Pour comprendre l’histoire de la crise centrafricaine actuelle qui oppose chrétiens et musulmans, il faut remonter à l’époque d’avant le colonialisme où les arabes exploitaient la région pour le commerce et l’esclavage jusqu’en 1889.
Il faut souligner tout d’abord que les premiers habitants de la Centrafrique étaient les pygmées, suivis par les Bantous et les Peuls. C’est depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle que La majorité de ces habitants se sont installés sur ce territoire. Les trois groupes ethniques vivaient en parfaite harmonie jusqu’à l’arrivée des premières expéditions arabes puis françaises.
A cette époque, une lutte atroce opposait les arabes (Soudan, Yémen, Egypte, Alsunissia…) à la France qui cherchait à les déloger. En instiguant les autochtones contre les « exploitants arabes », la colonisation française a réussi à s’y installer avec l'établissement de l'avant-poste Bangui. L’occupation française n’a pas eu lieu sans douleur. Un nettoyage contre les ressortissants arabes et leurs complices musulmans (Peuls et autres), a bien eu lieu. C’était l’occasion pour les Pygmées et les Bantous de collaborer avec la colonisation française pour se venger. C’était la deuxième atrocité sur cette terre colonisée par la France.
En 1894, le territoire fut appelé Oubangui-Chari. En 1903, la France réussi à nettoyer l'Oubangui des ressortissants arabes et musulmans pour établir une administration coloniale en 1903. Le nouveau « Territoire de l’Oubangui-Chari » est créé par le décret du 29 décembre 1903, portant organisation du Congo français et dépendances[]. Le « Territoire de l'Oubangui-Chari » est administré, par délégation du commissaire général au « Congo français et dépendances », par un administrateur civil portant le titre de « délégué permanent » et résident à Bangui. Le décret du 11 février 1906, portant réorganisation des possessions du Congo français et dépendances, unit le « Territoire de l'Oubangui-Chari » au « Territoire militaire du Tchad » et les érige en « Colonie de l’Oubangui-Chari-Tchad ».
En 1910, il devint l’un des territoires de la fédération de l’Afrique-Équatoriale française (AEF), avec le Tchad, le Moyen-Congo et le Gabon, tout d’abord en tant que territoire unifié sous le nom « Oubangui-Chari-Tchad », puis en tant que colonie autonome en 1915.
De 1960, -date de l’indépendance- jusqu’en 2003, plusieurs présidents ont dirigé la Centrafrique : David Dacko, Jean Bedel Bokassa, Kolingba, Patassé. Aucun de ces régimes n’a eu la sagesse de panser la plaie. Les musulmans centrafricains qui ont fui le pays depuis la colonisation n’étaient pas les bienvenus en Centrafrique. Ceux qui se trouvent en Centrafrique sont marginalisés par les différents régimes jusqu’en 2003. Ils étaient de citoyens de deuxième classe. Rares sont ceux qui occupaient de postes importants mais la grande partie s’est investie dans le commerce.
Accusé de tentative de coup d’état militaire contre le Président Ange Félix Patassé, l’ancien chef d'état-major, François Bozizé, se réfugie au Tchad. Grâce à une rébellion armée soutenue par une grande partie de musulmans centrafricains marginalisés vivant dans les pays voisins, le général Bozizé est arrivé à chasser Patassé pour investir le pouvoir. Pour la première fois dans l’histoire récente de la Centrafrique, des musulmans centrafricains ont occupé, au temps de Bozizé, de postes importants comme ministres, directeurs, conseillers, généraux…
Malheureusement, le président Bozizé qui a eu toutes les opportunités d’instaurer la justice et une réelle démocratie dans son pays, a adopté une politique d’élimination de ses anciens camarades de lutte, puis il voulait s’éterniser au pouvoir. Après des élections plusieurs fois reportées, le général Bozizé est élu président de la République au second tour le 8 mai 2005. Certains de ses anciens collègues ont repris le maquis pour mener une lutte armée contre son pouvoir.
Il faut souligner tout d’abord que les premiers habitants de la Centrafrique étaient les pygmées, suivis par les Bantous et les Peuls. C’est depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle que La majorité de ces habitants se sont installés sur ce territoire. Les trois groupes ethniques vivaient en parfaite harmonie jusqu’à l’arrivée des premières expéditions arabes puis françaises.
- Les pygmées sont des chasseurs et pêcheurs
- Les Bantous sont des agriculteurs, sédentaires et forgerons.
- Les Peuls sont des éleveurs, spécialistes de l'élevage pastoral et de la transhumance.
