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Soudan/Tchad: El Béchir enterre l’accord de Dakar


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 14 Mai 2008


Présenté comme un accord de paix "définitif", devant mettre un terme au conflit qui oppose Khartoum et N’djamena depuis cinq ans, l’accord de Dakar, signé par le président soudanais, Omar El-Bachir, et son homologue tchadien, Idriss Déby, n’aura finalement pas duré.


El-Béchir et Deby en marge du Sommet de l'OCI le 13 mars à Dakar
El-Béchir et Deby en marge du Sommet de l'OCI le 13 mars à Dakar

La Sentinelle


Signé en grande pompe à Dakar, en marge du sommet de l’Oci, l’accord de paix entre le Tchad et le Soudan n’aura pas fait long feu. Le Président soudanais, Omar el-Béchir, est apparu dimanche à la télévision pour annoncer la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Il accuse N’djamena de se cacher derrière l’offensive menée samedi contre Khartoum par des rebelles du MJE (Mouvement pour la justice et l’égalité).

Présenté comme un accord de paix "définitif", devant mettre un terme au conflit qui oppose Khartoum et N’djamena depuis cinq ans, l’accord de Dakar, signé par le président soudanais, Omar El-Bachir, et son homologue tchadien, Idriss Déby, n’aura finalement pas duré.

Rendant le Tchad responsable de l’attaque lancée samedi sur Khartoum par les rebelles du Darfour, le Président soudanais a annoncé sa décision de rompre les relations diplomatiques entre les deux pays. "Le Soudan rend le Tchad responsable de ce qui s’est passé et réserve son droit d’y répondre", a-t-il affirmé dans un message adressé à la nation soudanaise, dimanche.

En réaction, le Tchad, qui nie toute implication dans cette attaque, a décidé lundi de fermer sa frontière avec le Soudan et de geler ses relations économiques avec ce pays.

Pour rappel, de violents combats ont opposé samedi l’armée soudanaise aux rebelles islamistes du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), un groupe rebelle du Darfour. C’était la première fois que les combats atteignaient la capitale soudanaise. Environ 65 personnes auraient trouvé la mort dans ces affrontements.

Aujourd’hui plus que jamais, la région est assise sur un baril de poudre et les Présidents tchadiens et soudanais jouent avec des allumettes. L’attaque de Khartoum menace sérieusement de faire éclater une guerre entre les deux pays.

En mars dernier à Dakar, le scepticisme avait prévalu quant à la solidité de l’accord de paix signé par les deux pays. Les rebelles des deux bords avaient rejeté le texte, regrettant de n’avoir pas été consultés.


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