À la différence d'autres pays, le ministère tchadien de la Santé publique n'a pas l'autorisation de dévoiler une classification des cas de Covid-19 par quartiers ou arrondissements, encore moins les noms. Le ministre de la Santé publique, Pr. Mahamoud Youssouf Khayal, a expliqué la semaine dernière que le Conseil scientifique a interdit cela, répondant à une demande de députés à l'Assemblée nationale.
"Je suis très content quand vous me dites maintenant qu'il faut dire dans tel quartier, dans tel arrondissement, dans telle ville. Si vous voulez que je dise le nom aussi je le dis. Mais le conseil scientifique me dit : "Ah, vous n'avez pas le droit d'indexer les quartiers. Vous n'avez pas et vous n'avez pas"", a indiqué Pr. Mahamoud Youssouf Khayal.
"Mais vous êtes les représentants du peuple, si vous me dites de dire même les noms, je le dirais. Je suis à votre service, je suis qu'un ministre de la santé et le ministre de la santé doit répondre aux vœux de la population, aux vœux du peuple", a ajouté le ministre.
Selon lui, tout un quartier de N'Djamena avait été placé en quatorzaine.
Le risque de panique
"Le fait de donner des précisions sur les zones de contaminations au Covid-19 par carrés, quartiers ou arrondissements pourrait dégénérer en panique et en psychose au sein de la population", souligne une source proche de la cellule de veille et de sécurité sanitaire.
D'autres pays y voient plutôt un moyen de renforcer la sensibilisation. Par exemple, au Congo Brazzaville, les cas de Covid-19 sont recensés par quartiers et arrondissements, ce qui peut inciter à mieux respecter les mesures barrières.
Toutefois, difficile d'adapter cette stratégie au Tchad sachant que des personnes guéries du Covid-19 ont évoqué ces derniers jours, dans des témoignages à la Télévision nationale, des discriminations dans les rues et une marginalisation au sein de leur propre famille. À ce jour, il n'a pas été prouvé qu'un patient guéri pouvait être de nouveau contaminé.
"Je suis très content quand vous me dites maintenant qu'il faut dire dans tel quartier, dans tel arrondissement, dans telle ville. Si vous voulez que je dise le nom aussi je le dis. Mais le conseil scientifique me dit : "Ah, vous n'avez pas le droit d'indexer les quartiers. Vous n'avez pas et vous n'avez pas"", a indiqué Pr. Mahamoud Youssouf Khayal.
"Mais vous êtes les représentants du peuple, si vous me dites de dire même les noms, je le dirais. Je suis à votre service, je suis qu'un ministre de la santé et le ministre de la santé doit répondre aux vœux de la population, aux vœux du peuple", a ajouté le ministre.
Selon lui, tout un quartier de N'Djamena avait été placé en quatorzaine.
Le risque de panique
"Le fait de donner des précisions sur les zones de contaminations au Covid-19 par carrés, quartiers ou arrondissements pourrait dégénérer en panique et en psychose au sein de la population", souligne une source proche de la cellule de veille et de sécurité sanitaire.
D'autres pays y voient plutôt un moyen de renforcer la sensibilisation. Par exemple, au Congo Brazzaville, les cas de Covid-19 sont recensés par quartiers et arrondissements, ce qui peut inciter à mieux respecter les mesures barrières.
Toutefois, difficile d'adapter cette stratégie au Tchad sachant que des personnes guéries du Covid-19 ont évoqué ces derniers jours, dans des témoignages à la Télévision nationale, des discriminations dans les rues et une marginalisation au sein de leur propre famille. À ce jour, il n'a pas été prouvé qu'un patient guéri pouvait être de nouveau contaminé.