Ces dirigeants qui fonctionnent au hasard des excitations!
Désormais, nous contesterons aux des captifs des pratiques rétrogrades leur licence à décider de nos vies et de notre destinée.
Depuis les premières insurrections armées de Mangalmé, le fond héréditaire des pensées des seigneurs de guerre Tchadien est resté le même. Leurs actions corrosives sont entrain d’achever lentement et inévitablement ce qui reste de l’état Tchadien. Le combat que nous menions actuellement est dirigé contre les résidus des temps primitifs qui sommeillent en ces nomades armés. Notre lutte n’est pas à confondre avec la criminalité matérialisée par l’affairisme de certains individus qui s’improvisent, aujourd’hui seulement, en saveur du peuple Tchadien.
Qu'il s'agisse de bruler le Tchad ou de la prétention à construire ce pays, Mahamat Nouri s’y prête avec la même facilité. Tout dépend de comment il sera stimulé. Monsieur Nouri est un lieutenant de Habré et un seigneur de guerre connu, davantage, pour sa propension à fonctionner au hasard des excitations. Au mois de février dernier, il a concocté un mélange toxique d’errants Soudanais, de ses vieux compagnons du temps de Habré et de quelques opportunistes pour les conduire à Ndjamena. Cette entreprise s’était fait connaitre sous la « raison sociale » de Commandement Militaire Unifié (CMU). Les prédateurs composant le CMU voulaient uniquement le pouvoir. Ils n’avaient rien à présenter aux Tchadiens et ne savaient même pas qui parmi eux allait assurer la transition ou la présidence en cas de succès.
Deux semaines avant cette guerre, le 19 janvier 2008, les failles stratégiques dans le CMU m’avaient livré le prélude de l’échec des politico-militaires que j’avais nettement annoncé. Je disais : cette alliance... n’est pas une union consciente qui se donne le devoir de porter l’espoir et la dignité d'un peuple. L’échec des politico-militaires est visible à l’horizon et c'est un fait! Ce commandement militaire est une bombe à retardement qui se prépare à exploser en plein cœur de Ndjamena. Ce signalement se trouve dans les archives des sites qui ont repris l’information et disponible sur le site librafrique.com sous le titre de « Le sabre du commandement militaire unifié » (rubrique Nos Articles).
Malgré les avertissements, monsieur Nouri reste de marbre. Du 02 au 04 février 2008, il mène ses combattants à Ndjamena. Ils dansaient au son des armes en zone urbaine et aussi ils trébuchaient, ivres de violence guerrière, sur les cadavres de Tchadiens. C’est ça Mahamat Nouri. De la guerre de février 1979 à Ndjamena à celle février 2008, il est resté égal à lui-même et sans scrupule. Nous posons aujourd’hui une question : Pourquoi et contre quelle garantie doit-on lui croire ?
Forgée sur la base des lois de probabilités, l’attaque des rebelles avait lamentablement échoué. Désemparés, Nouri et ses égarés décident alors de regagner leur Soudan en maudissant, sur le chemin du retour, les boucs émissaires qu’ils s’étaient trouvés. C’est plus tard seulement que la vérité, indomptable, surgit. Monsieur Mahamat Nouri finit par avouer dans un marmonnement qu’en fait, ils ne se sont pas entendus. Ce n’est qu’une demi-vérité. Ils ne se sont pas entendus et aussi ils ne savaient pas ce qu’ils voulaient hormis le fauteuil de Deby.
En fin de compte, lesquels parmi nous ne sont pas sérieux ? Est-ce que c’est nous qui critiquons les comportements inconséquents des uns ou c’est les autres par qui les Tchadiens meurent à cause de leurs irresponsabilités et choix politiques ?
Tais-toi Joe! Deby et les messieurs de Ndjamena vont récupérer tes critiques et ce n’est pas bon pour l’unité de l’opposition. Ce n’est pas le moment de parler cette histoire-là. C’est un court résumé des nombreux courriels que m’envoient les partisans de Nouri, majoritairement frappés de cécité. Bien entendu, c’est un résumé partiel, car le reste des messages n’est pas intéressant pour les Tchadiens.
Ce ne sont que des menaces, des intimidations et des attaques dirigées contre ma personne. Je les assume pleinement et les tiens en dehors du débat. L’amalgame que les nouristes font entre mes opinions et la haine de l’ethnie gorane semble les préoccuper davantage que des vies humaines qui sont décimées quotidiennement par la faute de certains.
Bien avant cet écrit, monsieur Nouri a déjà fait changer l’appellation du Commandement Militaire Unifié en Alliance Nationale. Cette chose fictive est une dangereuse potion de seigneurs de guerre et de quelques promoteurs d’utopies, tous liés par l’instinct de la meute dont ils appartiennent. Ce sont les mêmes individus qui s’apprêtent à revenir pour commettre les mêmes erreurs. Le compagnon de Habré préfère même nous annoncer d’avance son intention à lancer une attaque militaire contre Ndjamena afin que nous dormions avec la peur de perdre nos parents et amis ou mourir nous-mêmes, tués par des enfants endoctrinés et drogués qui auraient dû être à l’école. Nous posons une question : quel est ce sauveur qui distille l’angoisse et le traumatisme à ses protégés ? Est-il vraiment utile de faire endurer encore aux ndjamenois les affres d’une guerre urbaine ? Y-a-t-il un conseiller qui veut bien apprendre à Mahamat Nouri à parler comme un homme politique mature, conséquent et réfléchi?
Les rebelles ne pourront que harceler Deby encore et encore. Deby, lui, ne pourra que les contenir pendant longtemps. Les pluies seront toujours là pour rendre possible les moments de répit et de réorganisation de chaque camp et perpétuer ainsi les tueries des tchadiens. Une boucle folle de violence, sans date de péremption, est entrain de poindre à l’horizon et il faut absolument l’éviter. Quoi faire d’autre que d’essayer des voies de solutions qui ambitionnent de regrouper tout le monde autour d’une même table pour dialoguer?
Joe Al Kongarena, librafrique.com