Les Nations Unies devraient aller au-delà de l'action humanitaire dans l'Est du Tchad si la communauté internationale veut stabiliser la situation dans cette région aux confins du Darfour (Soudan), a estimé jeudi le coordonnateur résident des Nations Unies et coordonnateur de l'action humanitaire pour le Tchad, Michele Falavigna.
La région est menacée de « somalisation » en raison de l'anarchie qui y règne, a-t-il estimé lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. Il a ainsi constaté qu'il n'y avait ni tribunal en état de fonctionner, ni prison digne de ce nom, dans une ville comme Abéché. M. Falavigna qui a pris ses fonctions il y a trois mois, a brossé le tableau d'une situation extrêmement précaire, même si des « motifs d'espoir » sont apparus avec le début du retour de certains réfugiés sur leurs « terres ancestrales », des hommes en majorité.
Il a noté que dans les camps de réfugiés soudanais, il y avait deux fois plus de femmes que d'hommes dans la tranche d'âge 18-59 ans, alors que la parité entre les sexes est à peu près équilibrée chez les enfants et les adolescents ainsi que parmi les vieillards. Pour M. Falavigna, l'explication tient au fait que si des hommes retournent, en effet, cultiver leurs terres, certains prennent les armes en se mettant aux ordres des seigneurs de la guerre, alors que d'autres se livrent à divers trafics.
« Nous devons offrir l'espoir d'une vie décente aux jeunes hommes et jeunes filles qui grandissent dans les camps », a-t-il dit. Autrement, ceux-ci ne resteront pas éternellement dans ces camps : ils choisissent la « voie la plus facile », celle des armes pour les premiers, des réseaux de prostitution pour les secondes.
M. Falavigna a insisté sur la situation d'insécurité qui prévaut dans la région. Les armes sont massivement disponibles et les enlèvements pour rançons courants: « Il y a un tel niveau diffus de criminalité que quiconque possède le moindre bien peut être attaqué ». Pour le Coordonnateur résident, « sans une présence importante de gens en uniforme, il est impossible de garantir la sécurité, sans même parler du développement ».
Il est à craindre que l'assistance humanitaire ne devienne impossible si l'on ne fait rien, car celle-ci est prise pour cible, particulièrement les organisations non gouvernementales (ONG), a-t-il souligné.
La région est menacée de « somalisation » en raison de l'anarchie qui y règne, a-t-il estimé lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. Il a ainsi constaté qu'il n'y avait ni tribunal en état de fonctionner, ni prison digne de ce nom, dans une ville comme Abéché. M. Falavigna qui a pris ses fonctions il y a trois mois, a brossé le tableau d'une situation extrêmement précaire, même si des « motifs d'espoir » sont apparus avec le début du retour de certains réfugiés sur leurs « terres ancestrales », des hommes en majorité.
Il a noté que dans les camps de réfugiés soudanais, il y avait deux fois plus de femmes que d'hommes dans la tranche d'âge 18-59 ans, alors que la parité entre les sexes est à peu près équilibrée chez les enfants et les adolescents ainsi que parmi les vieillards. Pour M. Falavigna, l'explication tient au fait que si des hommes retournent, en effet, cultiver leurs terres, certains prennent les armes en se mettant aux ordres des seigneurs de la guerre, alors que d'autres se livrent à divers trafics.
« Nous devons offrir l'espoir d'une vie décente aux jeunes hommes et jeunes filles qui grandissent dans les camps », a-t-il dit. Autrement, ceux-ci ne resteront pas éternellement dans ces camps : ils choisissent la « voie la plus facile », celle des armes pour les premiers, des réseaux de prostitution pour les secondes.
M. Falavigna a insisté sur la situation d'insécurité qui prévaut dans la région. Les armes sont massivement disponibles et les enlèvements pour rançons courants: « Il y a un tel niveau diffus de criminalité que quiconque possède le moindre bien peut être attaqué ». Pour le Coordonnateur résident, « sans une présence importante de gens en uniforme, il est impossible de garantir la sécurité, sans même parler du développement ».
Il est à craindre que l'assistance humanitaire ne devienne impossible si l'on ne fait rien, car celle-ci est prise pour cible, particulièrement les organisations non gouvernementales (ONG), a-t-il souligné.