Le 7 mars 2025, le collectif des avocats représentant Zakaria Hassan Tabit et d'autres parties a tenu une conférence de presse pour dénoncer ce qu'ils qualifient de grave injustice perpétrée par la Cour suprême du Tchad.
Contexte de l'Affaire
En août 2024, une affaire marquante avait secoué les cadres du MPS (Mouvement Patriotique du Salut) et la province du Ouaddaï. La Cour suprême avait décidé de dessaisir le parquet d'instance d'Abéché au profit de celui de N'Djamena. Suite à un procès au tribunal de grande instance, plusieurs prévenus avaient été condamnés pour association de malfaiteurs, tentative d'extorsion et complicité.
Après les appels interjetés par toutes les parties, la Cour d'appel de N'Djamena avait rendu un arrêt en novembre 2024 (numéro 076/11/2024). Cependant, le 12 février 2025, la Cour suprême a annulé cet arrêt dans une composition jugée inhabituelle, présidée par le président de la Cour suprême lui-même.
Réactions des Avocats
Cette décision controversée a été vivement critiquée par les avocats, qui ont noté que l'annulation de l'arrêt correctionnel a également mis les dépens à la charge du Trésor public. Lors de la conférence de presse, les avocats ont exprimé leur inquiétude quant à la transparence et à l'intégrité du système judiciaire.
Ils ont appelé à une vigilance accrue et ont réclamé une transparence totale dans le traitement de ce dossier. Les avocats insistent sur la nécessité de rétablir la confiance dans le système judiciaire tchadien et de garantir une justice équitable et impartiale pour toutes les parties impliquées.