Des jeunes sensibilisent dans un marché de N'Djamena, le 11 avril 2020. Illustration. © Djibrine Haïdar/Alwihda Info
Dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, je propose sept axes de lutte. À l’instar des 184 pays de la planète, notre pays fait face à la pandémie du coronavirus. Notre pays, après avoir commencé timidement par un cas le 19 mars dernier, voici que depuis presque deux mois, la contamination prend l’ascenseur. Elle est passée de 117 sujets positifs le 02 mai pour se hisser au nombre de 322 ce 9 mai avec 31 décès soit 9,62 %, le taux le plus élevé dans le monde.
Si ce rythme continue, nous atteindrons le chiffre de 1000 d’ici deux mois, ou en serons-nous au-delà ? Prions que le niveau actuel se stabilise et que le rythme de guérison s’accélère pour transformer notre psychose en optimisme. En effet, il est des moments où le destin n’est pas une question de chance ni de marketing politique. Il ne faut pas l’attendre, mais il faut agir ! Nous faisons face à un tournant aujourd’hui.
Les autorités sanitaires de notre pays avec les moyens qui sont les leurs ont certes essuyé beaucoup de critiques mais ont pu limiter la propagation et même commencé à guérir des patients testés positifs. Le nombre de guéris est aujourd’hui de 50. C’est le souhait de tout le monde que ce trend continue pour que tous ceux qui sont actuellement hospitalisés guérissent dans les meilleurs délais et que le taux de mortalité puisse baisser.
A cet effet, il faut reconnaître le mérite du plan de riposte décidé par le chef de l’État notamment dans son volet portant sur les services de santé. La mise en œuvre efficace de ce volet sera fortement bénéfique mais il pourrait ne pas être suffisant.
Il est important que le chef de l’État ait pris dans la foulée des mesures d’exigence renforcée comme le couvre-feu, la limitation des déplacements et la mise en quarantaine de la capitale, l’interdiction des regroupements, le port obligatoire des masques, etc... Fait important pour être signalé en ce moment d’urgence sanitaire nationale : Son Excellence le Président de la République IDI a demandé à travers un message adressé à la nation la contribution de tous pour combattre contre cet ennemi invisible, mortel et vicieux.
Nous devons tous retrousser les manches pour faire face à cet ennemi dans un élan de solidarité et d’union sacrée ! Pour cela, le centime de contribution et d’investissement citoyen, de qui que ce soit à son importance. Ces contributions peuvent être en assistance, en conseil, en sensibilisation, en services divers, en matériel, en nourriture, en numéraire, etc... Toutefois, étant donné nos capacités limitées en termes de lits d’hospitalisation, en moyens de tests, des respirateurs et oxygénateurs, en barrières de protection et autres, notre combat gagnerait à être renforcé sur sept (07) chantiers suivants :
1. Le premier front est celui de la Sensibilisation et de la Communication : Pourquoi ?
Tout simplement parce que seule une partie de nos populations ont accès aux médias ordinaires et que malgré les images chocs, une partie de nos populations a une attitude de défiance par rapport aux autorités et refuse de croire à tous messages venant de ces dernières. Pour la survie de ces populations et de nous tous, nous devons faire appel à tous ceux auxquels elles ont confiance, dans l’intérêt national pour les sensibiliser et les faire adhérer aux mesures édictées. Ici, tous les acteurs politiques devraient s’investir, sans délai ni réserve, vis à vis de leurs militants et de toutes les populations car l’ennemi à combattre est un ennemi apolitique, Trans-ethnique, transrégional et transnational. Il en est de même pour les syndicats et leurs adhérents, des organisations de la société civile et de tous autres leaders d’opinion. Aucune guéguerre ne devrait opposer des organisations rivales sur ce sujet car la Nation est en danger et réclame l’union et le sacrifice de tous.
Tous les médias publics et privés devraient être encouragés à être ouverts aux communications de cette nature. De concert avec les autorités sanitaires, ces médias devront veiller à la qualité et à la consistance des messages. En effet, pour ne pas perturber les populations, nous aurons intérêt à ce que les messages soient homogènes partout et à tout moment. En s’acquittant d’un tel devoir, ils engrangeront une reconnaissance inestimable de la nation.
2. Le deuxième front pour arrêter la dissémination du virus est celui de la disponibilité des masques, considérés aujourd’hui dans tous les pays comme une barrière de grande importance.
Il faut saluer l’engouement de nos artisans, couturiers et tailleurs pour se lancer dans la confection de ces masques avec les moyens du bord afin de rendre disponible ces précieux moyens de protection.
