Un jeune se lave les mains, dans le cadre de la prévention contre le coronavirus. Illustration. © Djibrine Haïdar/Alwihda Info
Les provinces se sentent oubliées et demandent plus de moyens dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans le département de la Nya, province du Logone Oriental, le maire de la ville de Bébédjia, Maina Doumsangar Norbert, réagit aux mesures d'accompagnement annoncées par le chef de l'État.
Il estime que "des milliards sont débloqués pour aller en guerre contre le COVID-19" mais les provinces sont en marge. Selon le maire, "force est de constater que le département de la Nya semble être oublié dans la répartition de cette manne politique. Le président aurait oublié que la population de la Nya en a assez entendu des promesses, sans être réalisées. Ces milliards proposés par le président pour lutter contre la pandémie de coronavirus sont invisibles."
"Dans notre département, l'eau et l'électricité gratuits sont des mots de luxe pour la population de la Nya. Le peuple Ngambaye continu à vivre dans le noir avec un manque cruel de points d'eau potable dans bons nombres de villages et quartiers du département de l'or noir", explique le maire.
Face à cette situation, le maire indique que les promesses vaines et creuses ne doivent pas tromper la vigilance de la population. À Bébédjia, "c'est le couvre-feu seul qui fait rage, avec la bavure policière et les arnaques des hommes en treillis qui se lèchent les doigts", dit-il.
Un manque de liquidités pour organiser la lutte
Le maire de la commune de Bébédjia, est entre le marteau et l'enclume. En sa qualité de premier magistrat de la commune, Maina Nobert Doumsangar peine à faire respecter les mesures barrières contre le Covid-19, faute de moyens.
Le locataire de l'hôtel de ville de Bébédjia souligne que la crise du coronavirus est "gérée comme une affaire d'État par les pro-Déby". Il déplore le rejet par le préfet de la Nya d'un bordereau proposé par sa commune, par le biais du trésorier général. Le prétexte est que le trésorier ne dispose pas d'assez de liquidités. Pourtant, il estime que la commune ne cesse d'alimenter le compte auprès du trésorier.
La patrouille pour faire respecter les mesures gouvernementales et les séances de sensibilisation initiées par la population sont en voie de disparition, à défaut de moyens. À titre d'exemple, le maire explique s'être vu opposé un refus par la préfecture pour manque de moyens suite à un besoin de 10 litres de carburant à hauteur de 5500 Francs CFA. Ce carburant devait permettre d'atteindre les périphéries dans le cadre du processus de lutte.
"Les pro-MPS de la Nya brillent par leur absence"
Devant cette problématique, le maire s'interroge en ces termes : "Où sont les pro-MPS de la Nya pendant cette crise sanitaire, loin d'une campagne électorale ?"
"Les pro-MPS de la Nya brillent par leur absence, ne serait-ce que pour sensibiliser la population sur les dangers de la pandémie. Si c'est dans le malheur qu'on doit reconnaitre les vrais amis, Emmanuel Nadingar et sa suite sont où face à la population de la Nya ? ", ajoute Maina Doumsangar Norbert.
"Aucun geste ne prouve leur inquiétude face au pire que traverse la population de la Nya. Ni discours de flatteries comme d'habitude, ni rhétorique politique. Ces militants du MPS sont devenus des sourds-muets devant une pandémie qui paralyse tout", conclut Maina Doumsangar Norbert.
Il estime que "des milliards sont débloqués pour aller en guerre contre le COVID-19" mais les provinces sont en marge. Selon le maire, "force est de constater que le département de la Nya semble être oublié dans la répartition de cette manne politique. Le président aurait oublié que la population de la Nya en a assez entendu des promesses, sans être réalisées. Ces milliards proposés par le président pour lutter contre la pandémie de coronavirus sont invisibles."
"Dans notre département, l'eau et l'électricité gratuits sont des mots de luxe pour la population de la Nya. Le peuple Ngambaye continu à vivre dans le noir avec un manque cruel de points d'eau potable dans bons nombres de villages et quartiers du département de l'or noir", explique le maire.
Face à cette situation, le maire indique que les promesses vaines et creuses ne doivent pas tromper la vigilance de la population. À Bébédjia, "c'est le couvre-feu seul qui fait rage, avec la bavure policière et les arnaques des hommes en treillis qui se lèchent les doigts", dit-il.
Un manque de liquidités pour organiser la lutte
Le maire de la commune de Bébédjia, est entre le marteau et l'enclume. En sa qualité de premier magistrat de la commune, Maina Nobert Doumsangar peine à faire respecter les mesures barrières contre le Covid-19, faute de moyens.
Le locataire de l'hôtel de ville de Bébédjia souligne que la crise du coronavirus est "gérée comme une affaire d'État par les pro-Déby". Il déplore le rejet par le préfet de la Nya d'un bordereau proposé par sa commune, par le biais du trésorier général. Le prétexte est que le trésorier ne dispose pas d'assez de liquidités. Pourtant, il estime que la commune ne cesse d'alimenter le compte auprès du trésorier.
La patrouille pour faire respecter les mesures gouvernementales et les séances de sensibilisation initiées par la population sont en voie de disparition, à défaut de moyens. À titre d'exemple, le maire explique s'être vu opposé un refus par la préfecture pour manque de moyens suite à un besoin de 10 litres de carburant à hauteur de 5500 Francs CFA. Ce carburant devait permettre d'atteindre les périphéries dans le cadre du processus de lutte.
"Les pro-MPS de la Nya brillent par leur absence"
Devant cette problématique, le maire s'interroge en ces termes : "Où sont les pro-MPS de la Nya pendant cette crise sanitaire, loin d'une campagne électorale ?"
"Les pro-MPS de la Nya brillent par leur absence, ne serait-ce que pour sensibiliser la population sur les dangers de la pandémie. Si c'est dans le malheur qu'on doit reconnaitre les vrais amis, Emmanuel Nadingar et sa suite sont où face à la population de la Nya ? ", ajoute Maina Doumsangar Norbert.
"Aucun geste ne prouve leur inquiétude face au pire que traverse la population de la Nya. Ni discours de flatteries comme d'habitude, ni rhétorique politique. Ces militants du MPS sont devenus des sourds-muets devant une pandémie qui paralyse tout", conclut Maina Doumsangar Norbert.