Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
POLITIQUE

Présidentielle au Tchad : le programme de Pahimi Padacket Albert


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 13 Mars 2021


Le candidat à la présidentielle Pahimi Padacket Albert présente son programme.


Présidentielle au Tchad : le programme de Pahimi Padacket Albert
ELECTION PRESIDENTIELLE DU 11 avril 2021
PROFESSION DE FOI
 
Aujourd’hui plus qu’hier, nous réaffirmons notre orientation fondamentale qui est et demeure celle de l’unité et de la cohésion nationales dans la diversité et l’adhésion totale aux valeurs démocratiques, de tolérance et de paix. Notre vision est davantage renforcée par les menaces diverses dont notre pays est la cible dans un contexte marqué par l’explosion des conflits intra et inter communautaires à l’intérieur de nos frontières et par une instabilité accrue aux niveaux sous-régional, régional et mondial.

Depuis l’indépendance, l’histoire de notre pays est jalonnée de tragédies qui ont causé d’innombrables torts à ses fils. Nous devons lucidement tirer les leçons de ce passé, afin de préserver le présent pour améliorer l’avenir. Car si le Tchad d’aujourd’hui nous intéresse, le Tchad de demain nous préoccupe plus que jamais.

Notre ambition pour notre beau pays est d’en faire une République unie, équitable, capable d’améliorer les conditions de vie de ses populations et de garantir un développement socio-économique équilibré pour tous. Elle est aussi et surtout d’œuvrer à la promotion d’un pays sûr qui garantisse toutes les chances d’accomplissement des aspirations de chacun (e) et de progrès pour les générations futures, gage d’une existence fière dans l’égalité citoyenne et la justice.

La réalisation de nos nobles idéaux passe par le changement de la façon dont la politique se conçoit et se pratique aujourd’hui, en répudiant le tribalisme, le confessionnalisme et le mensonge qui nourrissent l’injustice, les inégalités et les conflits dans le pays.

Il revient tout naturellement à notre génération d’assurer avec responsabilité les tares et les insuffisances du passé, et de les corriger dans le cycle naturel de la vie des hommes et des sociétés, sans exclure naturellement le droit d’inventaire. Car l’homme qui ne sait pas d’où il vient, trouvera difficilement le chemin de l’avenir.

La voie que nous nous sommes tracée sera, croyez-moi, truffée d’embuches, escarpée, agitée, trouble et donc périlleuse. Mais elle est incontestablement la seule qui mérite nos sacrifices et nos privations pour le sursaut et le salut du Tchad.

Chacun doit être conscient que cette voie ruinera plus d’une conviction et consumera tant de courage, tout en suscitant doutes, hésitations et dénégations auxquelles nombre d’entre nous pourraient succomber. Pourtant, cette voie, aussi difficile soit-elle, est la seule salvatrice pour notre Peuple.

C’est par elle seule que nous parviendrons à l’édification de cette société démocratique, juste, éprise de paix et respectueuse des libertés et des droits de l’homme, à laquelle aspire tout le Peuple tchadien. C’est enfin cette unique voie qui fera que la République soit la même pour tous dans un environnement épanoui et sécurisé.

Tirant les leçons de ce passé douloureux et bonifiant notre expérience de la gestion de l’Etat, y compris en temps de crise, et soucieux de favoriser la réalisation des aspirations de notre belle jeunesse tchadienne, nous nous présentons à l’élection présidentielle du 11 avril 2021 avec la ferme volonté et l’infinie ambition de conduire le Peuple tchadien à travers ce chemin escarpé, plein de défis exaltants, en professant de réaliser les aspirations ci-après pour un changement sans revanche.