Toutefois, il y a lieu de relever que, vu la durée de vie d’un masque et les exigences de renouvellement, les besoins réels du pays se montent à quelques dizaines de millions d’unités si toute la population doit être satisfaite. Ainsi, les efforts internes actuellement déployés ne pourront pas combler le déficit. Il faudra innover. Pour cela deux solutions complémentaires peuvent être explorées sans délai. La première sera de d’encourager et accompagner nos tailleurs et artisans locaux dans la confection des masques à une cadence accélérée et de rendre accessible (50 FCFA par unité).
La deuxième consistera à recourir aux pays amis. Dans ce cadre, en plus de la Chine qui nous aide déjà, le royaume du Maroc pourrait être approché car ce pays vient de réactiver ses usines textiles pour commencer à produire deux millions de masques de qualité par jour.
3. Le troisième front de lutte porte sur l’absolu nécessité d’accroitre très substantiellement notre capacité à tester massivement tous les cas suspects.
Ceci demande du personnel supplémentaire et des kits de test en très grande quantité. Nous encourageons l’initiative du gouvernement avec l’intégration des diplômés dans le domaine de la santé. Reste le problème crucial des kits de test dont tous les pays ont aujourd’hui un grand besoin. C’est le lieu de saluer déjà les importantes contributions reçues de généreux donateurs publics et privés. La recherche doit continuer pour en acquérir des quantités toujours plus grandes, mais surtout des kits de test qui permettent d’obtenir rapidement les résultats car nos kits actuels ne donnent les résultats qu’après au moins dix heures. Une voie à explorer est le Sénégal. Nous devons immédiatement nous positionner pour être parmi les premiers pays à être servis dès que la production commencera car celle-ci est destinée au continent africain.
En effet, l’Institut Pasteur de Dakar en collaboration avec la société britannique Mologic, réputée dans la production des tests pour les épidémies, est en voie de finaliser la fabrication d’un test révolutionnaire, très rapide car il donne le résultat en seulement 10 minutes, contre plusieurs heures dans le cas des tests moléculaires actuels que nous utilisons. Ce kit coutera moins d’un euro, soit 5 à 20 fois moins cher que les kits de test actuels.
4. Un quatrième chantier de lutte concerne l’épineux problème de prise en charge des cas suspects et même des cas confirmés si la capacité actuelle de l’hôpital de Farcha venait à être saturée, ce que nous ne souhaitons pas.
Il faudra hélas s’y préparer au vu du rythme actuel d’évolution de la maladie et dans l’attente de l’extension des capacités de test qui pourraient malheureusement révéler de nouveaux cas supplémentaires et cela, jusqu’à ce que les effets des mesures anti-contamination soient probants au niveau des populations.
Deux solutions existent à cet effet, la réquisition des hôtels et des cliniques qui ont une grandes capacité d’accueil, la construction des hôpitaux de campagnes dans chaque commune de la capitale et des centres de prise en charge dans les provinces du pays. Des entreprises chinoises et turcs de la place en ont le savoir-faire.
5. Le cinquième front est celui de la vigilance à exercer contre l’introduction par des personnes sans scrupule de faux médicaments et faux masques comme la réception par les autorités des dons de faux médicament par une association des criminels de la république les DOCTEUR CHOKOU. Le Niger, le Mali et le Maroc en ont fait des saisies au début de la pandémie. Notre pays dans un passé récent était connu pour une passoire dans ce domaine.
Dans le même registre, nous devons sensibiliser les différents acteurs économiques impliqués dans les différentes prestations à faire preuve d’intégrité et de décence pour ne pas considérer cette guerre sanitaire comme un moyen et opportunité indécent d’enrichissement.
6. Le sixième front est de ne pas perdre de vue qu’une épidémie peut en cacher une autre.
En d’autres termes, en nous focalisant sur le Covid-19, nous devons avoir conscience que notre insalubrité chronique surtout dans cette approche de la saison des pluies peut déclencher des maladies diarrhéiques graves, le paludisme et même le cholera dont la rapide propagation serait catastrophique. Tout devrait donc être mis en œuvre dès maintenant pour débarrasser la Capitale et nos autres villes des tas d’ordures dans les caniveaux avec lesquels nous commençons à cohabiter avec passivité.
7. Le septième front est celui de la prise en compte de tous les cas emblématiques dans cette lutte.
Au nombre de ces honorables soldats il y a le corps médical dans son ensemble, qui accepte stoïquement les critiques sans découragement. Il faut leur adjoindre les « petits bras » sans lesquels rien n’est possible à savoir, les infirmiers, les laborantins, les brancardiers, les agents de nettoyage, les chauffeurs d’ambulance, les nettoyeurs, cuisiniers et autres agents auxiliaires.
