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TCHAD

Tchad : Abbas Mahamat Tolli échange avec le public sur le rôle du capital humain dans le développement économique


Alwihda Info | Par Abakar Ngaye - 5 Juillet 2024


À l'initiative de l’École Nationale d’Administration (ENA), une conférence-débat sur le thème : « Le rôle du capital humain dans le développement économique », a eu lieu le 4 juillet 2024 dans les locaux de l'ENA. La conférence a été animée par Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), candidat du Tchad et la CEMAC pour le groupe de banque africaine du développement (BAD).


Tout d'abord, le conférencier Abbas Mahamat Tolli,  a expliqué au public le contour de l'intitulé du thème : « La théorie du capital humain a été formalisée dans les années 1960 grâce aux travaux de Theodor Schultz et Gary Becker. Il représente la dimension qualitative du facteur de production travail ». En suite, il a précisé que l’indice de développement humain varie de 0 à 1. Un pays dans lequel un enfant né aujourd’hui peut espérer jouir d’une santé optimale et bénéficier d’une éducation complète.
 
L'ancien gouverneur de la BEAC, Abbas  Tolli a rappelé « qu'en zone CEMAC, le niveau de l’indice du capital humain varie entre 0,29 (RCA) et 0,46 (Gabon). En dehors de la RCA et du Tchad, les pays membres de la CEEAC atteignent un niveau de capital humain équivalent à celui de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (0,40) ».  Il a poursuivi que les divers indicateurs utilisés pour mesurer le niveau du capital humain dans un pays démontrent tous que les pays africains en général, et ceux de la CEEAC en particulier, enregistrent un déficit important en la matière.
 
 
 
 
Au niveau tchadien, le conférencier estime que le système éducatif actuel est en désaccord avec les exigences de l'ère. "À quoi sert de former tout le monde au rabais par faute des moyens? Ne faut-il pas également examiner l'opportunité au moins de former une partie des tchadiens mais de la bonne façon en créant des écoles d'excellence (...)", a-t-il préconisé.
 
Il ajoute que dans le renforcement du capital humain, le rôle des écoles privées est primordial. " On voit des écoles privées qui naissent un peu partout. Quelle est leur qualité ? Est ce qu'il y'a des normes que les pouvoirs politiques qui ont défini ? Est-ce que y'a des mécanismes sur la qualité d'enseignement ?", s'est interrogé Abbas Mahamat Tolli.
 
"Il faudrait l'espacement de naissance par exemple. Le planning familial, c'est quelque chose que Dieu n'a pas interdit. On peut bien pratiquer dans un contexte qui est le nôtre et ça c'est la responsabilité des pouvoirs publics d'expliquer aux gens de mettre ses conditions. Tout ce qui est information, tout ce qui encadrement, tout ce qui est moyen contraceptif, tout ce qui est accompagnement pour éviter que des jeunes filles aient beaucoup plus d'enfants et n'ont pas les moyens de les entretenir. Car on aura une population jeune énorme et on n’aura pas les moyens et les structures pour les scolariser.  Les enfants qui font l'école coranique, qui viennent des villages, qui sont laissés comme ça dans la vie, qui vont la mange un peu la ville. Si des enfants comme ça qui ne sont pas bien suivis, tard ils vont se révolter contre la société et devenir un risque majeur qui vont devenir un danger pour la société", a détaillé le conférencier.



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