 
PAHIMI PADACKÉALBERT

PROGRAMME POLITIQUE
Candidat du changement sans revanche
 
Notre ambition est de briser le cercle vicieux de haine et de division ethnique et religieuse, de mettre un terme à la guerre et à l’instabilité ainsi créée depuis plus d’un demi-siècle afin de faciliter l’émergence d’une République juste et équitable pour tous ses enfants. La paix ne saurait continuer d’être une simple pause entre deux guerres imparables.
Pour y parvenir, nous changerons la façon dont se conçoit et se pratique la politique au Tchad. Nous libérerons les énergies et responsabiliserons une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques capables d’amorcer le déploiement d’une nouvelle vision pour le Tchad.

La refondation du Tchad ne pourra se réaliser que dans un système politique basé sur des principes qui fondent une République laïque, sociale, équitable et respectueuse de la diversité. La bonne gouvernance que nous nous engageons à instaurer se décline en engagement à gérer avec efficacité les affaires publiques et d’en rendre compte dans un contexte d’alternance pacifique acceptée au sommet de l’Etat et encadrée par une limitation des mandats. Ce qui libérera des énergies pour l’édification d’un Tchad nouveau, en paix, uni et prospère.

Dans le Tchad que nous bâtirons ensemble, la limitation des mandats au sommet de l’Etat sera érigée en principe constitutionnel sacré et immuable afin de garantir la paix et le fonctionnement adéquat des institutions démocratiques. L’alternance pacifique fera qu’après l’exercice du pouvoir, les anciens Chefs d’Etat pourront vivre au Tchad en toute sécurité dans la dignité et pourront partager leur expérience avec la nouvelle génération. Pour ce faire, toutes les garanties juridiques leurs seront accordés.

En somme, le destin d’un Président de la République du Tchad sera désormais autre chose que la mort tragique (Tombalbaye) ou l’exil (Malloum, Goukouni, Habré).

Au plan économique, les infrastructures de notre pays, déjà très pauvres, ont totalement été détruites. La tentative de leur reconstruction au moyen des ressources pétrolières n’a pas permis d’atteindre les résultats escomptés, en raison de l’absence d’un plan d’ensemble destiné à garantir un développement équilibré. C’est pourquoi, faute de diversification suffisante, notre économie n’a pas résisté à la première bourrasque causée par la baisse des recettes pétrolières.

De même, le bien-être social et l’émergence de notre identité culturelle sont compromis depuis l’indépendance. Au lieu de remédier à cette situation, c’est plutôt au renversement complet de l’échelle des valeurs que l’on assiste dans notre pays. Au point où l’appareil de l’Etat se retrouve entre des mains sans l’expertise requise pour conduire sa destinée, mais plutôt habiles dans la recherche du gain facile. Il nous faudra, ensemble, vaincre la culture du gain facile en promouvant la probité et l’excellence.

Voilà qui justifie notre candidature à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Le but ultime de cette aspiration est de ramener notre pays sur le chemin de l’espoir et de l’espérance. Il y a des moments dans la vie où, il faut savoir rendre au peuple ce que la République vous a donné : l’expérience.

Les objectifs clairs qui se déclinent ci-après fondent cette candidature qui est, sans nul doute, celle du Peuple tchadien dans sa profonde diversité, en quête d’un changement qualitatif et sans revanche ; d’où cette candidature entièrement tournée vers l’avenir.
 
LES NOBLES OBJECTIFS DE NOTRE CANDIDATURE
 
C’est conscient de tous les dérapages et insuffisances sus-évoqués que notre candidature se fixe comme objectifs principaux de :
  • Bâtir une Nation tchadienne unie et prospère, régie par les principes de démocratie pluraliste dans le respect des droits humains et l’égalité entre les citoyens animés par une volonté commune de vivre ensemble ;
  • Défendre l’indépendance, la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la forme républicaine de l’Etat à travers des institutions démocratiques fortes ;
  • Promouvoir la justice et la laïcité comme gage de paix et de stabilité dans une République où chacun retrouve sa place pour la réalisation de notre destinée commune ;
  • Transcender les clivages de tous ordres en se plaçant au-dessus des considérations claniques, confessionnelles et régionales et s’élever vers les grandes valeurs et les grands enjeux socio-économiques et culturels nationaux ;
  • Favoriser l’épanouissement de l’Homme tchadien, dans un environnement économique et social sécurisé par un développement à la base.
 