Dans ce combat, plus qu’à aucun autre moment, la presse publique et privée qui est aujourd’hui notre incontournable courroie de transmission vers le public et du public vers les décideurs, cette presse engagée mérite notre reconnaissance.
En particulier, la presse privée sevrée de ses sources de revenus à cause de la crise économique actuelle devrait rapidement bénéficier du soutien dans le cadre des mesures d’accompagnement.
Il devrait en être de même pour nos jeunes créateurs et inventeurs qui sont en train de faire la fierté du pays par la mise au point d’équipements révolutionnaires et de logiciels de grande performance qui pourront révolutionner nos façons de travailler.
Il serait important que l’État accompagne urgemment les opérateurs pour placer des commandes aux dessus de nos besoins actuels car, au vu des difficultés de transport et de l’interruption des échanges commerciaux internationaux, personne ne peut prédire quelle sera la situation dans les mois à venir.
Il est d’une urgence capitale que le Comité Scientifique et la Cellule de veille et le Ministère de la Santé Publique puissent revoir leurs stratégies ou bien leur protocole de prise en charge des patients testés positifs pour diminuer le taux de mortalité.
Je termine cette article en espérant que nous ferons tous preuve d’anticipation et de responsabilité dans la vraie solidarité pour vaincre le Covid-19 dans notre pays. Cet optimisme est conforté par trois réalités.
La première cause d’optimisme est que cette pandémie a permis à l’Homme de devenir humble et moins arrogant, de comprendre la gravité de son arrogance vis à vis de son Créateur et des limites de son agression contre la Nature ; autant de paramètres qui suscitent aujourd’hui des demandes unanimes de compassion et de clémence.
La deuxième cause d’optimisme est que malgré le nombre effrayant de morts causé par le Covid-19 à travers le monde, le taux moyen de guérison à travers le monde est de l’ordre de 95%.
La troisième raison et non des moindres est que plusieurs recherches sont à des stades avancés et prometteurs à travers le monde pour trouver de manière très diligente des remèdes acceptés de tous pour soigner le Covid-19 et ceci, dans un bref horizon. La découverte récente par le Madagascar d’une remède appelée COVID ORGANICS nous donne de l’espoir. Ainsi, la science pourrait bientôt recevoir l’onction divine dans cette lutte qui intéresse actuellement tout un chacun.
Puisse cette période nous rendre plus humains et surtout plus conséquents !
Hisseine Abdoulaye, Juriste et analyste politique.
Si ce rythme continue, nous atteindrons le chiffre de 1000 d’ici deux mois, ou en serons-nous au-delà ? Prions que le niveau actuel se stabilise et que le rythme de guérison s’accélère pour transformer notre psychose en optimisme. En effet, il est des moments où le destin n’est pas une question de chance ni de marketing politique. Il ne faut pas l’attendre, mais il faut agir ! Nous faisons face à un tournant aujourd’hui.
Les autorités sanitaires de notre pays avec les moyens qui sont les leurs ont certes essuyé beaucoup de critiques mais ont pu limiter la propagation et même commencé à guérir des patients testés positifs. Le nombre de guéris est aujourd’hui de 50. C’est le souhait de tout le monde que ce trend continue pour que tous ceux qui sont actuellement hospitalisés guérissent dans les meilleurs délais et que le taux de mortalité puisse baisser.
A cet effet, il faut reconnaître le mérite du plan de riposte décidé par le chef de l’État notamment dans son volet portant sur les services de santé. La mise en œuvre efficace de ce volet sera fortement bénéfique mais il pourrait ne pas être suffisant.
Il est important que le chef de l’État ait pris dans la foulée des mesures d’exigence renforcée comme le couvre-feu, la limitation des déplacements et la mise en quarantaine de la capitale, l’interdiction des regroupements, le port obligatoire des masques, etc... Fait important pour être signalé en ce moment d’urgence sanitaire nationale : Son Excellence le Président de la République IDI a demandé à travers un message adressé à la nation la contribution de tous pour combattre contre cet ennemi invisible, mortel et vicieux.
