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INTERNATIONAL

Syrie: l'armée repousse les rebelles près d'un fief du régime


Alwihda Info | Par AFP - 1 Août 2015



Des camions de l'armée syrienne entrent dans Jisr Al-Choughour, le 10 juin 2011. AP/BASSEM TELLAWI
Des camions de l'armée syrienne entrent dans Jisr Al-Choughour, le 10 juin 2011. AP/BASSEM TELLAWI
Beyrouth - L'armée syrienne a repoussé les rebelles d'une zone située à la lisière de la province de Lattaquié, fief du clan Assad au pouvoir, après des combats qui ont fait près de 40 morts dans les deux camps, rapporte samedi une ONG.

En l'espace d'une journée, au moins 20 soldats et membres des forces prorégime et 19 rebelles de la coalition Armée de la conquête ont péri dans des combats dans la région stratégique de Sahl al-Ghab, dans la province de Hama (centre).

Cette région se trouve à la frontière de la province de Lattaquié (ouest), en majorité aux mains du régime et où se trouve Qardaha, le village ancestral de la famille du président Bachar al-Assad.

En début de semaine, la coalition rebelle, dont fait partie le Front Al-Nosra --branche d'Al-Qaïda en Syrie-- a lancé une vaste offensive à Sahl al-Ghab, s'emparant d'au moins 17 collines et positions, dont une centrale énergétique.

D'après l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie, le régime a repris près de sept de ces positions, y compris la centrale de Zizoune.

L'armée de l'air a bombardé de manière très intense leurs positions. Le régime veut à tout prix chasser les rebelles de cette zone, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane. 

L'agence officielle syrienne Sana a indiqué de son côté que des dizaines de terroristes ont été tués et que les troupes loyalistes avaient repris plusieurs villages après avoir intensifié les opérations dans cette zone.

L'avancée des rebelles menaçait une série de villages sunnites mais surtout alaouites dans la province de Lattaquié. Le président Assad est issu de cette communauté hétérodoxe considérée comme une branche du chiisme.

Ailleurs dans le pays, au moins 25 rebelles, dont trois commandants, ont été tués alors qu'ils tentaient d'attaquer une base militaire de fortune de l'armée à la périphérie ouest de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, d'après l'OSDH.

Un certain nombre de terroristes ont été tués et blessés, indique de son côté l'agence Sana.

Les forces gouvernementales ont elles perdu neuf hommes dans les combats déclenchés par un assaut lancé par plusieurs groupes rebelles vendredi soir.

Alep, divisée depuis la mi-2012, était avant le début de la guerre en 2011 la capitale économique du pays. L'ouest est contrôlé par le régime tandis que l'est est dominé par les insurgés.

Le 3 juillet, les rebelles ont lancé une offensive d'envergure à l'ouest d'Alep, capturant notamment un important centre militaire du régime et se rapprochant des quartiers tenus par l'armée.

Ces assauts ont cependant été pour la plupart repoussés, même si les rebelles mènent toujours des opérations sporadiques dans le secteur.

Dans l'est de la province de Deir Ezzor, l'OSDH rapporte que le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) a ordonné aux fournisseurs d'accès internet de la localité de Boukamal qu'il contrôle, d'arrêter de fournir du wifi privé.

En juillet, il avait interdit l'accès à internet dans son fief syrien de Raqa, forçant les habitants et même ses combattants à se rendre dans les cybercafés où ils peuvent être contrôlés.

Ces interdictions sont visiblement destinées à imposer un black-out sur ce qui se passe sur place mais aussi à empêcher de possibles désertions de membres étrangers de l'organisation, estime l'OSDH.



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