La première violation des droits de l’homme contre les Bantous et les Pygmées
Lorsque les marchands d'esclaves arabes sont arrivés, les Peuls étaient les premiers à collaborer avec eux pour traquer les pygmées et les Bantous lesquels se sont réfugiés dans les forêts. C’était la première atrocité aveugle par des musulmans contre les Pygmées et les Bantous. Personne ne saura combien d'autochtones déportés ont péris à cette époque où l'esclavage a été un fléau omniprésent durant le XIXe siècle. La seconde violation des droits de l’homme contre les Bantous et les Pygmées
A cette époque, une lutte atroce opposait les arabes (Soudan, Yémen, Egypte, Alsunissia…) à la France qui cherchait à les déloger. En instiguant les autochtones contre les « exploitants arabes », la colonisation française a réussi à s’y installer avec l'établissement de l'avant-poste Bangui. L’occupation française n’a pas eu lieu sans douleur. Un nettoyage contre les ressortissants arabes et leurs complices musulmans (Peuls et autres), a bien eu lieu. C’était l’occasion pour les Pygmées et les Bantous de collaborer avec la colonisation française pour se venger. C’était la deuxième atrocité sur cette terre colonisée par la France.
En 1906, la Centrafrique était lié au « Territoire militaire du Tchad »
En 1894, le territoire fut appelé Oubangui-Chari. En 1903, la France réussi à nettoyer l'Oubangui des ressortissants arabes et musulmans pour établir une administration coloniale en 1903. Le nouveau « Territoire de l’Oubangui-Chari » est créé par le décret du 29 décembre 1903, portant organisation du Congo français et dépendances[]. Le « Territoire de l'Oubangui-Chari » est administré, par délégation du commissaire général au « Congo français et dépendances », par un administrateur civil portant le titre de « délégué permanent » et résident à Bangui. Le décret du 11 février 1906, portant réorganisation des possessions du Congo français et dépendances, unit le « Territoire de l'Oubangui-Chari » au « Territoire militaire du Tchad » et les érige en « Colonie de l’Oubangui-Chari-Tchad ».
« Oubangui-Chari-Tchad », territoire uni
En 1910, il devint l’un des territoires de la fédération de l’Afrique-Équatoriale française (AEF), avec le Tchad, le Moyen-Congo et le Gabon, tout d’abord en tant que territoire unifié sous le nom « Oubangui-Chari-Tchad », puis en tant que colonie autonome en 1915.
De 1960, -date de l’indépendance- jusqu’en 2003, plusieurs présidents ont dirigé la Centrafrique : David Dacko, Jean Bedel Bokassa, Kolingba, Patassé. Aucun de ces régimes n’a eu la sagesse de panser la plaie. Les musulmans centrafricains qui ont fui le pays depuis la colonisation n’étaient pas les bienvenus en Centrafrique. Ceux qui se trouvent en Centrafrique sont marginalisés par les différents régimes jusqu’en 2003. Ils étaient de citoyens de deuxième classe. Rares sont ceux qui occupaient de postes importants mais la grande partie s’est investie dans le commerce.
Arrivée du général François Bozizé au pouvoir en mars 2003
Accusé de tentative de coup d’état militaire contre le Président Ange Félix Patassé, l’ancien chef d'état-major, François Bozizé, se réfugie au Tchad. Grâce à une rébellion armée soutenue par une grande partie de musulmans centrafricains marginalisés vivant dans les pays voisins, le général Bozizé est arrivé à chasser Patassé pour investir le pouvoir. Pour la première fois dans l’histoire récente de la Centrafrique, des musulmans centrafricains ont occupé, au temps de Bozizé, de postes importants comme ministres, directeurs, conseillers, généraux…
Malheureusement, le président Bozizé qui a eu toutes les opportunités d’instaurer la justice et une réelle démocratie dans son pays, a adopté une politique d’élimination de ses anciens camarades de lutte, puis il voulait s’éterniser au pouvoir. Après des élections plusieurs fois reportées, le général Bozizé est élu président de la République au second tour le 8 mai 2005. Certains de ses anciens collègues ont repris le maquis pour mener une lutte armée contre son pouvoir.
Plusieurs mouvements armés forment une coalition dénommée la Séléka
La Seleka ou Séléka ("Coalition" en sango), est une coalition constituée en août 2012 de partis politiques et de forces rebelles centrafricains opposés au président François Bozizé. La Seleka qui n’est pas un mouvement islamiste ni musulman, est généralement constituée de musulmans qui se trouvent marginalisés depuis la fin du 19ème siècle. Cinq mouvements ont composé la Séléka en 2012. - Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) (dirigeant militaire : général Noureddine Adam ; porte-parole Éric Néris-Massi, beau-fils de Charles Massi) ;
- Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) (dirigeant : Michel Djotodia), qui forme la quasi-totalité de la coalition[4] ;
- Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) (dirigeant : Martin Koumtamadji, alias Abdoulaye Miskine) ;
- Convention patriotique du salut du kodro (CPSK) (fondateur Mohamed-Moussa Dhaffane)[5] ;
- Alliance pour la renaissance et la refondation (A2R), créée en octobre 2012[6] devenu le 18 mars 2013 Mouvement pour la renaissance et la refondation / Mouvement politique alternatif en RCA (M2R)[7] (coordinateur : Salvador Edjezekanne).
Les forces de la Séléka se composent de 65 % de musulmans, 20 % de chrétiens et 15 % des différentes religions.
