce que Mgr Louis Portella Mbuyu n’a su que confirmer le fait qu’à cause de cela, « notre église » n’a plus jamais été « au milieu du village », malgré les slogans. Chaque jour qui passe démontre le glissement de l’église vers la politique.
Peut-être mieux vaudrait-il que le prélat se défroque pour descendre réellement dans l’arène politique et, il sera considéré comme tel.
Dans le département du Pool, personne n’ignore les actions malveillantes du pasteur Ntumi et ses miliciens qui prennent en otage une partie de la population de ce département, notamment les jeunes et les moins jeunes qui se voient embrigader dans une espèce d’obscurantisme mécianico-religieux. Un Congolais de la trempe de l’évêque de Kinkala qui prend la parole sur ce genre de drame ne peut pas et ne doit pas faire semblant d’ignorer les faits.
Or, Mgr Louis Portela Mbuyu a choisi volontiers d’être « dubitatif » et de faire l’étonné sur ce que Ntumi a fait et fait dans le Pool. « … je n’y comprends absolument rien du tout. D’où viennent les armes qu’ils ont maintenant en leur possession, point d’interrogation », s’interroge-t-il.
Ce que l’évêque n’a pas dit dans son intervention radiophonique est la raison fondée que Ntumi , qui n’était pas candidat à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, aurait pu lui donner pour justifier une éventuelle contestation armée des résultats de ce scrutin.
S’il donne l’impression d’avoir eu la mémoire courte, en oubliant ce qu’est Ntumi, l’homme d’église n’a, cependant, pas pu dissimuler son penchant pour la critique politique. Pour lui, remettre de l’ordre quand et où des bandits armés la perturbent, «Ce n’est pas là la mission de l’armée ! » Ainsi, l’homme d’église a exprimé son soutien implicite au rebelle de Mayama.
L’évêque de Kinkala a aussi, à mots couverts, voulu donner corps à la confusion qu’entretiennent ses amis de l’opposition dans cette affaire. En effet, Guy Brice Parfait Kolelas et Ntumi avaient, dès leurs premières déclarations après l’attaque de Brazzaville sud, affirmé qu’il s’agissait d’un mouvement spontané des jeunes révoltés, avant de changer de discours pour accuser – sans convaincre – le pouvoir d’avoir organiser ces violences.
Parce que « qui a bu, boira », Ntumi a récidivé le 04 avril 2016, comme par habitude, dans les quartiers sud de Brazzaville, où ses miliciens ont tué des agents de l’ordre, ont brûlé des édifices publics et des biens privés. Car, Ntumi a déjà fait irruption, en 1998, dans le département du Pool et l’a martyrisé sans explication, devenant ainsi, par effraction, l’acteur principal de cette crise, alors qu’il n’avait rien avoir avec les hostilités de 1997 qui opposaient le pouvoir de Pascal Lissouba avec l’aide de Bernard Kolelas à Denis Sassou N’Guesso. Pourtant à cette époque, le prélat ne s’était pas interrogé sur l’origine ou la façon dont Ntumi a procédé pour se procurer les armes de guerre.
L’évêque de Kinkala qui semble ne plus se souvenir de cette période avait pourtant perdu une voiture, braquée par les hommes de Ntumi, alors qu’il s’y trouvait à bord. Courant la même crise (1998 – 2000), une délégation d’hommes d’église et un journaliste partis dans le Pool pour une médiation avec Ntumi avaient été froidement abattus par les mêmes Ninjas. L’évêque de Kinkala a-t-il la mémoire courte ? Est-ce au nom du repli-identitaire ? L’avenir nous le dira.
Quand il se pose la question de savoir « d’où viennent les armes qu’ils ont maintenant en leur possession », l’évêque refuse d’admettre que, malgré le DDR, Ntumi a gardé avec lui beaucoup de jeunes non démobilisés et non désarmés. Il le sait, parce qu’en sa qualité d’évêque de Kinkala, il n’a pas été étranger à ce processus de démobilisation et de désarmement des jeunes combattants Ninjas. Et d’ailleurs, selon des sources dignes de foi, certains combattants qui ont mené l’incursion armée dans les quartiers sud de Brazzaville, le 4 avril dernier n’ont été recrutés et réarmés qu’à cette fin. Et, les habitants de certains villages du Pool ont bien vu les miliciens Ninjas blessés qui repartaient à leur base, après leur assaut sur Brazzaville.
En tout cas, de l’avis de nombreux observateurs, à défaut de le condamner, Mgr Mbuyu aurait pu encourager Ntumi à faire preuve de responsabilité, du moins par soucis pour la population qui fuit les villages par peur. Il n’y a rien d’étonnant, parce que Mgr Louis Portella Mbuyu n’a su que confirmer le fait qu’à cause de cela, « notre église » n’a plus jamais été « au milieu du village », malgré les slogans. Chaque jour qui passe démontre le glissement de l’église vers la politique.
Peut-être mieux vaudrait-il que le prélat se défroque pour descendre réellement dans l’arène politique et, il sera considéré comme tel.