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Le moins que l’on puisse affirmer c’est que l’année 2020 a commencé sur les chapeau-de-roue dans le microcosme politique centrafricain. Après les massacres de populations à Alindao, l’œuvre des miliciens du nigérien Ali Darassa, les affrontements inter-ethniques opposant Rounga, Goula et Kara pour le contrôle de trafics illicites à Birao, sans compter l’humiliation infligée récemment à Martin Ziguélé et sa suite par les mercenaires du tristement célèbre camerounais Sikidi, le landerneau politique du pays de Boganda a tremblé tout au long de ces derniers jours de février et continue d’être secoué par la vraie-fausse affaire des enregistrements attribués au premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Symphorien Mapenzi.
Et ce, à l’approche du renouvellement du bureau du parlement. Jusque-là rien d’étonnant sous le ciel centrafricain, puisque l’épicentre du supposé tsunami, si l’on peut qualifier ça comme cela, est situé comme souvent, à l’Assemblée nationale qui n’est pas à son premier scandale. Les esprits retords nous diront que tous les scandales ou presque partent de cette institution républicaine jadis prestigieuse ou y arrivent. Mais cette fois, la coïncidence entre les publications parcimonieuses et l’approche des échéances électorales au sein du bureau de l’Assemblée nationale est assez miraculeuse pour ne pas être soulignée. Mieux ou pire, c’est selon, le goût du gibier que l’on traque et que l’on a envie de faire saigner est tellement manifeste que les auteurs de la machination ne se sont pas embarrassés de détails.
Pis, la volonté de nuire est tellement forte que tout et son contraire a été dit ou écrit sur les fameux enregistrements illicites. À tel point que ceux qui se sont empressés pour s’en prendre à Jean-Symphorien Mapenzi, tellement submergés par la haine et le goût de l’hallali, ont oublié que le fait de recueillir les propos d’un interlocuteur sans son consentement est illégale et passible de peine de prison. S’ils avaient procédé à un minimum d’analyse ils auraient pu s’apercevoir que ces enregistrements ont subi un grossier montage car il apparait clairement qu’il y a eu altération, pour la simple et la bonne raison que les bruits de fond n’ont pas varié depuis l’apparition du premier enregistrement. Or, si l’on part du principe qu’une conversation est dynamique et évolue dans le temps, on peut aisément retenir que les bruits de fond ne devraient pas être figés mais devaient eux aussi changer. Voilà la première anomalie.
La seconde, et pas la moindre, est le fait que ceux qui sont derrière cette machination ont tenté d’extorquer de l’argent à leur victime. Devant le refus de ce dernier de céder au chantage, les maitres-chanteurs se sont finalement résolus à publier les enregistrements dont on doit prendre avec toute les réserves qui s’imposent. Une circonspection qui tranche avec les agitations que l’on observe ça et là et qui obèrent la sérénité qui sied à l’analyse en de pareille circonstance.
Mais au-delà du simple aspect anecdotique de ce coup politique à la petite semaine, ce qui est en jeu, c’est l’affaiblissement de la majorité présidentielle qui est visé. C’est l’activisme du premier vice-président de l’Assemblée nationale qui est de toutes les luttes pour défendre les intérêts de Faustin Archange Touadera que l’on cherche à réduire en silence. Ce qui est en jeu, au-delà du cas personnel de Mapenzi, c’est le démon de la division qu’on veut instiller au sein du camp présidentiel. Si Mapenzi venait à être écarté, s’en sera fini pour le président Touadera au sein de l’Assemblée nationale, parce que l’on voit mal son actuel président qui est arrivé là dans les circonstances que l’on sait tous mouillé autant le maillot pour promouvoir et préserver la vision présidentielle parmi les députés sur lesquels il ne dispose d’aucune influence. Lui qui ne s’intéresse qu’aux avantages et autres privilèges qu’offre son poste. Si, comme ses détracteurs l’espèrent, Mapenzi venait à être débarqué de la première vice-présidence de l’Assemblée nationale, les adversaires de Touadera et tous ceux qui œuvrent en coulisse pour avoir sa tête s’en réjouiront, parce qu’ils auront réussi à diviser la majorité présidentielle.
Voilà pourquoi ceux qui à Bangui ou ailleurs conseillent au premier vice-président de l’Assemblée nationale de ne pas se représenter très prochainement lors du renouvellement du bureau de cette institution ont tort. Ils ont tort parce qu’ils ne prennent pas toute la mesure du grand danger qui guette Touadera et les siens ainsi que de la volonté de ses adversaires de l’isoler afin de lui porter l’estocade finale. Et il ne faut pas uniquement regarder du côté de l’opposition pour recenser les adversaires du pouvoir. Les loups sont parfois en son propre sein et, avec leurs faux nez, tentent d’écarter tous ceux qui leur font ombrage. Souvent, c’est simplement pour détourner les regards sur leurs propres errements qu’ils créent de toute pièce une affaire dans l’affaire, suivant la célèbre formule de Charles Pasqua.
