Par Gilles Deleuze | LNC
Dans un récent communiqué, la CEEAC, la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale a fait savoir aux SANGARIS et aux MISCA d'être plus impartiaux dans leurs interventions en Centrafrique.
Le texte précis : La CEEAC appelle « la MISCA, l'Opération française Sangaris et le Gouvernement centrafricain à plus de coordination et d'impartialité dans leurs opérations militaires et policières, notamment dans le désarmement et le cantonnement des belligérants (anti-balakas, ex-Seleka) et autres forces négatives ».
Toujours est-il que, nous avions récemment questionné à propos un général français à la retraite qui a accepté de nous répondre uniquement sous anonymat.
Ce qu'il dit : "A l'évidence on a envoyé nos gars là bas pour taper du musulmans [..] Comment comprendre autrement que nos soldats désarment les rebelles Séléka et les abandonnent ensuite à la merci des autres milices ? C'est plus grave encore comme nous l'avons appris, qu'ils ne fassent rien pour protéger les civils musulmans en RCA. [...] Dans la mesure ou les Anti-Balaka ne sont pas désarmés, pour eux, c'est une invitation aux tueries. En cela, la Sangaris peut être jugée comptable de ces meurtres de civils par leur laisser faire. [...] De notre point de vue, les soldats ont oublié qu'ils étaient dans une guerre asymétrique ou l'ennemi n'est pas identifié, ni localisé, il mute constamment, et le tout dans un contexte urbain. La partialité des forces françaises est avérée puisque et Amnesty International, Human Right Watch et l'ONU ont également fait le constat et dénoncé officiellement. Alors d'une chose l'une, soit le Général Soriano ne quitte pas son bureau pour voir ce qui se passe sur le terrain, soit il ferme les yeux. Tout cela nuit gravement à l'image de marque de notre armée. Heureusement, à travers votre media, nous avons appris que Paris allait réagir. C'est une très bonne chose. Car cela commence à prendre une dangereuse tournure politique."
© Février 2014 La Nouvelle Centrafrique
Le texte précis : La CEEAC appelle « la MISCA, l'Opération française Sangaris et le Gouvernement centrafricain à plus de coordination et d'impartialité dans leurs opérations militaires et policières, notamment dans le désarmement et le cantonnement des belligérants (anti-balakas, ex-Seleka) et autres forces négatives ».
Toujours est-il que, nous avions récemment questionné à propos un général français à la retraite qui a accepté de nous répondre uniquement sous anonymat.
Ce qu'il dit : "A l'évidence on a envoyé nos gars là bas pour taper du musulmans [..] Comment comprendre autrement que nos soldats désarment les rebelles Séléka et les abandonnent ensuite à la merci des autres milices ? C'est plus grave encore comme nous l'avons appris, qu'ils ne fassent rien pour protéger les civils musulmans en RCA. [...] Dans la mesure ou les Anti-Balaka ne sont pas désarmés, pour eux, c'est une invitation aux tueries. En cela, la Sangaris peut être jugée comptable de ces meurtres de civils par leur laisser faire. [...] De notre point de vue, les soldats ont oublié qu'ils étaient dans une guerre asymétrique ou l'ennemi n'est pas identifié, ni localisé, il mute constamment, et le tout dans un contexte urbain. La partialité des forces françaises est avérée puisque et Amnesty International, Human Right Watch et l'ONU ont également fait le constat et dénoncé officiellement. Alors d'une chose l'une, soit le Général Soriano ne quitte pas son bureau pour voir ce qui se passe sur le terrain, soit il ferme les yeux. Tout cela nuit gravement à l'image de marque de notre armée. Heureusement, à travers votre media, nous avons appris que Paris allait réagir. C'est une très bonne chose. Car cela commence à prendre une dangereuse tournure politique."
© Février 2014 La Nouvelle Centrafrique