Tchad : Et qui cédera dans ce combat ?

Depuis bientôt cinq mois, les travailleurs et le gouvernement parlent le langage des sourds. Les services publics ont pris un coup sérieux. Mais, des deux côtés, chacun campe sur sa position et tire fort le drap. Le gouvernement, les yeux fermés fonce contre le mur et le peuple malheureux scande le slogan : « on va faire comment ? Allons seulement ».

Le développement du Tchad ne peut se faire que dans l’unité et avec le travail comme le dit notre devise : Unité Travail Progrès. Hélas, cette belle devise n’est pas traduite dans les faits. L’on veut simplement faire le progrès au Tchad sans le travail. Sinon, comment peut-on comprendre que le travail, seul moyen et chemin d’arriver au progrès, est en arrêt depuis un bon bout de temps sans que l’on bronche. Du côté du gouvernement ou des travailleurs, des efforts restent à faire. Pour l’intérêt suprême de la Nation Tchadienne, le gouvernement et les travailleurs doivent dans un élan de solidarité converger pour que cessent la grève et que les nombres des tombes fraiches diminuent au Tchad.

La solution ne viendra pas du ciel. Le gouvernement doit simplement écouter le cri de son peuple et dialoguer franchement sans complaisance avec les leaders syndicaux pour une sortie de crise aisée.

« Un pays ne se construit pas avec les tombes des héros mais, plutôt avec les vivants », dit un adage. Si c’est le cas, Idriss Déby Itno et ses acolytes qui se veulent bâtisseurs de la Nation Tchadienne doivent avoir pitié de ces hommes et de ces femmes qui sont abandonnés et qui meurent sur les lits des hôpitaux tout simplement parce que le gouvernement refuse de pays le salaire intégral aux travailleurs. C’est pitoyable pour un croyant de voir son prochain rendre l’âme alors que l’on a la possible de le maintenir aussi longtemps en vie que par un petit geste ou un petit effort : dialogue franc avec les syndicats.