Rapport du Département d'Etat sur les Droits de l'Homme au Maroc : le Congrès américain affirme son désaccord avec le traitement injuste fait au Maroc
La partie Maroc du rapport annuel 2015 sur les Droits de l'homme dans le monde publié dernièrement par le Département d'Etat américain continue de soulever un tollé dans la classe politique américaine et à l'étranger en raison des allégations fallacieuses qu'il contient en ce qui concerne le Royaume chérifien.
Ce rapport à charge contre le Maroc avait conduit les autorités marocaines à réagir avec beaucoup de fermeté, vu les informations approximatives, les commentaires injustifiés et les conclusions hâtives bâties à partir de données fragmentaires et non vérifiées qu'il renferme.
Il n'en fallait pas plus pour que le Congrès américain, institution suprême, réagisse, à son tour, le 04 juin 2016, pour défendre un ami et allié de longue date face à cette agression des "Desk officers" (responsables des dossiers) du Département d'Etat.
C'est ainsi, qu'après avoir pris bonne note des réactions du Maroc et après lecture dudit rapport, le Congrès a décidé de soutenir la position de Rabat en transmettant une lettre au Président Barack Obama.
Les Congressistes y déclarent " prendre en considération, dans le cadre d'une démarche éminemment bipartisane, les commentaires légitimes du Maroc sur le contenu de ce rapport, qui a été entaché d'erreurs factuelles et de fausses allégations ". Ces mêmes Congressistes appellent ,en conséquence, le Chef de l'Exécutif américain à accorder une "plus grande visibilité" au rôle que joue le Maroc dans la promotion de la stabilité et le développement dans la région, ainsi qu'au progrès réalisé par le Royaume en matière des Droits de l'Homme " .
Des avancées qui "sont autant de facteurs qui méritent une plus grande visibilité dans nos déclarations publiques, d'autant plus que cette démarche concerne l'un de nos partenaires les plus anciens et les plus fiables et avec lequel nous entretenons une relation bilatérale de la plus haute importance" ont-ils souligné.
Ils rappellent également à Barack Obama que le Maroc " est le seul pays de la région à avoir mis en place avec les Etats-Unis, depuis 2006, et à la demande du Royaume, un dialogue continu sur les Droits de l'Homme qui se veut un forum ouvert pour un échange objectif et constructif sur ces questions" .
Ils concluent leur lettre en rappelant que le Maroc est un "allié des Etats-Unis de la première heure et tout au long de l'histoire, y compris pendant la seconde guerre mondiale, la guerre froide et encore aujourd'hui dans notre combat contre Daech et toutes les autres formes de terrorisme et d'extrémisme violent".
Une réaction du Congrès américain qui a été analysée par l'ancien ambassadeur américain Edward Gabriel qui a tenu à souligner que "le Congrès américain, avec ses deux Chambres et avec l'adhésion, aussi bien des Démocrates que des Républicains, reconnaît, de longue date, l'importance des relations américano-marocaines", relevant qu'un tel consensus bipartisan, qui tranche avec une ère marquée par la polarisation partisane, est de nature à "apaiser les tensions et à sauvegarder la longue histoire d'amitié et de coopération entre les deux nations".
Réaction identique de Jordan Paul, expert des questions législatives du Congrès américain, qui a fait observer que " la lettre offre opportunément les encouragements et le conseil avisé pour continuer à ériger en priorité cette alliance maroco-américaine bâtie sur les valeurs et les objectifs communs".
A noter que la réaction du Congrès américain intervient deux semaines après la publication d’une tribune de Dov Zakheim, ancien sous-Secrétaire d'Etat américain à la Défense de l’Administration Obama, dénonçant le contenu concernant le Maroc du rapport du département d’Etat sur les droits de l’Homme. « La partie consacrée au Maroc est d’un tiers plus longue que celle réservée à Cuba » ou à l’« Iran », avait-t-il ironisé.
En conclusion, la réaction du Congrès américain, favorable au Maroc, constitue un véritable camouflet pour les services de John Kerry habilités à s’assurer de la véracité des informations recueillies sur d’éventuels cas de violations ou de torture avec le Ministère marocain de l’Intérieur, et ce par une opérationnalisation d’un mécanisme ayant 10 ans d’existence, mais aussi une nouvelle défaite diplomatique de l'Algérie et du Polisario.
