Tchad: Le ministre de la sécurité reprend la situation en main

Après l’arrestation du SGP, Mahamat Saleh Annadif, les rumeurs se sont emparées de la rue pour spéculer sur le sort de plusieurs hauts responsables notamment Ahmat Mahamat Bachir, l’ancien ministre de l’intérieur. D’aucuns ont évoqué la confiscation de son passeport voire son arrestation et son transfert à Moussoro! Pendant trois jours, après l’arrestation de Annadif, le téléphone de Bachir a cessé de sonner. Il était injoignable et cela a alimenté la rumeur sur son arrestation. Surprenant, la rumeur est alimentée par des hauts responsables qui disent disposer des sources certaines! Alors que pour Bachir, c’était - peut être - une simple mesure de précaution d’éteindre son portable. Il s’agit tout simplement d’éviter de se mêler ou de commenter le dossier Annadif. L’homme est revenu en force lorsqu’un décret présidentiel le nomme, un vendredi, ministre de la sécurité. La nouvelle a surpris ses détracteurs qui souhaitent le voir sous les verrous. Mais pour les citoyens ordinaires, ils se disent plutôt satisfaits de cette nouvelle qui tombe à point nommé.
Dans la ville de N’djamena et ses environs, on constate ces dernières semaines une sorte d’insécurité galopante. Dès 19 heures, des voyous imposent leur loi à tel point qu’on se méfie de tout ce qui bouge. Impossible de s’aventurer en moto en dehors des rues principales. Une question vient à l’esprit des citoyens: Qui sont les fouteurs des troubles et d’où viennent t-ils?  Difficile de répondre à cette question mais d’aucuns estiment qu’une partie de revenants de la Libye dépourvus de toute assistance puis les démobilisés de l’armée, seraient à l’origine de cette insécurité. 
Malgré une campagne de dénigrement orchestrée contre lui par ses détracteurs, il faut dire que Bachir a acquis une popularité en matière de sécurité. En moins d’un mois de sa nomination, une amélioration sécuritaire est constatée dans la ville de N'djamena. Plusieurs criminels y compris de policiers accusés de corruption sont arrêtés. Les citoyens semblent satisfaits de cette nomination et attendent beaucoup de Bachir et aussi de Abdilahi Georges, le nouveau DG de la police, pour éradiquer ce phénomène d’insécurité.  Les deux ont du pain sur la planche.  
M. Brahim