Concernant la paix et le vivre ensemble :
  • Accentuer la prévention et la lutte contre les conflits inter et intracommunautaires naissant du fait de la pression sur les ressources naturelles, du communautarisme rampant et du confessionnalisme, en agissant sur les facteurs de conflit ;
  • Investir davantage dans la gestion de l’espace rural pour encourager la sédentarisation des éleveurs à travers l’industrialisation des activités de l’élevage et la modernisation de l’agriculture pour les rendre plus intensifs et moins consommateurs d’espace ;
  • Renforcer les pouvoirs des juridictions locales pour leur permettre de rendre des décisions objectives et indépendantes des considérations politique et ce, dans le respect des dispositions du Droit tchadien en la matière ;
 
  • Organiser des événements à l’échelle des provinces (colonies de vacances pour les enfants, foires culturelles, etc.) pour promouvoir le brassage entre les différentes composantes du pays ;
  • Renforcer le patriotisme au détriment du communautarisme ;
  • Revaloriser l’enseignement du civisme dans le cursus scolaire afin d’inculquer davantage l’idée de la République comme union autour des valeurs de paix, de justice, d’égalité, d’équité entre les concitoyens, sachant que l’appartenance à une région, une tribu ou une religion ne saurait procurer un avantage ni représenter un handicap au sein de la République ;
  • Ré-instituer le service civique national pour développer davantage l’amour du pays et le vivre ensemble. Ce service se déroulera pendant une année sous la forme d’une participation à la mise en œuvre de projets sociaux dans des régions autres que celle dont sont originaires les appelés au service national ;
  • Instaurer un meilleur dialogue entre les potentiels protagonistes et par l’institution d’un système de contrôle efficace des armes létales ;
  • Encourager le dialogue inter-religieux.

Au plan institutionnel :
Le Tchad est malade du bafouement, de l’instabilité et de la faiblesse de ses institutions. C’est pourquoi il nous faudra :
  • Instaurer un ticket électoral composé d’un Président et d’un Vice-Président pour l’accession à la présidence de la République ;
  • Limiter la durée du mandat à la présidence de la République à cinq (05) ans renouvelable une seule fois. Cette limitation, qui prendra effet à compter de ce mandat, sera élevée au rang des matières insusceptibles de révision même en cas de changement de constitution ;
  • Soumettre par voie référendaire la question de la forme de l’Etat à l’arbitrage du Peuple tchadien souverain pour déterminer la forme la mieux adaptée à notre pays, et qui favorise la prise en mains des affaires locales par les populations ;
  • Supprimer les institutions budgétivores et anachroniques qui ne facilitent pas la bonne représentation des collectivités locales et la mise à profit de la sagesse collective ;
  • Réinstituer la proportionnelle aux élections afin de mieux refléter les populations tchadiennes dans leur diversité au sein des institutions de la République (Sénat, Assemblée nationale, Assemblées locales, etc.) afin d’assurer leur meilleure participation à la vie démocratique ;
  • Introduire l’anglais comme langue officielle aux côtés de l’arable et du français pour faire du Tchad un pays trilingue ;
  • Renforcer la laïcité de l’Etat et le respect de la diversité religieuse et culturelle ;
  • Mettre en place l’architecture institutionnelle adoptée par la voie référendaire.
 