Au finish, l’unique leçon à tirer de cette vraie-fausse affaire Mapenzi est la propension des responsables politiques centrafricains à s’épancher en public. Si ce dernier, qui est du reste astreint à un devoir de réserve, ne s’était pas laissé aller à quelques confidences mineures que l’on raconte autour du feu pour agrémenter l’existence, il n’aurait jamais donné la possibilité à ses maitres-chanteurs de porter ainsi un coup à son honneur et sa réputation. Que les autres responsables se le prennent pour dit.
Et ce, à l’approche du renouvellement du bureau du parlement. Jusque-là rien d’étonnant sous le ciel centrafricain, puisque l’épicentre du supposé tsunami, si l’on peut qualifier ça comme cela, est situé comme souvent, à l’Assemblée nationale qui n’est pas à son premier scandale. Les esprits retords nous diront que tous les scandales ou presque partent de cette institution républicaine jadis prestigieuse ou y arrivent. Mais cette fois, la coïncidence entre les publications parcimonieuses et l’approche des échéances électorales au sein du bureau de l’Assemblée nationale est assez miraculeuse pour ne pas être soulignée. Mieux ou pire, c’est selon, le goût du gibier que l’on traque et que l’on a envie de faire saigner est tellement manifeste que les auteurs de la machination ne se sont pas embarrassés de détails.
Pis, la volonté de nuire est tellement forte que tout et son contraire a été dit ou écrit sur les fameux enregistrements illicites. À tel point que ceux qui se sont empressés pour s’en prendre à Jean-Symphorien Mapenzi, tellement submergés par la haine et le goût de l’hallali, ont oublié que le fait de recueillir les propos d’un interlocuteur sans son consentement est illégale et passible de peine de prison. S’ils avaient procédé à un minimum d’analyse ils auraient pu s’apercevoir que ces enregistrements ont subi un grossier montage car il apparait clairement qu’il y a eu altération, pour la simple et la bonne raison que les bruits de fond n’ont pas varié depuis l’apparition du premier enregistrement. Or, si l’on part du principe qu’une conversation est dynamique et évolue dans le temps, on peut aisément retenir que les bruits de fond ne devraient pas être figés mais devaient eux aussi changer. Voilà la première anomalie.
La seconde, et pas la moindre, est le fait que ceux qui sont derrière cette machination ont tenté d’extorquer de l’argent à leur victime. Devant le refus de ce dernier de céder au chantage, les maitres-chanteurs se sont finalement résolus à publier les enregistrements dont on doit prendre avec toute les réserves qui s’imposent. Une circonspection qui tranche avec les agitations que l’on observe ça et là et qui obèrent la sérénité qui sied à l’analyse en de pareille circonstance.
Mais au-delà du simple aspect anecdotique de ce coup politique à la petite semaine, ce qui est en jeu, c’est l’affaiblissement de la majorité présidentielle qui est visé. C’est l’activisme du premier vice-président de l’Assemblée nationale qui est de toutes les luttes pour défendre les intérêts de Faustin Archange Touadera que l’on cherche à réduire en silence. Ce qui est en jeu, au-delà du cas personnel de Mapenzi, c’est le démon de la division qu’on veut instiller au sein du camp présidentiel. Si Mapenzi venait à être écarté, s’en sera fini pour le président Touadera au sein de l’Assemblée nationale, parce que l’on voit mal son actuel président qui est arrivé là dans les circonstances que l’on sait tous mouillé autant le maillot pour promouvoir et préserver la vision présidentielle parmi les députés sur lesquels il ne dispose d’aucune influence. Lui qui ne s’intéresse qu’aux avantages et autres privilèges qu’offre son poste. Si, comme ses détracteurs l’espèrent, Mapenzi venait à être débarqué de la première vice-présidence de l’Assemblée nationale, les adversaires de Touadera et tous ceux qui œuvrent en coulisse pour avoir sa tête s’en réjouiront, parce qu’ils auront réussi à diviser la majorité présidentielle.
Voilà pourquoi ceux qui à Bangui ou ailleurs conseillent au premier vice-président de l’Assemblée nationale de ne pas se représenter très prochainement lors du renouvellement du bureau de cette institution ont tort. Ils ont tort parce qu’ils ne prennent pas toute la mesure du grand danger qui guette Touadera et les siens ainsi que de la volonté de ses adversaires de l’isoler afin de lui porter l’estocade finale. Et il ne faut pas uniquement regarder du côté de l’opposition pour recenser les adversaires du pouvoir. Les loups sont parfois en son propre sein et, avec leurs faux nez, tentent d’écarter tous ceux qui leur font ombrage. Souvent, c’est simplement pour détourner les regards sur leurs propres errements qu’ils créent de toute pièce une affaire dans l’affaire, suivant la célèbre formule de Charles Pasqua.
Au finish, l’unique leçon à tirer de cette vraie-fausse affaire Mapenzi est la propension des responsables politiques centrafricains à s’épancher en public. Si ce dernier, qui est du reste astreint à un devoir de réserve, ne s’était pas laissé aller à quelques confidences mineures que l’on raconte autour du feu pour agrémenter l’existence, il n’aurait jamais donné la possibilité à ses maitres-chanteurs de porter ainsi un coup à son honneur et sa réputation. Que les autres responsables se le prennent pour dit.