Nous devons tous retrousser les manches pour faire face à cet ennemi dans un élan de solidarité et d’union sacrée ! Pour cela, le centime de contribution et d’investissement citoyen, de qui que ce soit à son importance. Ces contributions peuvent être en assistance, en conseil, en sensibilisation, en services divers, en matériel, en nourriture, en numéraire, etc... Toutefois, étant donné nos capacités limitées en termes de lits d’hospitalisation, en moyens de tests, des respirateurs et oxygénateurs, en barrières de protection et autres, notre combat gagnerait à être renforcé sur sept (07) chantiers suivants :
1. Le premier front est celui de la Sensibilisation et de la Communication : Pourquoi ?
Tout simplement parce que seule une partie de nos populations ont accès aux médias ordinaires et que malgré les images chocs, une partie de nos populations a une attitude de défiance par rapport aux autorités et refuse de croire à tous messages venant de ces dernières. Pour la survie de ces populations et de nous tous, nous devons faire appel à tous ceux auxquels elles ont confiance, dans l’intérêt national pour les sensibiliser et les faire adhérer aux mesures édictées. Ici, tous les acteurs politiques devraient s’investir, sans délai ni réserve, vis à vis de leurs militants et de toutes les populations car l’ennemi à combattre est un ennemi apolitique, Trans-ethnique, transrégional et transnational. Il en est de même pour les syndicats et leurs adhérents, des organisations de la société civile et de tous autres leaders d’opinion. Aucune guéguerre ne devrait opposer des organisations rivales sur ce sujet car la Nation est en danger et réclame l’union et le sacrifice de tous.
Tous les médias publics et privés devraient être encouragés à être ouverts aux communications de cette nature. De concert avec les autorités sanitaires, ces médias devront veiller à la qualité et à la consistance des messages. En effet, pour ne pas perturber les populations, nous aurons intérêt à ce que les messages soient homogènes partout et à tout moment. En s’acquittant d’un tel devoir, ils engrangeront une reconnaissance inestimable de la nation.
2. Le deuxième front pour arrêter la dissémination du virus est celui de la disponibilité des masques, considérés aujourd’hui dans tous les pays comme une barrière de grande importance.
Il faut saluer l’engouement de nos artisans, couturiers et tailleurs pour se lancer dans la confection de ces masques avec les moyens du bord afin de rendre disponible ces précieux moyens de protection.
Toutefois, il y a lieu de relever que, vu la durée de vie d’un masque et les exigences de renouvellement, les besoins réels du pays se montent à quelques dizaines de millions d’unités si toute la population doit être satisfaite. Ainsi, les efforts internes actuellement déployés ne pourront pas combler le déficit. Il faudra innover. Pour cela deux solutions complémentaires peuvent être explorées sans délai. La première sera de d’encourager et accompagner nos tailleurs et artisans locaux dans la confection des masques à une cadence accélérée et de rendre accessible (50 FCFA par unité).
La deuxième consistera à recourir aux pays amis. Dans ce cadre, en plus de la Chine qui nous aide déjà, le royaume du Maroc pourrait être approché car ce pays vient de réactiver ses usines textiles pour commencer à produire deux millions de masques de qualité par jour.
3. Le troisième front de lutte porte sur l’absolu nécessité d’accroitre très substantiellement notre capacité à tester massivement tous les cas suspects.
Ceci demande du personnel supplémentaire et des kits de test en très grande quantité. Nous encourageons l’initiative du gouvernement avec l’intégration des diplômés dans le domaine de la santé. Reste le problème crucial des kits de test dont tous les pays ont aujourd’hui un grand besoin. C’est le lieu de saluer déjà les importantes contributions reçues de généreux donateurs publics et privés. La recherche doit continuer pour en acquérir des quantités toujours plus grandes, mais surtout des kits de test qui permettent d’obtenir rapidement les résultats car nos kits actuels ne donnent les résultats qu’après au moins dix heures. Une voie à explorer est le Sénégal. Nous devons immédiatement nous positionner pour être parmi les premiers pays à être servis dès que la production commencera car celle-ci est destinée au continent africain.
En effet, l’Institut Pasteur de Dakar en collaboration avec la société britannique Mologic, réputée dans la production des tests pour les épidémies, est en voie de finaliser la fabrication d’un test révolutionnaire, très rapide car il donne le résultat en seulement 10 minutes, contre plusieurs heures dans le cas des tests moléculaires actuels que nous utilisons. Ce kit coutera moins d’un euro, soit 5 à 20 fois moins cher que les kits de test actuels.
4. Un quatrième chantier de lutte concerne l’épineux problème de prise en charge des cas suspects et même des cas confirmés si la capacité actuelle de l’hôpital de Farcha venait à être saturée, ce que nous ne souhaitons pas.
Il faudra hélas s’y préparer au vu du rythme actuel d’évolution de la maladie et dans l’attente de l’extension des capacités de test qui pourraient malheureusement révéler de nouveaux cas supplémentaires et cela, jusqu’à ce que les effets des mesures anti-contamination soient probants au niveau des populations.
