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INTERNATIONAL

PRÉSENTATION DES VŒUX DU PRÉSIDENT DES F.R.D A LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE


Alwihda Info | Par François Nelson NDJADDER - 28 Janvier 2015


PRÉSENTATION DES VŒUX DU PRÉSIDENT DES F.R.D A LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE


François Nelson NDJADDER INTERPELLE LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE

Forces Révolutionnaires pour la Démocratie ***************************************** RENAISSANCE DÉVELOPPEMENT PROGRÈS ********** Monsieur François Nelson NDJADDER Président du FRD Chers jeunes,centrafricains,centrafricaines Je pense que vous avez donné, par votre conclusion, un sens à mon introduction : c’est vous qui allez porter votre avenir ; c’est vous qui allez donner la chance à ce pays d’avancer ; c’est vous qui avez les réponses. Nous, notre devoir – celles et ceux qui ont par le suffrage universel un mandat et qui l’exercent –, c’est de vous donner toutes les occasions, toutes les conditions pour que vous puissiez réussir votre vie et donc faire réussir la Centrafrique. J’interviens, pour ces vœux à la jeunesse, dans un contexte que chacun connait et qui n’était pas prévu, celui de l’intervention de la France en Centrafrique. C’est un moment grave, c’est une solidarité que nous apportons à un pays ami - l’un des plus pauvres du monde -, c’est un combat que nous engageons pour assurer l’intégrité territoriale d’un pays souverain et en même temps protéger les autres contre le terrorisme. J’étais au Cameroun il y a quelques semaines, après le drame qui s’y était produit. A cette occasion, j’ai rencontré les familles pleines de dignité, les frères et les sœurs qui voulaient y croire malgré la douleur. Là encore, vous avez donné l’expression de la dignité et de la solidarité. Bien sûr, beaucoup avait aussi l’esprit de vengeance, mais avait également confiance dans la justice de la République et dans la capacité de notre école – le ministre de l’Education est là – à offrir un avenir différent du présent aujourd’hui. Voilà pourquoi je suis ici devant vous pour parler de la jeunesse. « Vous avez de la chance en Centrafrique d’avoir une jeunesse dynamique, confiante dans son avenir ». C’est d’ailleurs le paradoxe centrafricain : les jeunes ont confiance dans l’avenir, même si parfois ils s’interrogent pour eux-mêmes. Ceux qui doutent le plus ce sont leurs parents, parce qu’ils s’inquiètent du devenir de cette génération. Alors mon devoir - mon premier devoir - est de faire que la jeunesse soit l’atout de notre pays, le levier à partir duquel, grâce auquel, nous allons pouvoir donner confiance à la société dans son ensemble. Mon message est donc simple aujourd’hui à l’occasion de ces vœux à la jeunesse : c’est de lui donner non pas sa chance, mais toutes ses chances pour que ma promesse continue à être effective. Un doute s’est installé depuis trop d’années. Ce doute, c’est celui qui tenaille tant de parents et de grands-parents : « est-ce que nos enfants vivront mieux que nous ? » Et comme ils y répondent parfois avec interrogation et même négation, nous devons inverser ce processus. Oui, notre devoir, c’est que nos enfants vivent mieux que nous. Et pour cela, il doit y avoir une mobilisation générale. Cette jeunesse qui s’est exprimée, elle n’est pas le reflet de toute la jeunesse de Centrafrique, même s’il y a suffisamment de parcours différents pour lui donner du sens à travers mon parti les F.R.D. Ce qui s’est exprimé, c’est à la fois un besoin de liberté, d’indépendance, de souveraineté même, pour assurer les premiers pas de chacun de ces jeunes et en même temps le besoin d’être accompagné, parrainé, d’avoir des repères pour les premiers moments de la vie. C’est le rôle de l’État, le rôle aussi de l’ensemble des acteurs publics d’être capables de fournir cette transmission. Je veux faire de la jeunesse la première priorité de mon combat, non pas parce que je voulais flatter une génération ou parce que j’avais à préférer celle-ci parce qu’elle était plus jeune que celle-là. Non, j’ai considéré qu’aider la jeunesse, lui permettre de retrouver une espérance, c’était donner un horizon à toute la Centrafrique, à toute la société. Parce que quand un pays peut donner cette certitude que la génération