3ème violation des droits de l’homme contre les populations hostiles au nouveau pouvoir
Au lieu d’exploiter sa victoire pour faire de la Centrafrique un pays de droit, la Séléka a cédé aux seigneurs de guerre qui ont fait régner la terreur. Ils sont responsables des nombreuses exactions commises à l’encontre de tous ceux qui ne soutiennent pas le nouveau pouvoir. Le président Michel Djotodia se trouve dépassé et ne parvient pas à rétablir l'ordre et le calme dans son pays. La population vit dans la peur. « la Seleka aussi dans sa course pour le pouvoir, il y a eu des amalgames, il y a eu des éléments incontrôlés qui ont fait empirer la situation, qui ont transformé le visage de la rébellion avec des pillages de tout bord, des tueries. Ca a augmenté la haine de nos frères, les victimes, qui confondaient la Seleka, avec une structure musulmane. Or non, la Seleka est composée à la fois de chrétiens et de musulmans….», selon l’Imam de Bangui.
Même entre différents seigneurs de guerre, le conflit d’intérêt éclate et ils n’évitent à se tirer dessus. Chacun recrute dans sa communauté, ses proches et ses amis. En moins d’une année, la Centrafrique subit un changement démographique important. Le nombre de musulmans centrafricains passe à plus de 25% au lieu de 15% selon Factbook de la CIA (USA). D'après un recensement en 2003, le World Factbook de la CIA (USA), estime la population chrétienne à 50 %, dont 25 % de catholiques et 25 % de protestants. 15 % des habitants sont de religion musulmane. Le reste de la population, soit environ 35 %, reste fidèle aux religions africaines traditionnelles (animisme, génies, ancêtres, divinités…).
En réalité, la Séléka manque d’idéologie, de stratégie, de plan de développement voire de vision d’avenir pour le pays. C’est une coalition hétéroclite arrivée accidentellement au pouvoir. Elle a exploité les erreurs du général Bozizé pour investir le pouvoir. Par ses violations répétitives des accords de paix, les chefs d’état ont fermé les yeux sur l’avancée de Séléka.
Les failles du général Bozizé
Le général Bozizé qui, lui-même, est arrivé au pouvoir par la force, en comptant sur le Tchad, n’ont seulement il n’a rien fait pour le développement de ce pays, mais il n’a jamais respecté aucun accord de paix. Ces pairs africains ont exprimé leur déception. « Le président Bozizé est principalement victime d’un système inique qu’il avait érigé. Il était devenu autiste, il n’a qu’à s’en prendre d’abord à lui-même !
(…) Le président Bozizé a toujours eu la chance de bénéficier de l’accompagnement bienveillant de l’ensemble des chefs d’Etat de la Cemac et ils ont tout fait pour qu’à Libreville on puisse lui accorder encore une sortie honorable », selon Guy Moskit ministre centrafricain de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2003 à 2005, sous le régime Bozizé. On note deux importants accords signés grâce à la médiation des chefs d’état africains que Bozizé a violés. Il s’agit de celui du 21 août 2008 signé à Libreville sous les auspices du Chef de l’Etat gabonais, les articles 3 et 4 dudit accord ont été violés par le général Bozizé. Les articles 3 et 4 de l’accord stipulent : « La réhabilitation dans leurs droits des militaires radiés pour des faits liés à la rébellion et des fonctionnaires civiles dans leur formation et corps d’origine….la réinsertion des combattants. » (Lire le document officiel de l’accord en PDF). L’autre accord est celui de sortie de crise signé, le 11 janvier 2013, entre les différents belligérants de la crise. L'accord, négocié sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), prévoit le maintien au pouvoir du président de RCA, François Bozizé et le retrait des forces militaires non-communautaires. Autrement dit, les soldats sud-africains et ougandais pour les remplacer par des soldats de la CEEAC. Là aussi, le Président Bozizé, non seulement, il refusait de faire retirer les forces non communautaires, mais il a demandé à l’Afrique du Sud de renforcer son contingent militaire à Bangui et crée et une milice connue aujourd’hui sous l’appellation de « AntiBalaka ». « Oumar Kobine Layama qui préside la Conférence Islamique de Centrafrique a reconnu que la défiance est apparue entre les différentes communautés au pays depuis le 10 décembre 2012 ; cela a pris naissance lorsque la Seleka a commencé à entreprendre sa descente sur Bangui. Le pouvoir en place commençait déjà à dire que les Seleka sont seulement des musulmans qui viennent instaurer la charia dans le pays, l’islamisation du pays pour transformer les écoles en madrasas et qu’il fallait que tous les Centrafricains s’élèvent pour leur barrer la route. C’était déjà un début et l’esprit est resté.»
3ème violation des droits de l’homme contre les populations hostiles au nouveau pouvoir
Au lieu d’exploiter sa victoire pour faire de la Centrafrique un pays de droit, la Séléka a cédé aux seigneurs de guerre qui ont fait régner la terreur. Ils sont responsables des nombreuses exactions commises à l’encontre de tous ceux qui ne soutiennent pas le nouveau pouvoir. Le président Michel Djotodia se trouve dépassé et ne parvient pas à rétablir l'ordre et le calme dans son pays. La population vit dans la peur. « la Seleka aussi dans sa course pour le pouvoir, il y a eu des amalgames, il y a eu des éléments incontrôlés qui ont fait empirer la situation, qui ont transformé le visage de la rébellion avec des pillages de tout bord, des tueries. Ca a augmenté la haine de nos frères, les victimes, qui confondaient la Seleka, avec une structure musulmane. Or non, la Seleka est composée à la fois de chrétiens et de musulmans….», selon l’Imam de Bangui.
