A l’attention de :
Son Excellence, monsieur François HOLLANDE, président de la République Française Objet : Remerciement pour l'initiative et le déploiement des troupes françaises en Centrafrique
Monsieur le Président, depuis plusieurs mois, les organisations de défense des droits de l’homme, les organismes internationaux, la société civile et les organisations sous régionales vivent au rythme constant de mobilisations massives pour dénoncer les violations sans précédent des droits de l’homme en République Centrafricaine. A ce jour, cette tragédie a déjà fait plusieurs milliers de morts et plus de 400 000 déplacés suite au coup d'État de 23 mars 2013 perpétré par le chef du mouvement rebelle de la Séléka, M. Michel Djotodia, sans oublier le nombre outrageux d’enfants soldats privés de leurs droits fondamentaux, transformés en véritable “chair à canon”, machine à tuer, que l’on envoie en première ligne de combat et, le comble de l’abject, utilisés comme esclaves sexuels.
Or le respect des droits de l’homme fait partie des principes fondamentaux défendus par la France et l’Union Européenne. Aujourd’hui, tous les rapports finaux sont unanimes sur les crimes les plus scandaleux en Centrafrique, sans même évoquer la violation des principes de bonne gouvernance, de justice, de lutte contre la corruption et l’impunité, sous le régime de M. Michel Djotodia et de la Séléka.
En Centrafrique, les populations civiles voient naitre un espoir de vie grâce à l’intervention Française
sous mandat des Nations-Unies, pour stopper les massacres et permettre aux organisations humanitaires de venir en aide aux populations civiles, premières victimes de ce conflit. Cela montre pour la énième fois que la France est une alliée fidèle de la Centrafrique et partage son histoire. Monsieur le président, c’est avec allégresse et considération que le peuple centrafricain qui se croyait abandonner de tous, a accueilli les actions menées par la France, depuis la proposition de résolution 2127 déposée sous chapitre 7 de la Charte des Nations-Unies, jusqu’à son adoption à l’unanimité par le conseil de sécurité de l’ONU le jeudi 5 décembre 2013. A travers l’opération Sangaris en Centrafrique, la France vient de prouver qu’elle est non seulement une grande et puissante nation, mais aussi qu’elle reste tant solidaire à ses alliés quel que soit leurs situations sociale, politique et économique, que sensible à l’impunité et aux violations des droits de l’homme dans le monde.
Permettez-nous d’insister monsieur le président, que l’accueil très chaleureux de la population Centrafricaine envers les soldats Français est à juste titre une manifestation de gratitude largement méritée. La France doit être fière de sa position de grand défenseur des droits de l’homme, garant de la démocratie et du droit international dans le monde en général et sur le continent Africain en particulier.
Monsieur le président, grâce à Sangaris, les milices armés et autres bandits de grand chemin ne pourront plus perpétrer des exécutions extrajudiciaires, commettre des violences sexuelles sur la personne de femme et d’enfant, procéder à des arrestations et détentions arbitraires, recruter des enfants soldats; grâce à Sangaris, les populations civiles se sentent protégées et peuvent désormais enterrer leurs morts; grâce à Sangaris, est rendu au peuple le pouvoir qui lui revient; Enfin grâce à Sangaris, nous sommes désormais sûrs que la paix et l’unité nationale seront restaurées en République Centrafricaine.
L’OCPDDHC vient par la présente vous témoigner de sa profonde reconnaissance à vous monsieur le Président, et aux peuples français pour votre soutien total au peuple centrafricain maltraité, violé, pillé.
Votre implication personnelle mérite d’être félicitée et encouragée. À travers l’opération Sangaris, vous avez pris la bonne décision de rétablir la sécurité non seulement en République Centrafricaine mais aussi dans toute la sous région, de protéger les populations civiles et garantir l’accès à l’aide humanitaire, en un mot sauver des vies humaines.
Fait à Lyon, le 12 décembre 2013
Le bureau exécutif.
Organisation Civile pour la Paix et la Défense des Droits de l'Homme en Centrafrique