Deux solutions existent à cet effet, la réquisition des hôtels et des cliniques qui ont une grandes capacité d’accueil, la construction des hôpitaux de campagnes dans chaque commune de la capitale et des centres de prise en charge dans les provinces du pays. Des entreprises chinoises et turcs de la place en ont le savoir-faire.
5. Le cinquième front est celui de la vigilance à exercer contre l’introduction par des personnes sans scrupule de faux médicaments et faux masques comme la réception par les autorités des dons de faux médicament par une association des criminels de la république les DOCTEUR CHOKOU. Le Niger, le Mali et le Maroc en ont fait des saisies au début de la pandémie. Notre pays dans un passé récent était connu pour une passoire dans ce domaine.
Dans le même registre, nous devons sensibiliser les différents acteurs économiques impliqués dans les différentes prestations à faire preuve d’intégrité et de décence pour ne pas considérer cette guerre sanitaire comme un moyen et opportunité indécent d’enrichissement.
6. Le sixième front est de ne pas perdre de vue qu’une épidémie peut en cacher une autre.
En d’autres termes, en nous focalisant sur le Covid-19, nous devons avoir conscience que notre insalubrité chronique surtout dans cette approche de la saison des pluies peut déclencher des maladies diarrhéiques graves, le paludisme et même le cholera dont la rapide propagation serait catastrophique. Tout devrait donc être mis en œuvre dès maintenant pour débarrasser la Capitale et nos autres villes des tas d’ordures dans les caniveaux avec lesquels nous commençons à cohabiter avec passivité.
7. Le septième front est celui de la prise en compte de tous les cas emblématiques dans cette lutte.
Au nombre de ces honorables soldats il y a le corps médical dans son ensemble, qui accepte stoïquement les critiques sans découragement. Il faut leur adjoindre les « petits bras » sans lesquels rien n’est possible à savoir, les infirmiers, les laborantins, les brancardiers, les agents de nettoyage, les chauffeurs d’ambulance, les nettoyeurs, cuisiniers et autres agents auxiliaires.
Dans ce combat, plus qu’à aucun autre moment, la presse publique et privée qui est aujourd’hui notre incontournable courroie de transmission vers le public et du public vers les décideurs, cette presse engagée mérite notre reconnaissance.
En particulier, la presse privée sevrée de ses sources de revenus à cause de la crise économique actuelle devrait rapidement bénéficier du soutien dans le cadre des mesures d’accompagnement.
Il devrait en être de même pour nos jeunes créateurs et inventeurs qui sont en train de faire la fierté du pays par la mise au point d’équipements révolutionnaires et de logiciels de grande performance qui pourront révolutionner nos façons de travailler.
Il serait important que l’État accompagne urgemment les opérateurs pour placer des commandes aux dessus de nos besoins actuels car, au vu des difficultés de transport et de l’interruption des échanges commerciaux internationaux, personne ne peut prédire quelle sera la situation dans les mois à venir.
Il est d’une urgence capitale que le Comité Scientifique et la Cellule de veille et le Ministère de la Santé Publique puissent revoir leurs stratégies ou bien leur protocole de prise en charge des patients testés positifs pour diminuer le taux de mortalité.
Je termine cette article en espérant que nous ferons tous preuve d’anticipation et de responsabilité dans la vraie solidarité pour vaincre le Covid-19 dans notre pays. Cet optimisme est conforté par trois réalités.
La première cause d’optimisme est que cette pandémie a permis à l’Homme de devenir humble et moins arrogant, de comprendre la gravité de son arrogance vis à vis de son Créateur et des limites de son agression contre la Nature ; autant de paramètres qui suscitent aujourd’hui des demandes unanimes de compassion et de clémence.
La deuxième cause d’optimisme est que malgré le nombre effrayant de morts causé par le Covid-19 à travers le monde, le taux moyen de guérison à travers le monde est de l’ordre de 95%.
La troisième raison et non des moindres est que plusieurs recherches sont à des stades avancés et prometteurs à travers le monde pour trouver de manière très diligente des remèdes acceptés de tous pour soigner le Covid-19 et ceci, dans un bref horizon. La découverte récente par le Madagascar d’une remède appelée COVID ORGANICS nous donne de l’espoir. Ainsi, la science pourrait bientôt recevoir l’onction divine dans cette lutte qui intéresse actuellement tout un chacun.
Puisse cette période nous rendre plus humains et surtout plus conséquents !
Hisseine Abdoulaye, Juriste et analyste politique.