Même entre différents seigneurs de guerre, le conflit d’intérêt éclate et ils n’évitent à se tirer dessus. Chacun recrute dans sa communauté, ses proches et ses amis. En moins d’une année, la Centrafrique subit un changement démographique important. Le nombre de musulmans centrafricains passe à plus de 25% au lieu de 15% selon Factbook de la CIA (USA). D'après un recensement en 2003, le World Factbook de la CIA (USA), estime la population chrétienne à 50 %, dont 25 % de catholiques et 25 % de protestants. 15 % des habitants sont de religion musulmane. Le reste de la population, soit environ 35 %, reste fidèle aux religions africaines traditionnelles (animisme, génies, ancêtres, divinités…).
En réalité, la Séléka manque d’idéologie, de stratégie, de plan de développement voire de vision d’avenir pour le pays. C’est une coalition hétéroclite arrivée accidentellement au pouvoir. Elle a exploité les erreurs du général Bozizé pour investir le pouvoir. Par ses violations répétitives des accords de paix, les chefs d’état ont fermé les yeux sur l’avancée de Séléka.
Les failles du général Bozizé
Le général Bozizé qui, lui-même, est arrivé au pouvoir par la force, en comptant sur le Tchad, n’ont seulement il n’a rien fait pour le développement de ce pays, mais il n’a jamais respecté aucun accord de paix. Ces pairs africains ont exprimé leur déception. « Le président Bozizé est principalement victime d’un système inique qu’il avait érigé. Il était devenu autiste, il n’a qu’à s’en prendre d’abord à lui-même !
(…) Le président Bozizé a toujours eu la chance de bénéficier de l’accompagnement bienveillant de l’ensemble des chefs d’Etat de la Cemac et ils ont tout fait pour qu’à Libreville on puisse lui accorder encore une sortie honorable », selon Guy Moskit ministre centrafricain de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2003 à 2005, sous le régime Bozizé. On note deux importants accords signés grâce à la médiation des chefs d’état africains que Bozizé a violés. Il s’agit de celui du 21 août 2008 signé à Libreville sous les auspices du Chef de l’Etat gabonais, les articles 3 et 4 dudit accord ont été violés par le général Bozizé. Les articles 3 et 4 de l’accord stipulent : « La réhabilitation dans leurs droits des militaires radiés pour des faits liés à la rébellion et des fonctionnaires civiles dans leur formation et corps d’origine….la réinsertion des combattants. » (Lire le document officiel de l’accord en PDF). L’autre accord est celui de sortie de crise signé, le 11 janvier 2013, entre les différents belligérants de la crise. L'accord, négocié sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), prévoit le maintien au pouvoir du président de RCA, François Bozizé et le retrait des forces militaires non-communautaires. Autrement dit, les soldats sud-africains et ougandais pour les remplacer par des soldats de la CEEAC. Là aussi, le Président Bozizé, non seulement, il refusait de faire retirer les forces non communautaires, mais il a demandé à l’Afrique du Sud de renforcer son contingent militaire à Bangui et crée et une milice connue aujourd’hui sous l’appellation de « AntiBalaka ». « Oumar Kobine Layama qui préside la Conférence Islamique de Centrafrique a reconnu que la défiance est apparue entre les différentes communautés au pays depuis le 10 décembre 2012 ; cela a pris naissance lorsque la Seleka a commencé à entreprendre sa descente sur Bangui. Le pouvoir en place commençait déjà à dire que les Seleka sont seulement des musulmans qui viennent instaurer la charia dans le pays, l’islamisation du pays pour transformer les écoles en madrasas et qu’il fallait que tous les Centrafricains s’élèvent pour leur barrer la route. C’était déjà un début et l’esprit est resté.»
La quatrième violation des droits de l’homme
Le 5 décembre, des milices infiltrées parmi la population avaient lancé une offensive sanglante dans Bangui contre les positions de l’ex-Séléka et des quartiers musulmans. S'en est suivi un cycle infernal de violences entre des chrétiens et musulmans.
La milice dite chrétienne "Anti-Balaka" est responsable d'atrocités graves, soutenue et encouragée par l’ancien président François Bozizé et certains de ses proches. Tous les témoignages attestent l’implication du général Bozizé. Selon le témoignage de l’Imam de Bangui : « La défiance est apparue entre les différentes communautés au pays depuis le 10 décembre 2012 ; cela a pris naissance lorsque la Seleka a commencé à entreprendre sa descente sur Bangui. Le pouvoir en place commençait déjà à dire que les Seleka sont seulement des musulmans qui viennent instaurer la charia dans le pays, l’islamisation du pays pour transformer les écoles en madrasas et qu’il fallait que tous les Centrafricains s’élèvent pour leur barrer la route. C’était déjà un début et l’esprit est resté ».
