Alhadj Garoundé Djarma
A l’époque les classes respectaient les normes avec des enseignants attirés disposant des matériels didactiques et les manuels scolaires en nombre relativement suffisant, aussi pour l’enseignant que pour l’élève. En outre, les enseignants étaient motivés par des salaires ou des émoluments réguliers face à un coût de la vie moins élevé. Le nombre d’élèves parfaitement maitrisé et maitrisable permettait de faire passer le message.
A cela s’ajoute les supports pédagogiques adéquats.
Il convient aussi de noter que le contenu de programmes s’adaptait aux réalités coloniales et postcoloniales qui voudraient que l’on formât des cadres subalternes à même d’exécuter servilement la politique éducative accès sur la sublimation de la politique coloniale. Il fallait doser le contenu de programmes et veiller à ce que la politique d’assimilation soit appliquée. De même, les élèves sortis de ce type d’école devenaient à faire des agents africains, des cadres idéologiquement coupés de leurs intérêts matériels et moraux ; ils ne devaient ni contester un ordre, ni remettre en cause les instructions coloniales.
A contrario, l’école de nos jours est fondée sur des connaissances académiques très poussées. Les enseignants théoriquement disposent d’un niveau universitaire élevé. Dans la pratique, ils butent à un cadre d’apprentissage inadéquat caractérisé par les facteurs suivant
Pléthorique des élèves ;
Ratio élèves maîtres très élevé ;
Carte scolaire non considérée ;
En enseignants très peu qualifiés ;
Matériels didactiques inadaptés.
De ce type d’école, ils sortent des étudiants à la tête bien pleine mais pas bien faite. Cette situation est exacerbée par l’irrégularité des salaires qu’accentuent des grèves perlées. Il s’ensuit que l’étudiant ne fini pas normalement son cursus et le cumul des étudiants sans emploi qui écument les couloirs du Ministère de la Fonction publique vient contribuer largement au découragement et au laisser-aller. Dans le pire des cas, ce phénomène se traduit dans les établissements scolaires par les manifestations de violence et son corolaire d’insécurité affectant la quiétude et la sérénité dans ces établissements.
Comme piste de solutions, l’Etat doit développer une politique éducative qui dote nos établissements :
Des enseignements qualitativement et quantitativement en nombre suffisant ;
Un salaire régulier et motivant ;
Des matériels didactiques adéquats ;
Des manuels scolaires adaptés ;
Des infrastructures scolaires respectant les normes ;
Un suivi/évaluation permanant, permettant de remédier aux lacunes constatées.
Des pistes de conclusions générales
Comme on le constate, l’école d’hier comporte des atouts et des inconvénients comme l’est celle d’aujourd’hui. Autant l’école d’hier répondait parfaitement aux réalité. Il ya trois choses à faire pour améliorer la situation de l’école :
En attendant la formation des professeurs tchadiens en nombre suffisant, il faut signer des contrats avec les professeurs ressortissants des pays comme le Cameroun, le Congo Brazza, le Bénin, le Soudan, la Tunisie et l’Egypte pour pallier à la situation actuelle comme l’avait fait en son temps le Président Tombalbaye. Celui-ci a fait venir des professeurs des collèges et des lycées des plusieurs pays même du Sénégal.
Créer plusieurs écoles normales supérieures qui vont prendre en charge la formation des professeurs des collèges et lycées du pays (Bongor, Sarh, Abéché, Moundou, Mongo, Laï, Doba, Faya, Moussoro etc.)
Il faut valoriser la fonction enseignante en créant des conditions matérielles et financières indispensables susceptibles d’assurer une vie digne à l’enseignant par un statut spécial. Au lieu de concentrer l’ISSED à N’Djaména, il est nécessaire de décentraliser cette institution.
Le Ministère de l’Education Nationale et de celui de l’Enseignement Supérieur qui sont les premiers concernés doivent pour parvenir à la réalisation de ces établissements, parce que les écoles normales supérieures sont gérées par l’enseignement supérieur mais les cadres qu’elles forment servent à l’éducation Nationale.