Farid Mnebhi
La partie Maroc du rapport annuel 2015 sur les Droits de l'homme dans le monde publié dernièrement par le Département d'Etat américain continue de soulever un tollé dans la classe politique américaine et à l'étranger en raison des allégations fallacieuses qu'il contient en ce qui concerne le Royaume chérifien.
Ce rapport à charge contre le Maroc avait conduit les autorités marocaines à réagir avec beaucoup de fermeté, vu les informations approximatives, les commentaires injustifiés et les conclusions hâtives bâties à partir de données fragmentaires et non vérifiées qu'il renferme.
Il n'en fallait pas plus pour que le Congrès américain, institution suprême, réagisse, à son tour, le 04 juin 2016, pour défendre un ami et allié de longue date face à cette agression des "Desk officers" (responsables des dossiers) du Département d'Etat.
C'est ainsi, qu'après avoir pris bonne note des réactions du Maroc et après lecture dudit rapport, le Congrès a décidé de soutenir la position de Rabat en transmettant une lettre au Président Barack Obama.
Les Congressistes y déclarent " prendre en considération, dans le cadre d'une démarche éminemment bipartisane, les commentaires légitimes du Maroc sur le contenu de ce rapport, qui a été entaché d'erreurs factuelles et de fausses allégations ". Ces mêmes Congressistes appellent ,en conséquence, le Chef de l'Exécutif américain à accorder une "plus grande visibilité" au rôle que joue le Maroc dans la promotion de la stabilité et le développement dans la région, ainsi qu'au progrès réalisé par le Royaume en matière des Droits de l'Homme " .
Des avancées qui "sont autant de facteurs qui méritent une plus grande visibilité dans nos déclarations publiques, d'autant plus que cette démarche concerne l'un de nos partenaires les plus anciens et les plus fiables et avec lequel nous entretenons une relation bilatérale de la plus haute importance" ont-ils souligné.
Ils rappellent également à Barack Obama que le Maroc " est le seul pays de la région à avoir mis en place avec les Etats-Unis, depuis 2006, et à la demande du Royaume, un dialogue continu sur les Droits de l'Homme qui se veut un forum ouvert pour un échange objectif et constructif sur ces questions" .
Ils concluent leur lettre en rappelant que le Maroc est un "allié des Etats-Unis de la première heure et tout au long de l'histoire, y compris pendant la seconde guerre mondiale, la guerre froide et encore aujourd'hui dans notre combat contre Daech et toutes les autres formes de terrorisme et d'extrémisme violent".
Une réaction du Congrès américain qui a été analysée par l'ancien ambassadeur américain Edward Gabriel qui a tenu à souligner que "le Congrès américain, avec ses deux Chambres et avec l'adhésion, aussi bien des Démocrates que des Républicains, reconnaît, de longue date, l'importance des relations américano-marocaines", relevant qu'un tel consensus bipartisan, qui tranche avec une ère marquée par la polarisation partisane, est de nature à "apaiser les tensions et à sauvegarder la longue histoire d'amitié et de coopération entre les deux nations".
Réaction identique de Jordan Paul, expert des questions législatives du Congrès américain, qui a fait observer que " la lettre offre opportunément les encouragements et le conseil avisé pour continuer à ériger en priorité cette alliance maroco-américaine bâtie sur les valeurs et les objectifs communs".
A noter que la réaction du Congrès américain intervient deux semaines après la publication d’une tribune de Dov Zakheim, ancien sous-Secrétaire d'Etat américain à la Défense de l’Administration Obama, dénonçant le contenu concernant le Maroc du rapport du département d’Etat sur les droits de l’Homme. « La partie consacrée au Maroc est d’un tiers plus longue que celle réservée à Cuba » ou à l’« Iran », avait-t-il ironisé.
En conclusion, la réaction du Congrès américain, favorable au Maroc, constitue un véritable camouflet pour les services de John Kerry habilités à s’assurer de la véracité des informations recueillies sur d’éventuels cas de violations ou de torture avec le Ministère marocain de l’Intérieur, et ce par une opérationnalisation d’un mécanisme ayant 10 ans d’existence, mais aussi une nouvelle défaite diplomatique de l'Algérie et du Polisario.
Farid Mnebhi