En moins d’un mois, plus de 2500 personnes ont péri. En plus des communautés musulmanes centrafricaines ou étrangères, les Antibalaka s’attaquent aux étrangers qu’ils soient musulmans ou autres. Ils pillent les commerces d’étrangers et même ceux des autochtones. Ils incendient les maisons et lynchent à coups de machettes sans aucun procès. La milice Antibalaka affiche clairement devant la presse son appartenance au général François Bozizé et affirme vouloir égorger les musulmans. Des miliciens faits prisonniers ont affirmé recevoir des instructions de Francis Bozizé, fils du président déchu. Quant à l’armée tchadienne, elle a été criblée faussement des dénigrements et des mensonges. Soutenir l’avènement d’un état islamiste ? Non pardon ! « L’armée tchadienne peut être accusée de tout sauf d’être une armée de musulmans. Elle comporte en son sein tous les enfants des différentes religions. Le premier militaire tchadien tombé dans le cadre de la mission de soutien en RCA, l’adjudant chef Adoum BOKSOU, est de confession chrétienne catholique et a été inhumé selon les rites catholiques. C’est la preuve qu’on doit éviter la confusion », selon Houlé Djonga Djonkamla.
Comment est arrivé le général Bozizé au pouvoir en 2003 ? Le parrainage du Tchad était déterminant pour la chute du président Ange Félix Patassé, ce n’est qu’un secret de polichinelle. Mais en ce qui concerne la Seleka, le Tchad aurait prit le train en marche. Rappelons que l'armée tchadienne qui aurait apporté un soutien au projet militaire du général Bozizé se trouve déjà à Bangui depuis mars 2003. L'offensive de la Seleka en décembre 2012, a prit de cours tout le monde. Idriss Deby a été informé par téléphone, le soir du 20 décembre, lorsqu'il était dans un banquet, à Biltine, à l'occasion de la célébration du 22éme anniversaire de sa prise du pouvoir. Il a annulé tout son programme de Biltine pour rentrer dardar à N'djamena. A la demande de François Bozizé, il a renforcé l'effectif de ses soldats pour bloquer l'avancée de la Seleka. Puis, il a convoqué un sommet extraordinaire des chefs d'état membres de la CEEAC, à Ndjamena. Le blocage de l'avancée des rebelles a contraint les rebelles à accepter de négocier à Libreville avec Bozizé. (…) Le président Bozizé a toujours eu la chance de bénéficier de l’accompagnement bienveillant de l’ensemble des chefs d’Etat de la CEMAC et ils ont tout fait pour qu’à Libreville on puisse lui accorder encore une sortie honorable », selon Guy Moskit, ministre centrafricain de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2003 à 2005, sous le régime Bozizé.
Effectivement, et sans surprise, le général Bozizé viole l'accord du 11 janvier 2013 de Libreville qui prévoyait le retrait des soldats sud-africains et ougandais pour les remplacer par des soldats de la CEEAC. Non seulement, il refusait de faire retirer les forces non communautaires, mais il a demandé à l’Afrique du Sud de renforcer son contingent militaire à Bangui; puis il crée et arme une milice connue aujourd’hui sous l’appellation de « AntiBalaka ».
Au moment où il propageait des informations selon lesquelles la Seleka sont des musulmans qui viennent islamiser le pays et instaurer la charia pour transformer les écoles du pays en écoles coraniques, il comptait sur son allié - le Tchad - pour le défendre militairement. Sauf que selon les informations recoupées par les services de renseignements tchadien, environ sept cents combattants appartenant à l'opposition politico-militaire tchadienne se trouvaient dans les rangs de la Seleka. Un accord lie les deux parties. Il s'agit d'aider la Séléka à prendre le pouvoir pour se dégager un maquis en Centrafrique, à partir duquel, des opérations militaires contre le Tchad seront lancées. Ces combattants de l'opposition tchadienne constitue le résidu de ceux qui menaçaient autrefois le pouvoir de N'djamena à partir du Soudan. Ils se composent généralement des ouaddaïens, de Hadjaraï, des nostalgiques de Hissène Habré... L'accord a eu lieu dans le Triangle géographique de Amdafok, le fief de toutes les rebellions en gestation (RCA, Tchad, Soudan....). Le triangle servirait parfois de base arrière à des « groupes de trafiquants et de braconniers ». Dans ce triangle, on trouve également "l'armée de Résistance du Seigneur, LRA" (rébellion ougandaise).
En 2010, un conseiller de la Médiature de la République au nom de Ahmat Yacoub Dabio, chercheur et analyste, a proposé au Président tchadien de pacifier ce triangle en convaincant le président Bozizé à faire la paix avec ses opposants armés. Malgré l'approbation des deux chefs d'Etat, le projet est tombé dans l'eau puisque l'objectif du général Bozizé était plutôt d'exploiter ce projet pour éliminer ses opposants.