qui vient va vivre mieux que la précédente, alors ce pays avance. Mais inversement, quand il n’est plus capable d’assurer cette promesse, il décline. Or il n’y a pas de fatalité. Je crois au progrès. Je crois à la marche continue de l’humanité. Je crois à la Centrafrique, à ses capacités de pouvoir rester une grande nation dans le monde Nous devons donc aussi dire à la jeunesse que la Centrafrique est également une condition de son propre épanouissement. Dire que la jeunesse doit être une priorité, c’est aussi, d’abord, prendre conscience de ce qu’elle vit. La crise Centrafricaine frappe indistinctement. Elle ne fait pas le tri entre les citoyens. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle touche d’abord la jeunesse. C’est elle qui est la génération, je n’ose pas dire sacrifiée, mais punie par la crise. 500 000 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Le taux de chômage des jeunes s’élève à 25 % de la population d’une génération. Dans certains quartiers. Les jeunes ont de plus en plus de difficultés – ils l’ont dit – à pouvoir accéder au logement et à un travaille descend. Mais même leur droit à la santé n'a jamais préoccuper le gouvernement. Des principes comme ceux de l’accès à la contraception sont maintenant contestés, l’envie de créer une entreprise, de porter une initiative est souvent contrariée par une trop grande complexité. Voilà le constat ! Et en même temps, malgré la crise et en dépit de ces difficultés économiques, il y a encore tant d’initiatives qui sont prises, tant d’engagements qui sont marqués chaque jour, tant de créations d’entreprises et notamment dans les quartiers les plus en difficulté ! Alors, voilà, nous sommes dans cette situation où il y a à la fois tant de raisons de nous désoler et, en même temps, tant de motifs de nous mobiliser. La première des priorités – je l’ai dit –, c’est la jeunesse et donc c’est l’éducation. Là encore, j’ai entendu les attentes. Elles sont fortes et le ministre de l’Éducation et de la jeunesse sont bien placé pour le savoir. On lui demande tout : d’assurer une formation d’excellence, d’avoir des rythmes scolaires qui soient adaptés aux intérêts de l’enfant, mais que les enseignants puissent avoir les conditions de travail les meilleures, que les parents puissent suivre l’éducation de leurs enfants, que les élèves soient bien orientés, que les entreprises puissent disposer d’une main-d’œuvre bien formée et bien qualifiée… Nous avons fait le choix de donner tous les moyens, y compris dans cette période de difficultés budgétaires, à l’école et à l’éducation. Nous allons créer les emplois d’enseignants, de personnels de l’éducation : soixante mille sur le quinquennat. C’est le seul budget qui ait eu ce traitement, au détriment des autres, et je remercie les autres ministres de l’avoir compris. Nous voulons donc qu’il y ait toutes les ressources disponibles - celles que nous pouvons engager aujourd’hui - pour l’éducation. Mais l’interpellation qui m’a été faite aujourd’hui est celle de l’orientation et c’est venu à plusieurs reprises. D’abord, ces filières professionnelles qui ne sont pas suffisamment reconnues, ces métiers qui ne sont pas valorisés, ces modèles sociaux qui sont reproduits et qui ne font pas valoir qu’un certain nombre d’activités puissent être non seulement nobles, mais utiles pour l’économie. Nous devons donc faire en sorte que ces filières-là soient d’abord pour les parents une source de confiance lorsque les enfants y sont orientés. Nous devons faire en sorte que l’enseignement professionnel et l’apprentissage puissent être aussi regardés comme des filières d’excellence. Nous devons également avoir le souci de la mixité, pouvoir trouver dans les mêmes établissements à la fois ceux qui suivent des filières professionnelles et ceux qui suivent des filières d’enseignement général, que nous puissions donner – c’est la tâche de la ministre de l’Enseignement supérieur – à ceux qui ont suivi les filières professionnelles, le droit de pouvoir aller à l’Université et notamment dans les instituts universitaires de technologies, parce que c’est leur place et qu’il n’y a aucune raison que les bacheliers d’enseignement général occupent un certain nombre d’établissements qui ne leur sont pas destinés. Il faut qu’il y ait aussi de la