Par F. S. MABESSIMO, Journal Le Pays Centrafrique
BOALI (Centrafrique) - Voilà aujourd’hui une semaine jour pour jour que d'ex-soldats des forces armées centrafricaines basés à Boali et dans les environs, ont massacré des pauvres éleveurs Mbororo peulh et d'autres personnes de confession musulmane dans le village Boyali, situé à environ 130 Km de la ville de Bangui sur l’axe Boali.
Malheureusement, depuis que ce crime odieux a été perpétré par ceux-là même que l’on considère comme faisant partie de l’armée républicaine et disciplinée, c’est le silence plat du coté des autorités compétentes comme si c’était une mouche qu’on a tué. Sans se taire pour défendre même au risque de sa vie, une fois de plus le Président de l’ONG MBOSCUDA, Younoussa Godoro qui condamne avec la dernière rigueur cet acte qui vise à décimer ce peuple minoritaire, revient sur les circonstances de ces crimes.
Malheureusement, depuis que ce crime odieux a été perpétré par ceux-là même que l’on considère comme faisant partie de l’armée républicaine et disciplinée, c’est le silence plat du coté des autorités compétentes comme si c’était une mouche qu’on a tué. Sans se taire pour défendre même au risque de sa vie, une fois de plus le Président de l’ONG MBOSCUDA, Younoussa Godoro qui condamne avec la dernière rigueur cet acte qui vise à décimer ce peuple minoritaire, revient sur les circonstances de ces crimes.
Sans être pessimiste, au rythme où les drames se produisent dans ce pays et qui va d’ailleurs crescendo, il y a lieu de se poser des questions pour savoir quelle sera réellement l’issue de cette crise qui chaque jour ne fait qu’endeuiller des parents amis et connaissances ? La logique d’une meilleure prise de conscience dans les deux camps aurait voulu que les belligérants montrent un sens de discernement pour éviter de massacrer inutilement des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique. Faut-il le rappeler, on ne tire pas sur un homme qui n’est pas armé. Et cela, ces militaires formés et disciplinés le savent parfaitement.
Il était exactement 10 heures ce mercredi 08 janvier 2014 lorsque les musulmans Mbororo peulh et ceux des autre ethnies ont pris d’assaut le petit marché de Boyali dans la préfecture de l’Ombélla M’poko. Il est à préciser que selon les informations fournies par le Président de l’ONG MBOSCUDA Younoussa Godoro qui exerce pour le compte du développement de la minorité Mbororo peulh et les pygmées, ce marché hebdomadaire a été crée pour permettre aux éleveurs Mbororo peulh éloignés dans des zones de pâturage puissent se ravitailler une fois par semaines en produits de premières nécessités.
Ainsi donc ce jour là, occupés à faire des emplettes, fournisseurs et acquéreur ont été encerclé par les éléments des FACA qui s’étaient terrés depuis la prise du pouvoir par la Séléka et qui conservaient encore des armes. Une fois pris position, ces militaires ont gratuitement ouvert le feu sur cette population sans défense et qui ne s’attendait pas pour le moins du monde à un tel massacre. Toutefois, si très peu de personnes ont réussit à s’enfuir, le bilan fait état de plus d’une trentaine de personnes tuées dont quatre femmes et dix membres du bureau de l’ONG MBOSCUDA de l’antenne du village Boyali et plus de 20 blessés parmi lesquels on compte plusieurs enfants. Une fois le forfait commis, les assassins se sont tous fondus dans la nature, laissant derrière eux un parterre de cadavres gisant dans une marre de sang et poussant en même temps le reste de la population de ce village à fuir pour se cacher en brousse dans des conditions inhumaines.
Pour M. Younoussa Godoro qui depuis 2005 œuvre pour le bien être de ce petit peuple pour pouvoir développer la filière agropastorale, c’est tout simplement inadmissible que l’on puisse tuer des gens de cette manière, sans remords et en rester la conscience tranquille. «Certes que la confusion de la situation politique et sécuritaire actuelle ne prête pas à une éventuelle ouverture d’enquête pour faire jaillir la vérité et établir les responsabilités. En revanche, je demande vivement aux nouvelles autorités au même titre que la communauté internationale représentée en Centrafrique par les ONG internationaux de voler de toute urgence au secours de ce petit peuple qui n’a plus rien puisque la plupart ont déjà par le passé perdu leurs cheptels emportés par les éléments de la Séléka qui représentent leurs seules richesses», a plaidé e Président Younoussa Godoro à l’endroit des ONG internationaux qui semblent avoir définitivement tournés le dos à ce pauvre peuple qui souffre et qui se meurt.