Revenons à l'histoire de l'avancée de la Seleka. Face à l'intransigeance de Bozizé, le Tchad furieux, exige -en vain- du général Bozizé d'exécuter les accords de Libreville. Peine perdu ! Car le général a déjà tourné son dos à son allié traditionnel et compte désormais sur l'Afrique du Sud. Pire, il aurait accordé une audience discrète à des membres de l'opposition tchadienne en exil à Paris. Début mars, l’inquiétude du Tchad grandit puisque le nombre d'opposants tchadiens grossit dans les rangs de Seleka qui se trouve déjà aux portes de Damara, à un vol d'oiseau de Bangui.
Le général Abdoulaye Sarwa, commandant le contingent tchadien, était directeur général de l'agence nationale de sécurité (ANS) en 2010 - 2011. Il est aussi connaisseur de la région pour avoir dirigé une rebellion contre le pouvoir centrale de N'djamena dans les années 90, avant de rallier. Suite à un rapport détaillé, le général a eu le feu vert de prendre contact, debut mars, avec la direction de la Seleka. C'est à la suite de ces contacts, que dit-on, le leader de la Seleka, Michel Djotodia, aurait effectué un aller/retour sur N'djamena pour un tête à tête, avec le chef d'état tchadien. Un entretien a duré moins d'une heure. C'est en mars seulement que les premiers contacts avec la Seleka ont été établis. L'accord stupile que le Tchad ne doit pas s'ingérer dans les affaires internes de la Centrafrique et la Seleka contribue et autorise le Tchad à la "purifification" de la rébellion des opposants tchadiens. Résultat : Le contingent tchadien a "levé" la barrière de Damara, laissant déferler les rebelles sur Bangui, obligeant le président Bozizé à prendre la poudre d'escampette. Fin de sketches pour le régime Bozizé.
Comme on l'a déjà dit, la Séléka manque d’idéologie, de stratégie, de plan de développement voire de vision d’avenir pour le pays. C’est une coalition hétéroclite arrivée accidentellement au pouvoir. Elle n'avait rien pour séduire le peuple centrafricain, encore moins les chrétiens qui voient en elle une collation "islamiste" dont l'objectif est de vouloir islamiser le pays.
Face à l’insurrection des partisans de Bozizé, la machine répressive de Seleka est mise en place pour les réduire en silence. Tous ceux qui osaient se rebeller étaient brisés par la terreur, tabassés, souvent détenus sans procès, voire même exécutés. La campagne de Abu - Aziza (ainsi l'appelait Khadafi) a réussi d'endoctriner la classe moyenne. Une milice chrétienne dénommée AntiBalaka a vu le jour et la résistance contre la Séléka et les musulmans s'est instaurée. L'offensive sanglante dans Bangui sur des positions de l’ex-Séléka et des quartiers musulmans.
Afin d'éviter un cycle infernal de violences entre musulmans et chrétiens qui allait déboucher sur une situation « pré-génocidaire; », selon la France et les États-Unis, une résolution de l'ONU a permis à la France d'envoyer des soldats en Centrafrique (opération Sangaris) aux fins annoncées de désamorcer le conflit et de protéger les civils.
Le 5 décembre, des milices infiltrées parmi la population avaient lancé une offensive sanglante dans Bangui contre les positions de l’ex-Séléka et des quartiers musulmans. S'en est suivi un cycle infernal de violences entre des chrétiens et musulmans.
La milice dite chrétienne "Anti-Balaka" est responsable d'atrocités graves, soutenue et encouragée par l’ancien président François Bozizé et certains de ses proches. Tous les témoignages attestent l’implication du général Bozizé. Selon le témoignage de l’Imam de Bangui : « La défiance est apparue entre les différentes communautés au pays depuis le 10 décembre 2012 ; cela a pris naissance lorsque la Seleka a commencé à entreprendre sa descente sur Bangui. Le pouvoir en place commençait déjà à dire que les Seleka sont seulement des musulmans qui viennent instaurer la charia dans le pays, l’islamisation du pays pour transformer les écoles en madrasas et qu’il fallait que tous les Centrafricains s’élèvent pour leur barrer la route. C’était déjà un début et l’esprit est resté ».
En moins d’un mois, plus de 2500 personnes ont péri. En plus des communautés musulmanes centrafricaines ou étrangères, les Antibalaka s’attaquent aux étrangers qu’ils soient musulmans ou autres. Ils pillent les commerces d’étrangers et même ceux des autochtones. Ils incendient les maisons et lynchent à coups de machettes sans aucun procès. La milice Antibalaka affiche clairement devant la presse son appartenance au général François Bozizé et affirme vouloir égorger les musulmans. Des miliciens faits prisonniers ont affirmé recevoir des instructions de Francis Bozizé, fils du président déchu. Quant à l’armée tchadienne, elle a été criblée faussement des dénigrements et des mensonges. Soutenir l’avènement d’un état islamiste ? Non pardon ! « L’armée tchadienne peut être accusée de tout sauf d’être une armée de musulmans. Elle comporte en son sein tous les enfants des différentes religions. Le premier militaire tchadien tombé dans le cadre de la mission de soutien en RCA, l’adjudant chef Adoum BOKSOU, est de confession chrétienne catholique et a été inhumé selon les rites catholiques. C’est la preuve qu’on doit éviter la confusion », selon Houlé Djonga Djonkamla.