mobilité, qu’il n’y ait aucun déterminisme, aucune fatalité qui fasse que dès la 6e, le parcours soit connu. Nous devons donc réformer l’orientation. Nous allons faire en sorte de le faire dans la concertation avec les personnels mais aussi avec les régions parce que ce sont elles qui peuvent également nous aider à prévoir ce que sera l’emploi de demain. Nous devons faire en sorte qu’il y ait aussi un parcours individuel d’information, d’orientation, de découverte. Je retiens la proposition qui a été présentée par ces jeunes : qu’il y ait des temps où l’élève puisse sortir de l’établissement, faire un stage, un voyage ; permettre aussi que des entreprises, des associations viennent dans les établissements scolaires pour ouvrir les esprits, montrer qu’il y a des métiers auxquels les jeunes et peut-être même les enseignants n’avaient pas l’idée. C’est donc un vaste chantier essentiel parce qu’aucun jeune – et cela vaut aussi pour leurs parents – ne doit avoir le sentiment que son destin est inscrit avant même qu’il n’ait eu le moindre diplôme, que sa vie n’est pas déterminée à l’avance et qu’il a donc toutes ses chances. Ensuite, il y a la grave question du décrochage de ces jeunes qui ne vont même pas jusqu’au bout de l’obligation scolaire. On peut punir leurs parents, on peut leur enlever les allocations familiales, cela ne changera pas la réalité. Ce qu’il faut faire de ces jeunes, c’est les accueillir dans d’autres établissements, leur fournir tous les éléments qui leur redonneront confiance en eux et en leur capacité à revenir ensuite dans un cycle scolaire. Moi, je ne peux pas admettre que 140 000 jeunes sortent chaque année du système d’enseignement sans aucune qualification, sans aucun diplôme. J’ai donc fixé l’objectif de diviser ce nombre par deux d’ici la fin du quinquennat. Nous devons faire en sorte qu’aucun décrochage ne soit irréversible. Et les jeunes qui se seront perdus et bien nous les reprendrons sous différentes formes. Pourquoi pas d’ailleurs le service civique ? Il pourrait être l’une des réponses à un moment dans ce parcours, pour quelques mois, le temps là encore d’avoir été utile aux autres - donc utile à soi-même - et de revenir vers un parcours scolaire ? Ces jeunes qui n’auront pas pu, faute de moyens suffisants, accéder à un niveau de qualification – plutôt que de les laisser attendre, pendant combien d’années d’ailleurs, un emploi qui ne viendra jamais – nous avons l’idée d’une garantie qui leur serait apportée et qui n’est pas une allocation. J’entends déjà ceux qui nous diraient que ce serait de l’assistanat ! Non, il s’agit d’une garantie qui leur permettrait d’avoir des moyens de vivre dignement et en même temps, en contrepartie, l’obligation de se former, de se qualifier. Cette nécessité de l’orientation, on ne la trouve pas simplement au collège ou au lycée, nous devons la trouver également dans l’Université. Trop de jeunes s’inscrivent à l’Université et connaissent un parcours d’échec. Là encore, nous réformerons le premier cycle. Nous ferons en sorte qu’il soit moins spécialisé, qu’il ouvre plus de possibilités pour la réussite des jeunes. Nous décloisonnerons autant qu’il sera possible les filières pour que grandes écoles, Universités et instituts de technologies puissent être autant de passerelles entre les établissements et entre les jeunes. Nous doublerons la formation universitaire en alternance pour qu’il y ait davantage d’expériences dans l’entreprise a condition que la jeunesse fasse confiance au FRD et je crois en vous. Là encore, j’ai entendu les jeunes me dire qu’ils voulaient des stages pour, justement, connaître l’activité économique, qu’ils étaient même prêts à ce que les entreprises viennent dans les établissements. Je leur ai dit : Mais aujourd’hui, le capital, c’est eux ! Et ils demandent que les entreprises viennent pour leur proposer un certain nombre de formules, d’expériences nouvelles, à la condition néanmoins que ces stages ne soient pas des emplois gratuits, qu’il n’y ait pas un abus, qu’il n’y ait pas une utilisation du besoin de ces jeunes de se former simplement pour avoir une main-d’œuvre disponible et qui ne serait pas rétribuée pour son travail. Nous encadrerons donc les stages et nous multiplierons les possibilités pour les jeunes de les trouver dans les