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ANALYSE

Tchad : La vie chère, un défi persistant qui exacerbe les tensions sociales


Alwihda Info | Par Idriss Abdelkerim - 16 Mars 2025


La flambée des prix des produits de première nécessité au Tchad continue de susciter des inquiétudes croissantes au sein de la population. Malgré les efforts du gouvernement pour atténuer les effets de l'inflation, les mesures prises peinent à se traduire par une baisse effective des prix sur le terrain.



La hausse vertigineuse du coût de la vie au Tchad suscite frustrations et inquiétudes parmi les citoyens, alors que les efforts du gouvernement pour contenir la crise semblent se heurter à la résistance des commerçants.

 

Face à une inflation galopante affectant les produits de base, le gouvernement tchadien a récemment annoncé des mesures pour réduire les prix. Cependant, sur le terrain, ces directives peinent à être respectées. Les commerçants invoquent des contraintes économiques pour justifier leur refus d’appliquer les baisses de prix, renforçant ainsi le sentiment d’impuissance des ménages.
Le ministre du commerce et de l’industrie, Monsieur Guibolo Fanga Mathieu, a évoqué la complexité de la situation lors d’une déclaration publique :
« La cherté de vie n’est pas seulement au Tchad, mais c’est à travers le monde entier. Nous ne pouvons pas simplement à N’Djamena dire qu’il faut arrêter le prix à tel montant. »
Il a souligné que le gouvernement a accordé des exonérations de droits et de taxes sur certains produits d’importation, tout en insistant sur la nécessité d’investir dans la production locale.

 

Ces propos ont suscité des réactions mitigées. Certains citoyens y voient une reconnaissance de l’urgence de la crise, tandis que d’autres estiment que ces paroles n’offrent pas de solutions concrètes aux problèmes immédiats des ménages.
 
Les commerçants affirment que la structure économique actuelle ne leur permet pas de réduire les prix sans subir de lourdes pertes. Un commerçant d’un grand marché de N’Djamena a déclaré :
« Si nous appliquons les baisses de prix imposées, nous risquons de fermer boutique. Le gouvernement doit faire plus pour faciliter l’approvisionnement et réduire les taxes. »
Cette position exacerbe le mécontentement des consommateurs, qui estiment que les commerçants profitent parfois de la situation pour augmenter les prix de manière injustifiée.

 

La crise de la vie chère est devenue insoutenable pour la population. Les familles peinent à joindre les deux bouts et doivent réduire leurs dépenses alimentaires, scolaires ou médicales. Une mère de famille a partagé son désespoir :
« Nous souffrons au quotidien. Tout est devenu cher : la farine, l’huile, même les légumes. Le gouvernement doit trouver une solution rapidement. »

 

Dans sa déclaration, le ministre Guibolo Fanga Mathieu a également mis l’accent sur la nécessité d’investir dans la production locale pour répondre à long terme à la flambée des prix. Cette stratégie vise à réduire la dépendance aux importations et à renforcer la souveraineté économique du pays, mais sa mise en œuvre nécessitera des investissements massifs et une planification rigoureuse.

 

En attendant, les Tchadiens espèrent des mesures immédiates pour alléger leur fardeau. Parmi les options envisagées, certains proposent :
  • Une meilleure régulation des prix
  • Un contrôle renforcé des pratiques commerciales
  • Des subventions pour les produits de première nécessité
Alors que la crise continue de peser sur les ménages, le gouvernement et les commerçants sont désormais sous pression pour trouver un terrain d’entente et redonner un peu de souffle aux citoyens pris dans l’étau de la vie chère.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)