Dans la région du Mayo-Kebbi Ouest, les écoles des villages font face à des défis multiples qui entravent la qualité de l'éducation. Ces problèmes touchent particulièrement l'enseignement de base dans les zones reculées.
Les écoles sont souvent construites en paille ou en tiges de mil, servant de salles de classe temporaires. Ces constructions précaires sont soumises à des conditions climatiques difficiles. Les premières tornades et les pluies peuvent endommager ou détruire ces structures, rendant les classes inutilisables. La rentrée scolaire dépend de la récolte, car les tiges de mil sont utilisées pour construire les hangars.
Ces conditions difficiles entraînent des conséquences notables sur l'éducation. Les activités champêtres prennent souvent le pas sur l'éducation, avec des cours reprenant avec un ou deux mois de retard. Les cours prennent fin avant la date prévue, affectant la continuité de l'apprentissage.
Le manque de manuels scolaires et de matériels adéquats est également critique. Les élèves se retrouvent sans ressources suffisantes pour suivre les leçons, ce qui contribue à un faible niveau d'éducation. De nombreux centres ne disposent pas de points d'eau, rendant difficile l'hydratation des élèves pendant les heures de classe.
La cotisation des parents d'élèves constitue une source de revenus pour les écoles, mais cela peut créer des tensions. Les enseignants peuvent se disputer cette somme, chacun gardant une part pour lui-même, ce qui nuit à la gestion des ressources.
Face à ces défis, le Ministère de l'Éducation Nationale est appelé à mener des investigations pour comprendre la réalité de l'éducation dans les campagnes. Il est crucial de prendre des mesures qui permettront aux enfants des paysans de bénéficier d'une éducation de qualité, en améliorant les infrastructures et en fournissant les ressources nécessaires.