entreprises. Mais au-delà de l’école, de l’éducation, de l’Université, notre grand engagement doit être l’emploi. J’ai donné les chiffres du chômage des jeunes. L’urgence, c’est de permettre à ces jeunes, notamment ceux qui sont les moins qualifiés. On m’a parlé de discriminations. Et c’est vrai, c’est plus dur pour un jeune garçon, une jeune fille d’obtenir un emploi même s’il a un diplôme, s’il porte un nom qui s’écrit plus difficilement que les autres et s’il habite un quartier qui est plus connu que les autres. Nous constatons – je rappelais ces chiffres – que dans certaines cités, les taux de chômage des jeunes dépassent 40 %. Alors nous avons – et c’était un de mes engagements de campagne pour l’élection présidentielle –, nous allons créé les emplois francs. Cela veut dire quoi les emplois francs ? Ce n’est pas parce qu’il y avait des emplois mensongers précédemment. Non, les emplois francs, c’est l’idée que chaque jeune qui habite un quartier que l’on considère comme plus difficile que d’autres porte par son adresse, par son lieu de vie un avantage en termes de cotisations sociales et d’impôts. Jusque-là, il y avait les zones franches : demander aux entreprises de venir dans certains quartiers. Certaines l’ont fait et je veux saluer leur investissement, d’autres ont préféré rester en dehors. Là, sans remettre en cause ces zones franches, nous ferons en sorte que les habitants de ces quartiers et les jeunes puissent avoir une chance de plus, un atout de plus pour l’employeur. Je veux aussi aider les jeunes à créer leur entreprise. La demande m’a été adressée, elle est pertinente. Je viens de visiter une jeune entreprise au Cameroun et au Gabon qui met en relation des jeunes qui veulent mettre leurs diplômes en valeur et les entreprises, notamment de nouvelles technologies, qui cherchent un certain nombre de compétences. Et cette entreprise aide même à la création d’entreprise ! Formidable idée qu’Internet produit ! Cela c’est l’initiative privée. Elle n’a pas à être ni encouragée ni découragée. Mais nous devons faire davantage et je retiens la proposition qui m’a été faite, c’est-à-dire soutenir dès le départ des projets de création des jeunes par le microcrédit, par des prêts, par des garanties mais dans les régions, ce sera précisément de venir en soutien aux entreprises, aux nouvelles entreprises et à celles notamment créées par les jeunes. Voilà ce que je voulais dire à tous ces jeunes qui me questionnaient mais qui, en même temps, affirmaient des principes. Je les ai écoutés. Il y a trois volontés, trois exigences qui ont été rappelées. Sans doute ne sont-elles pas différentes de celles que nous-mêmes à leur âge nous avions à l’esprit. La première de ces exigences, c’est l’ouverture. Aucun jeune ne veut être enfermé ni dans son établissement, ni dans son quartier, ni dans son destin. Tous les jeunes demandent à vivre non seulement libres, mais à être véritablement des citoyens dans la société avec des droits, des devoirs, avec une volonté de participer, avec une reconnaissance, un respect, y compris pour les contrôles de police – cela peut arriver. L’ouverture, c’est donc le principe sur lequel notre société s’est fondée ! Cela veut dire quoi ? Cela veut dire être mis en relation, être informé. Finalement, le grand privilège qui existe dans nos sociétés, ce n’est pas simplement entre ceux qui ont du capital et ceux qui n’en ont pas – c’est déjà un premier élément de disparité –, c’est entre ceux qui ont les informations et ceux qui ne les ont pas, ceux qui savent s’orienter et ceux qui ne le savent pas, ceux qui ont des réseaux, des appuis, des soutiens et ceux qui n’en ont pas. Nous devons donc faire en sorte, tous les acteurs publics, d’ouvrir. C’est également la responsabilité des collectivités locales. J’ai entendu une proposition – elle peut paraître utopique –, qu’il y ait des espaces, des lieux où l’on puisse se rencontrer, échanger, avoir des expériences qui soient confrontées les unes les autres, ce qu’ils ont fait finalement puisqu’ils ne se connaissaient pas. De la même façon, nous devons faire en sorte que tout jeune, à un moment, dans son parcours scolaire, universitaire, professionnel, puisse avoir une expérience à l’étranger, puisse vivre une partie de sa vie – pas trop longtemps – à l’étranger. Après, ils