Déplacés environnementaux. Crédits photo : Sources
Les conflits, la violence et les catastrophes ont provoqué 31,1 millions de nouveaux déplacements internes en 2016, selon le dernier rapport publié aujourd’hui par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
« En 2016, une personne a été contrainte de fuir à l’intérieur de son pays toutes les secondes. Les personnes déplacées internes sont désormais deux fois plus nombreuses que les réfugiés. Il est urgent de remettre le problème des déplacements internes à l’ordre du jour de la communauté internationale », explique Jan Egeland, le secrétaire général du NRC.
Sur les 6,9 millions de nouveaux déplacements internes causés par les conflits en 2016, 2,6 millions ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, selon le Rapport mondial sur les déplacements internes. Avec un pic de 922 000 nouveaux cas durant la seule année 2016, la République démocratique du Congo a été le pays le plus touché. Viennent ensuite la Syrie (824 000), l’Irak (659 000), l’Afghanistan (653 000), le Nigeria (501 000) et le Yémen (478 000). À la fin de l’année 2016, 40,3 millions de personnes au total vivaient en situation de déplacement dans leur propre pays en raison des conflits et de la violence, certaines depuis des décennies.
« Certains pays disparaissent de l’ordre du jour international avant de revenir sur le devant de la scène quelques années plus tard, en proie à de nouveaux déplacements massifs », rappelle Alexandra Bilak, directrice de l’IDMC. « Cela a été le cas de la République démocratique du Congo, pays qui illustre combien l’incapacité de s’attaquer aux causes profondes des conflits et des crises peut déboucher sur des déplacements cycliques. »
Les catastrophes ont contraint trois fois plus de personnes à fuir que les conflits. Sur les 24 millions de nouveaux cas causés par ce facteur en 2016, la plupart étaient liés à des aléas climatiques soudains, comme des inondations, des tempêtes, des feux de forêt et des hivers rigoureux. Les déplacements liés aux catastrophes ont principalement lieu dans les pays à faible revenu ou à revenu moyen inférieur et ils ne devraient cesser de se multiplier à l’avenir, sous l’effet du changement climatique et de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes.
« Bien que les déplacements internes soient le point de départ de nombreux périples au-delà des frontières, l’attention internationale dont bénéficient actuellement les réfugiés et les migrants vient occulter ce phénomène. Nous devons reconnaître que, faute d’une assistance et d’une protection appropriées, une personne déplacée à l’intérieur de son propre pays aujourd’hui peut devenir un réfugié, un demandeur d’asile ou un migrant international demain », insiste Alexandra Bilak.
Or, l’année dernière, les pays donateurs ont bénéficié d’une aide plus importante pour financer la réinstallation des réfugiés que les pays à l’origine des crises de déplacement.
Le rapport mondial de l’IDMC sur les déplacements internes montre que ces mouvements de population se poursuivront inexorablement à moins que le financement et l’attention politique ne se concentrent sur les racines profondes de la pauvreté, de la fragilité des États et du changement environnemental mondial.
« Le miroir tendu par le Rapport mondial sur les déplacements internes renvoie un reflet peu flatteur : celui de l’indifférence de la communauté internationale, du manque de responsabilité et de l’incapacité des États à protéger leurs propres citoyens », déplore Alexandra Bilak.
« En 2016, une personne a été contrainte de fuir à l’intérieur de son pays toutes les secondes. Les personnes déplacées internes sont désormais deux fois plus nombreuses que les réfugiés. Il est urgent de remettre le problème des déplacements internes à l’ordre du jour de la communauté internationale », explique Jan Egeland, le secrétaire général du NRC.
Sur les 6,9 millions de nouveaux déplacements internes causés par les conflits en 2016, 2,6 millions ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, selon le Rapport mondial sur les déplacements internes. Avec un pic de 922 000 nouveaux cas durant la seule année 2016, la République démocratique du Congo a été le pays le plus touché. Viennent ensuite la Syrie (824 000), l’Irak (659 000), l’Afghanistan (653 000), le Nigeria (501 000) et le Yémen (478 000). À la fin de l’année 2016, 40,3 millions de personnes au total vivaient en situation de déplacement dans leur propre pays en raison des conflits et de la violence, certaines depuis des décennies.
« Certains pays disparaissent de l’ordre du jour international avant de revenir sur le devant de la scène quelques années plus tard, en proie à de nouveaux déplacements massifs », rappelle Alexandra Bilak, directrice de l’IDMC. « Cela a été le cas de la République démocratique du Congo, pays qui illustre combien l’incapacité de s’attaquer aux causes profondes des conflits et des crises peut déboucher sur des déplacements cycliques. »
Les catastrophes ont contraint trois fois plus de personnes à fuir que les conflits. Sur les 24 millions de nouveaux cas causés par ce facteur en 2016, la plupart étaient liés à des aléas climatiques soudains, comme des inondations, des tempêtes, des feux de forêt et des hivers rigoureux. Les déplacements liés aux catastrophes ont principalement lieu dans les pays à faible revenu ou à revenu moyen inférieur et ils ne devraient cesser de se multiplier à l’avenir, sous l’effet du changement climatique et de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes.
« Bien que les déplacements internes soient le point de départ de nombreux périples au-delà des frontières, l’attention internationale dont bénéficient actuellement les réfugiés et les migrants vient occulter ce phénomène. Nous devons reconnaître que, faute d’une assistance et d’une protection appropriées, une personne déplacée à l’intérieur de son propre pays aujourd’hui peut devenir un réfugié, un demandeur d’asile ou un migrant international demain », insiste Alexandra Bilak.
Or, l’année dernière, les pays donateurs ont bénéficié d’une aide plus importante pour financer la réinstallation des réfugiés que les pays à l’origine des crises de déplacement.
Le rapport mondial de l’IDMC sur les déplacements internes montre que ces mouvements de population se poursuivront inexorablement à moins que le financement et l’attention politique ne se concentrent sur les racines profondes de la pauvreté, de la fragilité des États et du changement environnemental mondial.
« Le miroir tendu par le Rapport mondial sur les déplacements internes renvoie un reflet peu flatteur : celui de l’indifférence de la communauté internationale, du manque de responsabilité et de l’incapacité des États à protéger leurs propres citoyens », déplore Alexandra Bilak.