Au plan de l’administration générale :
  • Réorganiser l’administration du territoire pour un plus grand rapprochement entre l’Etat et les administrés en renforçant son efficacité ;
  • Mettre en œuvre la politique de décentralisation par la mise en place des assemblées et collectivités territoriales dont les représentants seront élus avant la fin de la première année de notre mandat afin de permettre la prise en mains par les populations de la gestion des affaires locales, en attendant le référendum sur la forme de l’Etat ;
  • Instaurer un système d’approbation, par les représentants du Peuple, des candidatures pour les nominations à certaines fonctions importantes dans l’administration publique ;
  • Redéfinir les attributions de l’autorité traditionnelle, la rétablir dans ses missions de gardiens des us et coutumes, et assurer sa neutralité politique ;
  • Assainir l’administration publique par la mise en place d’une réglementation adaptée et d’un système de gestion rationn elle et efficace des ressources humaines dotées de plans de carrière clairs et bénéfiques pour tous ;
  • Dépolitiser l’administration du territoire par la création d’un corps d’administrateurs professionnels ;
  • Auditer la fonction publique et en exclure les personnes détentrices de faux diplômes pour les remplacer par les jeunes diplômés dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes tchadiens.
 
Au plan de la défense nationale et de la sécurité :
  • Réaffirmer le rôle de l’armée comme outil de sauvegarde de la souveraineté nationale, au service de la seule République ;
  • Revaloriser et professionnaliser le métier des armes ;
  • Restructurer les forces armées nationales en veillant à ce que leur composition reflète la diversité de la Nation tchadienne dans son ensemble et qu’elles accomplissent des missions uniquement républicaines ;
  • Accentuer la lutte contre les extrémismes de toute nature, susceptibles de mettre à mal la cohésion nationale tout en accordant la priorité à la sécurisation des frontières nationales pour garantir la quiétude de la population et l’intégrité du territoire ;
  • Renforcer l’assise nationale, républicaine et apolitique de l’armée et en faire une structure dans laquelle la promotion se fait sur la base du mérite. Cette armée sera mise à contribution dans le développement socio-économique du Tchad (dans les secteurs agricoles, du génie civil, de l’environnement, de la santé, etc.) ;
  • Revaloriser le sort des ayants-droits des soldats morts pour la défense de la partie, mais qui sont injustement souvent abandonnés par les instances publiques ;
  • Instituer des corps d’inspecteurs des forces de défense et de sécurité pour s’assurer que les interventions de ces forces se font dans le respect du droit des citoyens pour assurer ainsi une meilleure collaboration entre les civils et les « corps habillés ».
  • Participer aux missions de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme en synergie avec la communauté internationale.
 
Au plan de la justice, des droits de l’homme et des libertés :
  • Combattre l’impunité sous toutes les formes pour promouvoir l’égalité entre les citoyens ;
  • Nommer les hauts magistrats de la République, à la suite d’un processus transparent, afin de garantir leur inamovibilité, gage de leur indépendance ;
  • Assurer et renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire par un processus de sélection et de formation très rigoureux des candidats aux fonctions judiciaires ;
  • Accélérer l’adoption des principaux codes nationaux (civil, pénal, des personnes et de la famille, etc.) ;
  • Mettre fin aux pratiques de vendetta qui imposent, notamment le paiement d’une Diapar le biais d’une justice parallèle qui fragilise l’autorité de l’Etat. La loi sera la même pour tous ;
  • Défendre les droits de l’homme en plaçant l’être humain au centre de toute activité. L’être humain est sacré et doit demeurer inviolable dans son intégrité physique, spirituelle et morale ;
  • Promouvoir les libertés syndicales et le droit de grève, conformément à la Charte de l’Organisation des nations unies et à la Déclaration universelle des droits de l’Homme ;
  • Assurer une reconnaissance officielle et effective de l’opposition démocratique pour favoriser l’expression plurielle ;
  • Promouvoir la presse privée et garantir l’accès équitable aux médias publics pour tous les acteurs sociaux et politiques.
 
