
La garde à vue du journaliste Olivier Monodji, correspondant de RFI et directeur de la publication du journal "Le Pays", a été prolongée jusqu'au lundi 10 mars 2025, a rapporté samedi, RFI. Cette décision fait suite à un nouvel interrogatoire qui s'est déroulé le 8 mars dans les locaux de la police judiciaire de N'Djaména.
Arrêté le 5 mars sans notification des motifs, Olivier Monodji a été entendu pendant quatre heures par trois officiers de la police judiciaire. Bien que l'audition se soit déroulée dans une ambiance plus sereine que la précédente, il n'a toujours pas été informé des raisons de son arrestation.
L'incompréhension de l'avocat
Me Allatha Amos, l'avocat du journaliste, a exprimé son mécontentement face à cette situation. "La police judiciaire a été incapable de nous dire quelle infraction est reprochée à mon client", a-t-il déclaré à RFI, dénonçant une situation "aberrante" et "d'un autre âge". Il a annoncé qu'Olivier Monodji serait déféré devant le procureur de la République le 10 mars, qui devra justifier la prolongation de sa détention.
Appel à la libération
Me Amos a réclamé la "libération sans condition" de son client, soulignant que l'interrogatoire du 8 mars s'est déroulé dans le respect des droits de la défense.
L'UJT dénonce une "arrestation arbitraire"
L’Union des journalistes tchadiens (UJT) a exprimé sa vive inquiétude face à cette "arrestation arbitraire" et condamne cette atteinte à la liberté de la presse. Elle demande la libération immédiate d'Olivier Monodji ainsi que la restitution de son matériel de travail.