Le rôle du Tchad dans la chute de Bozizé et l'avènement de la Seleka
Comment est arrivé le général Bozizé au pouvoir en 2003 ? Le parrainage du Tchad était déterminant pour la chute du président Ange Félix Patassé, ce n’est qu’un secret de polichinelle. Mais en ce qui concerne la Seleka, le Tchad aurait prit le train en marche. Rappelons que l'armée tchadienne qui aurait apporté un soutien au projet militaire du général Bozizé se trouve déjà à Bangui depuis mars 2003. L'offensive de la Seleka en décembre 2012, a prit de cours tout le monde. Idriss Deby a été informé par téléphone, le soir du 20 décembre, lorsqu'il était dans un banquet, à Biltine, à l'occasion de la célébration du 22éme anniversaire de sa prise du pouvoir. Il a annulé tout son programme de Biltine pour rentrer dardar à N'djamena. A la demande de François Bozizé, il a renforcé l'effectif de ses soldats pour bloquer l'avancée de la Seleka. Puis, il a convoqué un sommet extraordinaire des chefs d'état membres de la CEEAC, à Ndjamena. Le blocage de l'avancée des rebelles a contraint les rebelles à accepter de négocier à Libreville avec Bozizé. (…) Le président Bozizé a toujours eu la chance de bénéficier de l’accompagnement bienveillant de l’ensemble des chefs d’Etat de la CEMAC et ils ont tout fait pour qu’à Libreville on puisse lui accorder encore une sortie honorable », selon Guy Moskit, ministre centrafricain de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2003 à 2005, sous le régime Bozizé.
Effectivement, et sans surprise, le général Bozizé viole l'accord du 11 janvier 2013 de Libreville qui prévoyait le retrait des soldats sud-africains et ougandais pour les remplacer par des soldats de la CEEAC. Non seulement, il refusait de faire retirer les forces non communautaires, mais il a demandé à l’Afrique du Sud de renforcer son contingent militaire à Bangui; puis il crée et arme une milice connue aujourd’hui sous l’appellation de « AntiBalaka ».
Au moment où il propageait des informations selon lesquelles la Seleka sont des musulmans qui viennent islamiser le pays et instaurer la charia pour transformer les écoles du pays en écoles coraniques, il comptait sur son allié - le Tchad - pour le défendre militairement. Sauf que selon les informations recoupées par les services de renseignements tchadien, environ sept cents combattants appartenant à l'opposition politico-militaire tchadienne se trouvaient dans les rangs de la Seleka. Un accord lie les deux parties. Il s'agit d'aider la Séléka à prendre le pouvoir pour se dégager un maquis en Centrafrique, à partir duquel, des opérations militaires contre le Tchad seront lancées. Ces combattants de l'opposition tchadienne constitue le résidu de ceux qui menaçaient autrefois le pouvoir de N'djamena à partir du Soudan. Ils se composent généralement des ouaddaïens, de Hadjaraï, des nostalgiques de Hissène Habré... L'accord a eu lieu dans le Triangle géographique de Amdafok, le fief de toutes les rebellions en gestation (RCA, Tchad, Soudan....). Le triangle servirait parfois de base arrière à des « groupes de trafiquants et de braconniers ». Dans ce triangle, on trouve également "l'armée de Résistance du Seigneur, LRA" (rébellion ougandaise).
En 2010, un conseiller de la Médiature de la République au nom de Ahmat Yacoub Dabio, chercheur et analyste, a proposé au Président tchadien de pacifier ce triangle en convaincant le président Bozizé à faire la paix avec ses opposants armés. Malgré l'approbation des deux chefs d'Etat, le projet est tombé dans l'eau puisque l'objectif du général Bozizé était plutôt d'exploiter ce projet pour éliminer ses opposants.
Revenons à l'histoire de l'avancée de la Seleka. Face à l'intransigeance de Bozizé, le Tchad furieux, exige -en vain- du général Bozizé d'exécuter les accords de Libreville. Peine perdu ! Car le général a déjà tourné son dos à son allié traditionnel et compte désormais sur l'Afrique du Sud. Pire, il aurait accordé une audience discrète à des membres de l'opposition tchadienne en exil à Paris. Début mars, l’inquiétude du Tchad grandit puisque le nombre d'opposants tchadiens grossit dans les rangs de Seleka qui se trouve déjà aux portes de Damara, à un vol d'oiseau de Bangui.