Au plan économique et financier
Nous accélérerons la marche du Tchad vers l’émergence en stimulant son développement économique, social et financier pour permettre à nos compatriotes de vivre dans un pays prospère et stable. Pour cela, il faudra :
  • Œuvrer sans relâche pour l’amélioration de la qualité de vie par l’accroissement des revenus des tchadiens ;
  • Accroître l’attractivité de la destination « Tchad » en améliorant le climat des affaires et en luttant efficacement contre les facteurs de répulsion (non-respect du droit de propriété, corruption, fiscalité peu incitatrice, etc.) ;
  • Créer un comité national de stratèges chargé d’identifier, hors des interférences politiques, les ressources à mobiliser pour l’investissement public national ;
  • Réformer et assainir la gestion des finances publiques en modernisant les circuits des recettes et de la dépense qui seront confiés aux femmes et aux hommes de métier ;
  • Créer un pôle financier national constitué d’un réseau de banques publiques spécialisées pour financer les différents secteurs de l’économie tchadienne (habitat, élevage, agriculture, mines, etc.) ;
  • Diversifier l’économie nationale, en promouvant les filières de l’élevage et de l’agriculture, et en mettant un accent particulier sur le développement du secteur touristique et hôtelier par la facilitation des processus d’entrée et de sortie du territoire, une meilleure exploitation du désert tchadien et de sa diversité, la promotion à l’international des sites touristiques tchadiens, la création de parcs nationaux etc. ;
  • Promouvoir le développement de l’économie numérique ;
  • Promouvoir les PME et PMI génératrices d’emploi pour prendre toutes leurs parts dans les échanges économiques et financiers ;
  • Faire participer activement les populations tchadiennes à la conception, à l’élaboration et à l’exécution des projets locaux de développement économiques et social dans le cadre d’une administration territoriale fortement décentralisée.
  • Promouvoir l’incitation à l’investissement par :
  • la réduction des charges des entreprises par un allègement de la pression fiscale sur les sociétés créatrices d’emploi ;
  • l’élaboration d’un code d’investissement attractif pour les capitaux extérieurs et mobilisateur des capitaux nationaux au profit de l’économie tchadienne ;
  • la lutte contre la thésaurisation qui immobilise l’épargne ;
  • la bonification des taux d’intérêt sur les crédits afin que l’épargne soit mieux mise à contribution pour le développement de la petite et moyenne entreprise et la promotion de l’auto-emploi ;
  • faciliter l’accès aux financements pour les PME/PMI et les entreprises individuelles par la création d’une entité publique de garantie des prêts.
 
