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Revue de presse au Tchad : Obed, Numérique, Koulamallah, tortures au CSP7, coton, Padare


Alwihda Info | Par Freeman Brahim - 30 Mai 2019


Cette semaine, l'actualité tchadienne est marquée par le décès du caméraman de la Télé Tchad, Obed Nangbatna, le point de presse d'Abderaman Koulamallah sur la situation sociale, la relance de la campagne cotonnière, les tortures mortelles au CSP 7, l'entretien de Jean Bernard Padare accordé à Rfi, et l'échec de la transition numérique.


Revue de presse au Tchad : Obed, Numérique, Koulamallah, tortures au CSP7, coton, Padare
Caméraman tué

« Obed Nangbatna, martyr de la barbarie », c'est la Une de l’hebdomadaire N’djamena Bi-hebdo qui explique que Obed a été fauché, camera à la main ; N’djamena bi-hebdo explique que le confrère Obed Nangbatna, cameraman à la Télévision nationale, s’est éteint le 25 mai 2019, quelques heures après une attaque de Boko Haram contre les positions de l’armée dans la province du Lac. En effet, un accrochage entre l’Armée nationale tchadienne et les éléments de la secte terroriste Boko Haram avait eu lieu tôt samedi matin à Berkara, non loin de Ngouboua sur la rive nord du Lac Tchad. Le chef d’etat major des armées 2ème adjoint se rendit sur les lieux pour constater les dégâts et au passage du convoi, une mine a explosé. Deux soldats meurent sur place et un autre un peu plus tard suite à ses blessures. Le confrère Obed a été gravement touché par les éclats de la mine qui a explosé. Obed était à l’arrière du pick-up pour filmer la visite de la délégation lorsque l’explosion a eu lieu. Rapatrié à N’Djamena, il s’est éteint.

Pour le quotidien Le Progrès, le cameraman Obed, tué par une mine, sera inhumé mercredi. Le progrès précise qu’Obed dont les jambes ont été amputées à la suite de cette explosion provoquée par les éléments de la secte nigériane Boko Haram, est décédé des suites d’une hémorragie. Il a reçu des éclats sur tout le corps.

L’Eclairages, le troisième œil, fait savoir que Obed était un grand reporter, habitué dans la couverture de guerre, selon les témoignages du président de l’Union des Journalistes Tchadiens.

L’Observateur titre dans sa parution que « Une grande camera s’est brisée » pour informer que ce samedi 25 mai 2019, Obed a quitté son domicile armé de sa camera pour une mission habituelle, comme il avait coutume de le faire, mais cette fois-ci, cet infatigable chasseur d’images est allé à la rencontre de son destin. Il ne reviendra plus de cette sortie.

Le Visionnaire rend un grand hommage à Obed Nangbatna qui était gravement blessé et transporté à la base de l’Opération Barkhane de N’Djamena pour les soins appropriés lorsqu'il rendu l’âme des suites de ses blessures, au moment ou les médecins s’apprêtaient à lui amputer les jambes, ultime tentative de l’arracher des griefs de la mort. Tout en précisant qu'Obed est le tout premier journaliste tchadien à trouver la mort dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent.

Numérique

Le bi-hebdomadaire l’Info de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition, titre dans sa parution du lundi 27 mai que « le Tchad doit se rattraper (tout numérique) ». Dans cette Une, l’Info nous informe de la migration vers le tout numérique et explique que le Tchad est à la traine. Pour l’Info, la migration au Tchad vers le numérique s’est passée dans la précipitation. Elle a été entourée de folklore et de fanfaronnade, ce qui fait que jusqu’à présent, l’on n’arrive pas à s’approprier l’outil.

Situation sociale

L’Info de poursuivre dans ses colonnes que le parti Union démocratique tchadienne d'Abderaman Koulamallah se préoccupe de la situation politique actuelle. Le président de l'UDT opte pour le choix des urnes car pour lui, le pays fait face à une situation exacerbée par les groupes terroristes et doit faire l’économie d’une déstabilisation de ses institutions par des pratiques irresponsables.

Dans la même lancée, le progrès écrit dans ses colonnes : « Abderaman Koulamallah à la défense du gouvernement ». Pour le quotidien, le président de l’UDT a abordé avec les médias plusieurs sujets d’actualité, des futures élections législatives et communales prochaines aux perspectives économiques de sortie de crise.

Le visionnaire de rebondir sur un questionnement dans ses colonnes, s'interrogeant : « Abderaman Koulamallah a-t-il oublié son passé ? », et expliquant qu’à comprendre l’agitation de ce dernier, les réelles motivations sont ailleurs. Pour le confrère, actuellement, l'homme est en bons termes avec le régime pour protéger ses arrières, s’alignant dans la lignée des hommes politiques qui ont opté pour la mangeoire afin d’arrondir les fins de mois. Pour assurer sa survie dans la majorité présidentielle, ce « vieux loup » s’engage dans le griotisme à outrance, prétend le journal.