Le général Abdoulaye Sarwa, commandant le contingent tchadien, était directeur général de l'agence nationale de sécurité (ANS) en 2010 - 2011. Il est aussi connaisseur de la région pour avoir dirigé une rebellion contre le pouvoir centrale de N'djamena dans les années 90, avant de rallier. Suite à un rapport détaillé, le général a eu le feu vert de prendre contact, debut mars, avec la direction de la Seleka. C'est à la suite de ces contacts, que dit-on, le leader de la Seleka, Michel Djotodia, aurait effectué un aller/retour sur N'djamena pour un tête à tête, avec le chef d'état tchadien. Un entretien a duré moins d'une heure. C'est en mars seulement que les premiers contacts avec la Seleka ont été établis. L'accord stupile que le Tchad ne doit pas s'ingérer dans les affaires internes de la Centrafrique et la Seleka contribue et autorise le Tchad à la "purifification" de la rébellion des opposants tchadiens. Résultat : Le contingent tchadien a "levé" la barrière de Damara, laissant déferler les rebelles sur Bangui, obligeant le président Bozizé à prendre la poudre d'escampette. Fin de sketches pour le régime Bozizé.
Comme on l'a déjà dit, la Séléka manque d’idéologie, de stratégie, de plan de développement voire de vision d’avenir pour le pays. C’est une coalition hétéroclite arrivée accidentellement au pouvoir. Elle n'avait rien pour séduire le peuple centrafricain, encore moins les chrétiens qui voient en elle une collation "islamiste" dont l'objectif est de vouloir islamiser le pays.
Face à l’insurrection des partisans de Bozizé, la machine répressive de Seleka est mise en place pour les réduire en silence. Tous ceux qui osaient se rebeller étaient brisés par la terreur, tabassés, souvent détenus sans procès, voire même exécutés. La campagne de Abu - Aziza (ainsi l'appelait Khadafi) a réussi d'endoctriner la classe moyenne. Une milice chrétienne dénommée AntiBalaka a vu le jour et la résistance contre la Séléka et les musulmans s'est instaurée. L'offensive sanglante dans Bangui sur des positions de l’ex-Séléka et des quartiers musulmans.
Afin d'éviter un cycle infernal de violences entre musulmans et chrétiens qui allait déboucher sur une situation « pré-génocidaire; », selon la France et les États-Unis, une résolution de l'ONU a permis à la France d'envoyer des soldats en Centrafrique (opération Sangaris) aux fins annoncées de désamorcer le conflit et de protéger les civils.
La suite : Le rôle de la France
Le rôle de la France
Un soldat français cache son visage lors de négociations avec les Anti-Balaka, dévoilé lors du reportage spécial investigation sur une chaîne française.
Depuis mi-décembre, les agences humanitaires de l'ONU ont élevé la Centrafrique au niveau d'alerte le plus élevé (niveau 3). Seuls deux autres pays ont atteint ce statut actuellement : La Syrie et les Philippines.
L'opération Sangaris a été fortement applaudie par tout le monde, musulmans et chrétiens, à Bangui ou à l'étranger. Le bon souvenir de l'intervention de l'armée française au Mali pour débarasser le pays des islamistes, n'a toujours pas quitté les esprits. Malheureusement, cette fois-ci ce n'est pas le cas. Des images passant en boucles à la télé, montrant des musulmans désarmés par des soldats français et immédiatement lynchés par des miliciens chrétiens. Pire, des miliciens nus, émechés, brandissant de machettes et des flèches déclarent à la presse vouloir égorger des musulmans et empêcher désormais le Mezun d'appeler à la prière en Centrafrique. Ces miliciens ne se seraient pas affichés n'eut été l'intervention française.
"Nous avons eu des instructions de ne pas désarmer la milice chrétienne, pour leur permettre de se défendre", selon un officier français ayant requis l'anonymat. Et dans une vidéo sur Youtube, un milicien antibalaka reconnaît avoir le soutien des soldats français. L'intervention française en Centrafrique est responsable des deux importants élements dont l'histoire retiendra. Ne dit-on pas "Quand l’histoire serait inutile aux autres hommes, il faudrait la faire lire aux princes." L'arrivée des forces françaises en Centrafrique a provoqué :
- Le renforcement des milices chrétiennes Antibalaka lesquels ont, par la suite, commis des atrocités à l'encontre des communautés musulmanes. On peut estimer le nombre de mort à plus de 5000 personnes dont des femmes et des enfants. Sans oublier les multiples scènes de cannibalisme diffusées en direct par le média international.
- Le départ massif des communautés musulmanes nationales et étrangères. Les violences enregistrées en Centrafrique ont provoqué des déplacements massifs de population. Près d'un million de personnes ont fui leurs foyers en Centrafrique, laissant derrière eux toute leur histoire.
En effet, la France a une part de responsabilité dans les violations des droits de l'homme perpétrées en RCA. C'est plutôt un génocide. Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) craint un génocide en Centrafrique et a appelé, jeudi 16 janvier, à une mobilisation humanitaire et militaire.
Par conséquent, une enquête doit être lancée pour déterminer la responsabilité de la France puisqu'il ne faut pas seulement poursuivre les tiers mondialistes et fermer les yeux sur la responsabilité de l'Occident. Agir ainsi c'est renforcer les doutes du Tiers monde qui planent sur la crédibilité de la Cour pénale internationale (CPI).
A suivre.... la campagne médiatique contre le Tchad
A suivre.... la campagne médiatique contre le Tchad