Concernant le développement du monde rural, l’exploitation rationnelle et durable de nos terres cultivables estimées à 39 millions d’hectares dont 
5,6 millions d’hectares de terres irrigables sera engagée. Nous moderniserons notre agriculture et notre système d’élevage avec pour axes majeur, la maîtrise de l’eau, l’encadrement de nos producteurs, leur dotation en matériel et la mise à leur disposition d’un système de crédit d’intrants subventionnés.
Nous mettrons également en place des politiques permettant de mieux cerner la pression sur les ressources naturelles non extensibles (terre et eau) en rationalisant leur gestion dans une approche visionnaire et équitable, face à l'explosion démographique humaine et animale. Dans cette perspective, il s’agira de :
  • Créer un statut économique incitatif qui valorise l’agriculteur et l’éleveur et qui garantit la reconnaissance par l’Etat de leur participation à l’effort d’édification économique de la Nation ;
  • Investir dans les facteurs d’intensification de l’agriculture pour la rendre plus intensive et moins consommatrice d’espace, tout en augmentant les capacités de transformation locale des produits agricoles en vue d’en créer une plus-value au profit des agriculteurs ;
  • Prioriser le développement des cultures vivrières et la production animale pour assurer l’autosuffisance alimentaire tout en développant les cultures de rente, génératrices de revenus aux producteurs par la mise en place d’une chaine de valeurs ;
  • Améliorer les capacités de transformation et de stockage des productions locales ainsi que le potentiel génétique des cultures et du gros bétail pour en améliorer le rendement ;
  • Industrialiser la filière de l’élevage en investissant massivement dans la transformation de ses produits directs et dérivés, à même de créer une plus-value pour les éleveurs. Ce qui les amènerait à quitter un élevage contemplatif et de prestige pour un élevage créateur de richesse par le marché ;
  • Limiter la transhumance par la création des points d'eau et la production des fourrages ;
  • Exploiter le cheptel et limiter l’exportation animale sur pied par la transformation des ressources animales pour générer une plus-value économique génératrice de devises et créatrice d’emplois ;
  • Assurer la maîtrise de l’eau notamment dans la zone sahélienne afin d’encourager la sédentarisation progressive des populations et le cheptel en leur créant les conditions favorables à la vie ;
  • Créer les conditions de la remise en eau du Lac Tchad pour accroître significativement les revenus des populations riveraines à travers le développement de la pisciculture et la redynamisation de l’agriculture dans les polders et contribuer à l’apaisement climatique mondial ;
  • Promouvoir le développement communautaire en accordant des facilités de financement aux associations, coopératives et groupements villageois ;
S’agissant de la gestion des ressources minières et de la production de l’énergie,nous optimiserons et réglementerons davantage, au profit de toutes les parties prenantes, outre la production pétrolière, l’exploitation de l’uranium, du manganèse, de l’or et des autres ressources dont les indices sont avérés. Toutes ces potentialités dont la liste est loin d’être exhaustive seront rationnellement exploitées, dans un environnement préservé et géré dans l’intérêt général. Bien entendu, les droits des populations des zones productrices seront préservés dans le cadre de la loi qui devra être améliorée.
En matière d’énergie, il s’agira de :
  • Exploiter les potentialités hydrauliques et des sources d’énergies renouvelables nationales (solaires et éoliennes) pour alimenter le pays en électricité ;
  • Diversifier les sources d’énergie électrique en encadrant l’intervention des producteurs privés nationaux et étrangers, tant sur la qualité que sur la quantité de leurs productions ;
  • Fournir de l’énergie électrique en milieu rural afin de favoriser sa contribution au développement économique grâce à la possibilité ainsi offerte de créer des micro-industries de transformation des produits locaux ;
 
Au plan de l’éducation nationale, de l’emploi, de la jeunesse et des sports :
Accroître le rôle des femmes et des jeunes en leur accordant leur juste place dans la société. A cet égard, notre ambition est de :
  • Eriger l’éducation au rang des priorités nationales ;
  • Créer des conditions favorables à l’épanouissement intellectuel, physique, psychique du peuple tchadien ;
  • Instaurer un programme national d’alphabétisation fonctionnelle qui touche tous les recoins du Tchad ;
  • Réformer le système éducatif afin de fournir à l’apprenant, les outils indispensables à son insertion socioprofessionnelle ;
  • Renforcer les grandes écoles professionnelles par des dotations budgétaires suffisantes ;
  • Créer des centres de formation aux petits métiers pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes apprenants et accompagner les entreprises ;
  • Mettre en place des mesures incitatives à l’emploi des jeunes par le secteur privé, d’une part, et une politique de grands travaux, d’autre part ;
  • Créer un Conseil national de la diversité chargé d’oeuvrer, en synergie avec le Comité national des stratèges, à l’identification et la planification des besoins en ressources humaines du Tchad, au recensement des compétences nationales partout où elles se trouvent afin de pouvoir leur faire appel en cas de nécessité et veiller à l’application de la politique du placement de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut »aux différents postes de responsabilité au niveau national ou à l’international ;
  • Moderniser et soutenir la recherche scientifique au service du développement national. Dans cette optique, des ressources importantes seront injectées dans le renforcement des capacités de recherche de nos universités (réhabilitation des infrastructures, valorisation des travaux des chercheurs tchadiens, développement des laboratoires nationaux et accès aux laboratoires internationaux, etc.) ;
  • Promouvoir l’emploi des jeunes par une approche éducative en adéquation avec la demande du marché et par l’octroi de facilités d’investissement à ceux qui veulent créer des entreprises ;
  • Faire rayonner le sport tchadien sur l’échiquier mondial par le rehaussement de son niveau et sa participation aux compétitions internationales (CAN, Jeux panafricains, Coupes du monde, Jeux olympiques, etc.).
 