L’Observateur de dire simplement que l’imperturbable Abderaman Koulamallah apporte un soutien sans faille à Deby.

Relance de la campagne de coton

Le Progrès dans sa parution du 28 mai 2019 revient encore sur la campagne cotonnière 2018-2019. La semence de coton IRMA Q 302 serait validée. En effet, les analyses effectuées détermineraient que cette variété de semence ne peut poser aucun problème sur l’environnement, moins encore sur la santé des producteurs, si les conditions de son utilisation sont respectées.

Silence, on torture au CSP 7

Le Progrès écrit que « Un homme est mort en détention au CSP7 de N’Djaména : 3 responsables de sécurité arrêtés pour meurtre » c’est le point de presse du 1er substitut du procureur, qui a fait la lumiere sur l’arrestation du 1er commissaire adjoint du CSP 7 ,Abdelkerim Hassan, du Chef d’antenne ANS Mahamat Abdéramane Yaya et de l’Officier de police judiciaire Ousman Patcha kerim qui sont arrêtés pour avoir torturer à mort Yaya Daoud, arrêté le 25 mai dernier en compagnie d’Abdoulaye Awat. Ils sont arrêtés sur ordre du parquet d’Instance de N’djamena, puis transférés le même jour, les trois officiers de police sont placés sous mandat de dépôt, précisément pour tortures et coups et blessures volontaires mortels et conduits à la maison d’arrêt d’amsinéné.

L'entretien de Padare

L’hebdomadaire Eclairages titre à sa Une : « Jean Bernard Padaré fait la folie ». Il revient sur l'entretien que Me Padare a accordé à Rfi. Eclairages clarifie que depuis plus de trois ans, les tchadiens dans leur grand ensemble broient du noir et tirent le diable par la queue quotidiennement. Détournement massif des deniers publics, cherté de la vie, délestages chroniques, coupures intempestives d’eau, rétrécissement de l’accès aux réseaux sociaux, restrictions des libertés constitutionnelles, sont entre autres des maux qui minent la population tchadienne. Toutefois, J.B Padaré balaie d’un revers de main tout en précisant que « la question du détournement au Tchad relève du mythe ».

L’Observateur titre aussi à sa Une que « Padare joue au dilatoire », tout en expliquant que ce militant du MPS impulsif et très controversé passe aussi pour être un fieffé menteur car lorsque la vérité crève les yeux, il s’obstine à dire le contraire de ce qu’il voit, faisant comme l’autruche qui fuit la réalité pour enfouir sa tête dans le sable. C’est ce que Me Jean Bernard Padaré, cet avocat reconverti en politique a démontré sur Rfi. Il cherche à donner une image idyllique du Tchad, alors que la situation est catastrophique et que les gens végètent dans une misère misèrante. Il a esquivé les réalités que vivent les tchadiens pour jouer au dilatoire.

Un mois de mai bien sombre

Abba Garde, dans sa parution de la semaine, titre à sa une « des assassins, des incendies et des vols ». Pour le journal, le mois de mai au Tchad est bien sombre. En l’espace de trois semaines, 3 jeunes ont trouvé la mort à N’Djamena suite à des actes barbares perpétrés par des agents des forces de l’ordre.

Un prétendu conflit opposant agriculteurs autochtones aux éleveurs nomades arabes a causé au moins 31 pertes en vie humaine dans la province du Ouaddaï et du Sila. Plusieurs villages ont été incendiés au cours des incidents.

A Goigoudoum dans le Mayo-Kebbi Ouest, un conflit foncier opposant les communautés Moundang et Moussey a causé la mort de 11 personnes.

Un contrôle accru des bagages préconisé après la saisie d'armes

40 présumés malfrats appréhendés par les forces de l'ordre, ont été présentés ce jeudi matin au commissariat central de N'Djamena. Ils sont accusés entre autres, de braquage à main armée, vol de véhicule, contrefaçon des billets de banque et chèques, vente de drogue et de détention d’armes.

Les forces de l'ordre ont également montré à la presse la saisie de quatre armes de type Kalachnikov, d'un lanceur d'obus et de munitions de différents calibres d'armes à feu.

« Ces malfrats seront frappés sévèrement par les lois de la République », a indiqué le ministre de l’Administration du Territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah.

D'après lui, certaines armes ont été découvertes dans des stations de voyage. Il a rappelé la stricte interdiction pour un véhicule sortant d'une station de voyage, de prendre un passager en cours de route.

"Un passager qui n'est pas enregistré ne doit pas être pris en pleine route", prévient-il, afin d'éviter des surprises sur le plan sécuritaire. Mahamat Abali Salah a demandé un contrôle accru des effets des voyageurs par les transporteurs et les forces de défense et de sécurité.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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