N'DJAMENA (Alwihda Info) - Le ministère de la Santé publique ne semble pas être en mesure d'établir un bon programme pour l'utilisation de son budget et de définir ses priorités. A cet effet, l'Organisation mondiale de la Santé a dépêché plusieurs experts ayant aboutit avant-hier à la signature d'une convention de budget-programme pour la période 2014-2015. Le budget du ministère s'élève à un peu plus de cinq milliards de Francs CFA.
Le chef de l'Etat avait instauré depuis l'an dernier une réunion mensuelle sur la santé, chaque mois. Depuis les derniers remaniements du gouvernement, cette dernière semble abandonnée.
Le chef de l'Etat avait instauré depuis l'an dernier une réunion mensuelle sur la santé, chaque mois. Depuis les derniers remaniements du gouvernement, cette dernière semble abandonnée.
La période 2013-2014, catastrophique pour le ministère
En janvier 2013, une campagne de vaccination tournait au drame, paralysant et tuant des enfants sans faire réagir le gouvernement ni même le ministère de la santé. Le ministère avait tenté d’étouffer l'affaire en demandant aux parents de se taire. Ailleurs, une telle affaire aurait fait tomber des têtes.
En 2010, un des hôpitaux de la place avait notifié à une femme qu'elle souffrait de cancer de sein. Elle s'est faite évacuée par sa famille au Soudan, qu'elle n'était la surprise ! La femme ne souffrait que de typhoïde. Interrogé par un journal de la place, le ministre de la santé n'a pas voulu commenter et l'hôpital a refusé d'ouvrir une enquête.
En 2010, un des hôpitaux de la place avait notifié à une femme qu'elle souffrait de cancer de sein. Elle s'est faite évacuée par sa famille au Soudan, qu'elle n'était la surprise ! La femme ne souffrait que de typhoïde. Interrogé par un journal de la place, le ministre de la santé n'a pas voulu commenter et l'hôpital a refusé d'ouvrir une enquête.
Des multiples trafics
En décembre dernier, les forces de l'ordre chargés de la lutte contre le trafic et la consommation de produits dangereux, des drogues, faux billets et faux crédits de communication ont interceptés 18 sacs remplis de drogues, 29 cartons de Tramadol (Tramol) et 11 cartons d’autres produits pharmaceutiques contrefaits. Le service d'hygiène de l'Hôpital général de référence nationale avait immédiatement été chargé de brûler ces substances illicites.
Un peu plut tôt, deux kilogrammes de cocaïne ont été saisi à l'aéroport de N'Djamena. Des agents du ministère de la Santé publique seraient impliqués dans ce trafic de drogues. Mais ce n'est pas tout, deux semaines avant cet incident, 73 kilogrammes de cannabis ont été saisi dans une ambulance.
Un détournement de près d'un million de dollars
Les soupçons sont portés contre le ministère de la Santé Publique, accusé d'abriter un vaste réseau de trafiquants de drogues. Par ailleurs, ce même ministère est accusé d'avoir détourné près d'un million de dollars, des sommes destinés à l'achat de médicaments et à la prise en charge de la gratuité des soins.
Des médicaments destinés aux soins gratuits sont vendus au marché noir et des budgets destinés à la lutte contre le paludisme sont inconsciemment détournés. Difficile de comprendre ces corrompus sans foi, ni loi, qui, au lieu de contribuer à la lutte contre le paludisme, précipitent la mort des malades. Pour combattre la corruption, il faut prévoir une loi plus dissuasive.