Dans le domaine de la promotion féminine :
La promotion de la femme ne saurait se réaliser efficacement par la pratique arbitraire des quotas. Il faudra adresser convenablement cette question à la base et de donner à la femme la place qu’elle mérite en la dotant de toutes les compétences. Il s’agira, pour ce faire de :
  • Promouvoir la politique genre et développement, par la discrimination positive en faveur de la femme sans enfreindre au critère de compétence. A compétence égale, la priorité donc sera accordée à la femme ;
  • Encourager la scolarisation de la jeune fille et son maintien le plus longtemps possible sur le banc de l’école pour lui offrir les mêmes opportunités qu’aux garçons de son âge. Cela se fera notamment par l’interdiction des mariages précoces, la fourniture généralisée de l’eau potable pour limiter les tâches ménagères de la jeune fille et, par une incitation parentale en faveur de l’éducation des filles ;
  • Proscrire toute pratique coutumière tendant à discriminer la femme.

Dans le domaine social et de la santé publique :
  • Améliorer la gestion des retraites des travailleurs (fonctionnaires et agents du secteur privé) en garantissant le paiement d’une rente minimale permettant d’assurer une vie décente à chacun en fonction de la durée et du montant de sa cotisation et en décentralisant les structures de gestion des pensions de retraite dans les provinces ;
  • Améliorer les conditions de vie des couches les plus vulnérables (personnes âgées, personnes vivant avec un handicap, etc.) et par la mise en place d’une Caisse de solidarité nationale dédiée, financée par l’Etat et par les populations actives les plus nanties ;
  • Mettre en place un système public d’assurance maladie garantissant à tous les citoyens un accès à des soins de qualité (couverture sanitaire universelle) ;
  • Assurer le bien-être individuel et collectif des tchadiens par la création des infrastructures sanitaires, leur équipement et la mise à leur disposition d’un personnel qualifié en tendant vers des ratios universellement acceptés ;
  • Lutter contre les effets des grandes endémies par la prise en charge entière des affections de longue durée et par une politique vaccinale généralisée ;
  • Aider à développer et à moderniser la médecine traditionnelle comme complément crédible de la médecine moderne ;
  • Encourager l’éducation physique et la pratique des sports de masse pour assurer une meilleure santé individuelle et collective des populations.
 
Dans le domaine des infrastructures :
L’aménagement du territoire et la planification du développement devront permettre de déterminer les potentialités de chaque région et de concevoir un plan de développement en rapport avec les réalités de chacune d’entre elles pour les spécialiser et créer les pools de développement complémentaires. Dans cette perspective, il s’agira de :
  • Densifier le réseau des voies bitumées pour permettre de joindre les chefs-lieux de province les uns aux autres, diminuer le coût des transports, faciliter la circulation des biens et des personnes et sortir le pays de son enclavement interne ; 
  • Renforcer et entretenir le réseau national des routes en terre pour accroître les échanges en milieu rural ;
  • Faciliter la réalisation des projets d’infrastructures régionales de transport, incluant le réseau ferroviaire, pour faire du Tchad un pays désenclavé et un réel carrefour humain au cœur de l’Afrique ;
  • Accélérer l’intégration du Tchad au monde numérique en développant davantage l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication en général, et dans le domaine de l’éducation, de la recherche, de la santé et dans la réalisation des transactions financières en particulier ;
  • Instaurer une réelle politique de l’habitat en réalisant de vastes projets de logements sociaux dans les centres urbains et en subventionnant les matériaux de construction en faveur des populations.
 