choisiront leur destination. Il y a des modèles, vous verrez si vous les suivrez. Je ne suis pas sûr que ce soient des préoccupations fiscales qui vont vous mobiliser à ce stade donc vous pouvez choisir tous les pays du monde et pas seulement ceux où il fait froid. Allez dans les pays chauds, allez apporter votre soutien, votre solidarité, votre engagement. Oui, il faudra donc introduire aussi ces formules, y compris dans la formation professionnelle ! Pourquoi ne pas reconnaître dans le droit à la formation professionnelle le droit à faire cette expérience internationale ? Mobilité, ouverture, engagement. Oui, l’engagement. C’est, finalement, le privilège de la jeunesse de penser qu’elle peut changer le monde, de croire qu’il est possible d’avoir un destin plus grand que soi. C’est le rêve de la jeunesse d’imaginer que la génération qui arrive va décider de tout. L’engagement doit donc être au cœur de ce qu’une société peut offrir à une génération. Cela peut être un engagement associatif. Ici, beaucoup ont déjà fait ce choix. Ce qui veut dire que l’éducation populaire dont on parlait au lendemain de la guerre s’est perpétuée et que les jeunes ont, en réalité, toujours eu cette conviction que l’association peut rendre plus fort. Mais une proposition m’a été faite et je la retiens, c’est qu’on puisse valider l’expérience dans une association comme une expérience professionnelle, que celles et ceux qui ont permis une solidarité à l’égard des personnes âgées, qui ont fait un travail dans un quartier, qui ont fait de l’accompagnement scolaire, puissent avoir même un diplôme qui leur reconnaisse ce qu’ils ont fait. L’engagement, c’est aussi l’engagement politique. Peut-être pourrait-on d’abord faire en sorte qu’il puisse y avoir des jeunes dans les Conseils économiques, sociaux, environnementaux dans chaque région. Après, on verra si on fait des quotas pour les Assemblées – il y a déjà du travail pour réussir la parité ! Mais comme on va faire le non-cumul des mandats, cela ouvrira quelques places supplémentaires. Mais il faudra que vous sautiez dessus parce qu’elles seront vite occupées. Et puis en même temps, il faudra les lâcher un moment parce qu’on n’est pas jeune toute sa vie même si on le croit. C’est cela l’illusion. C’est pour cela qu’il y a des élus comme moi d’ailleurs qui ont une très longue carrière politique, pensant qu’ils sont toujours jeunes. Ce que je peux donc vous dire pour la politique : « prenez vos responsabilités, pensez que vous pouvez vous présenter à des mandats . L’engagement, oui. L’engagement civique aussi. Et je veux saluer ce qu’est le service civique, l’idée qui avait été lancée par Martin HIRSCH, qu’il a réussi à traduire dans les faits, ce que l’on appelle dans d’autres pays le volontariat. Mais en Centrafrique, comme on avait la nostalgie du service militaire, on a appelé cela le service civil ou le service civique. Je veux terminer mes vœux qui est autant d’engagements parce que nous ne pouvons plus être simplement dans les souhaits, dans les incantations, dans les attentes. Nous devons traduire maintenant dans les actes nos engagements. Quand j’évoque la jeunesse, j’évoque la société toute entière. Quand je prends la génération qui vient comme la génération qui doit recevoir de nous toute notre attention, je le dis pour la cohésion même de notre pays. J’ai réfléchi sur ce qui était susceptible de réunir, de rassembler une nation comme la nôtre traversée par tant de clivages, tant de sensibilités, parfois tant d’individualisme, mais c’est ce qui nous constitue. Qu’est-ce qui, finalement, à un moment, va nous réconcilier ? Qu’est-ce qui va nous élever ? Qu’est-ce qui va nous permettre de nous sentir une nation fière et forte ? C’est tout simplement ce que nous pouvons faire pour les jeunes, non pas pour les satisfaire, ils ne le seront jamais. Ils seront même toujours dans la revendication parce que c’est leur nature, c’est leur mission. Mais nous, nous devons nous rassembler. Du fond du cœur cher jeunesse je vous présente mes vœux les plus à vous et vos familles respectives Vive la révolution Vive la jeunesse unis et indivisible Vive la Centrafrique Fait à Paris, le 28 janvier 2015 Le Président du FRD François Nelson NDJADDER



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