Le gouverneur de la région soudanaise du Darfour, ravagée par la guerre, Minni Minawi, assiste à une réunion avec son homologue de l'État de la mer Rouge à Port-Soudan, le 17 avril 2024. © AFP - IBRAHIM ISHAQ
Contexte des Échanges
Minni Minnawi a souligné l’importance des discussions concernant les conséquences humanitaires de la guerre au Soudan. Il a évoqué la situation à al-Facher, où des propositions ont été faites pour larguer de l’aide humanitaire. Il a également demandé une intervention française pour régler les tensions entre le gouvernement soudanais et le Tchad, notamment sur le transit d'aides non-humanitaires.
Accusations envers le Tchad
Minnawi a réitéré les accusations selon lesquelles le Tchad faciliterait le transfert d'armes vers les Forces de soutien rapide (FSR). Il a affirmé qu'il existe encore des quantités importantes de matériel militaire traversant le Tchad vers le Soudan, citant des routes et des aéroports utilisés pour ces opérations.
« En réalité, nous avons demandé aux Français d’intervenir pour combler le fossé entre le gouvernement soudanais et le gouvernement tchadien, et surtout pour enrayer le rôle du gouvernement tchadien dans le transit à travers son territoire des aides non-humanitaires - des matériaux militaires - vers les zones sous contrôle des FSR au Soudan », a inidiqué le gouverneur.
D’après lui, « de très importantes quantités de matériels militaires qui traversent le Tchad vers le Soudan. Jusqu’à il y a cinq mois cela se faisait via l’aéroport d’Amdjarass. Actuellement, d’autres aéroports à l’intérieur du pays sont utilisés. Mais nous savons ce qui se passe et nous savons aussi que des armes sont également transportées à travers l’Atlantique vers le port de Douala, puis elles passent à travers la république du Cameroun pour arriver à Ndjamena avant d’emprunter le passage d’Adré, ce chemin que le gouvernement soudanais a rouvert pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Mais actuellement ils profitent de la situation et il y a davantage d’aide militaire que d’aide humanitaire acheminée par ce point de passage ».
Appel aux Émirats Arabes Unis
Il a également appelé les Émirats Arabes Unis à cesser leur soutien aux FSR, qualifiant ces forces de "machine de tuerie" et de "génocide". Selon lui, cette milice ne peut pas contribuer à la construction de l'État soudanais.
Perspectives de Résolution
Minnawi a insisté sur l'absence de solution militaire à la crise, ajoutant que la cessation des interventions étrangères est essentielle pour mettre fin à la guerre. Il a souligné que les prochaines négociations devront tenir compte des évolutions récentes sur le terrain.
Situation d'Ousman Dillo
Minni a également évoqué Ousman Dillo, un Tchadien au Soudan, qui est accusé par le gouvernement tchadien d'opposition après la mort de son frère. Minnawi a défendu Dillo, disant qu'il est présent pour protéger sa communauté et qu'il n'est pas un opposant au gouvernement tchadien.
L'interview met en lumière les tensions croissantes entre le Tchad et le Soudan, ainsi que les complexités des alliances et des rivalités au sein de la région. Les déclarations de Minnawi soulignent la nécessité d'une intervention internationale pour résoudre la crise humanitaire et politique au Soudan.
Minni Minnawi a souligné l’importance des discussions concernant les conséquences humanitaires de la guerre au Soudan. Il a évoqué la situation à al-Facher, où des propositions ont été faites pour larguer de l’aide humanitaire. Il a également demandé une intervention française pour régler les tensions entre le gouvernement soudanais et le Tchad, notamment sur le transit d'aides non-humanitaires.
Accusations envers le Tchad
Minnawi a réitéré les accusations selon lesquelles le Tchad faciliterait le transfert d'armes vers les Forces de soutien rapide (FSR). Il a affirmé qu'il existe encore des quantités importantes de matériel militaire traversant le Tchad vers le Soudan, citant des routes et des aéroports utilisés pour ces opérations.
« En réalité, nous avons demandé aux Français d’intervenir pour combler le fossé entre le gouvernement soudanais et le gouvernement tchadien, et surtout pour enrayer le rôle du gouvernement tchadien dans le transit à travers son territoire des aides non-humanitaires - des matériaux militaires - vers les zones sous contrôle des FSR au Soudan », a inidiqué le gouverneur.
D’après lui, « de très importantes quantités de matériels militaires qui traversent le Tchad vers le Soudan. Jusqu’à il y a cinq mois cela se faisait via l’aéroport d’Amdjarass. Actuellement, d’autres aéroports à l’intérieur du pays sont utilisés. Mais nous savons ce qui se passe et nous savons aussi que des armes sont également transportées à travers l’Atlantique vers le port de Douala, puis elles passent à travers la république du Cameroun pour arriver à Ndjamena avant d’emprunter le passage d’Adré, ce chemin que le gouvernement soudanais a rouvert pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Mais actuellement ils profitent de la situation et il y a davantage d’aide militaire que d’aide humanitaire acheminée par ce point de passage ».
Appel aux Émirats Arabes Unis
Il a également appelé les Émirats Arabes Unis à cesser leur soutien aux FSR, qualifiant ces forces de "machine de tuerie" et de "génocide". Selon lui, cette milice ne peut pas contribuer à la construction de l'État soudanais.
Perspectives de Résolution
Minnawi a insisté sur l'absence de solution militaire à la crise, ajoutant que la cessation des interventions étrangères est essentielle pour mettre fin à la guerre. Il a souligné que les prochaines négociations devront tenir compte des évolutions récentes sur le terrain.
Situation d'Ousman Dillo
Minni a également évoqué Ousman Dillo, un Tchadien au Soudan, qui est accusé par le gouvernement tchadien d'opposition après la mort de son frère. Minnawi a défendu Dillo, disant qu'il est présent pour protéger sa communauté et qu'il n'est pas un opposant au gouvernement tchadien.
L'interview met en lumière les tensions croissantes entre le Tchad et le Soudan, ainsi que les complexités des alliances et des rivalités au sein de la région. Les déclarations de Minnawi soulignent la nécessité d'une intervention internationale pour résoudre la crise humanitaire et politique au Soudan.