Dans le domaine environnemental :
La préservation de l’environnement est très importante, car elle conditionne notre capacité collective présente et future à vivre en paix dans un espace sain. Dans cette perspective, il s’agira de :
  • Eriger, par devoir citoyen et par solidarité intergénérationnelle, la protection de l’environnement en obligation nationale. En effet, quelle société lèguerons-nous à nos petits-enfants s’ils ne sont plus, pour des raisons climatiques, en capacité de vivre au Tchad ?
  • Faire adopter une nouvelle loi environnementale tchadienne prescrivant l’obligation à chaque personne majeure vivant au Tchad de planter un arbre chaque année et de l’entretenir et criminalisant les actes de destruction de l’environnement ;
  • Promouvoir l’obligation de planter un arbre à l’occasion des cérémonies festives (mariages, baptêmes, etc.) ;
  • Respecter les engagements internationaux du Tchad en matière de préservation de l’environnement ;
  • Mobiliser les fonds internationaux pour promouvoir l’utilisation massive des sources d’énergies renouvelables et lutter efficacement contre le réchauffement climatique au Tchad ;
  • Lutter contre l’exploitation abusive des ressources naturelles tout en promouvant les actions de régénération de l’environnement ;
  • Œuvrer pour la remise en eau du bassin du Lac Tchad en vue de restaurer ce deuxième poumon climatique d’Afrique.
 
Au plan de la politique extérieure :
  • Pratiquer une politique de bon voisinage avec les pays limitrophes du Tchad, gage de paix et de stabilité ;
  • Favoriser la libre circulation des biens et des personnes avec l’extérieur en général et dans l’espace CEMAC en particulier ;
  • Développer les bonnes relations de coopération et d’amitié avec tous les pays épris de paix et de justice dans le respect des chartes de l’Organisation des nations unies et de l’Union africaine ;
  • Contribuer efficacement à l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange en Afrique ;
  • Œuvrer pour une coopération Sud-Sud plus dynamique ;
  • Développer une coopération Nord-Sud plus équilibrée ;
  • Promouvoir une diplomatie axée sur la préservation des intérêts de notre pays ;
  • Participer, avec la communauté internationale, à la lutte contre les grands fléaux que sont le terrorisme, l’extrémisme, le réchauffement climatique, etc.
 
 
 

Les objectifs que nous fixons ne sauraient être atteints sans la mobilisation et l’implication de l’ensemble de la population tchadienne dans la gestion des potentialités énormes dont regorge notre pays. L’accent sera particulièrement mis sur la mobilisation du personnel qualifié dans tous les secteurs de la vie nationale, notamment le monde rural, les jeunes et les femmes.
Ce programme politique est un contrat d’avenir qui nous lie au peuple tchadien pour le mandat. Les objectifs prioritaires et vitaux que nous nous fixons posent d’abord les jalons d’une Nation paisible fondée sur une démocratie plurielle ayant pour corollaire la possibilité de l’alternance sans heurts, la liberté d’expression et d’opinion, une justice véritable garantie des droits humains, de cohésion sociale et de paix. Ils jettent les bases d’un Etat émergent, économiquement et politiquement fort, autour duquel se construira rapidement une Nation prospère et unie dans sa diversité.
Ensemble, nous sommes interpellés par les multiples défis qui se posent à notre peuple. Nous comptons sur la mobilisation effective de tous pour les relever. C’est pourquoi, j’ai décidé, pour ma part, de rendre au peuple ce que la République m’a donné de plus cher : l’expérience.
 
Chers concitoyens, le premier acte déterminant de cette mobilisation est sans nul doute le vote du 11 avril 2021 pour lequel je sollicite votre suffrage, confiant dans l’avenir de notre beau pays.
 
Voter le candidat du peuple, c’est voter pour un changement dans la stabilité et sans revanche !
 
 
PAHIMI PADACKE ALBERT




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)