Les leaders syndicaux reçus par le chef de l'Etat, Idriss Déby. Crédits photos : Présidence de la République.
N'DJAMENA (Tchad) - Une journée "ville morte" à N'Djamena ou encore une conférence de presse à Paris, les ambitions syndicales se sont terminées en queue de poisson. Informés de l'audience avec le chef de l'Etat quelques heures à l'avance, les responsables de cinq syndicats ont répondu présents.
L'audience a inhabituellement durée deux heures, soit quatre fois plus que le temps accordé à un ambassadeur, un responsable ou une délégation étrangère. C'est dire que le gouvernement accorde une importance particulière à ce dossier mais reste ferme sur sa position. Soixante-dix mille fonctionnaires, au détriment de douze millions de tchadiens. En bref, il faut penser à tout le monde et pas seulement à une élite représentant...0,5% de la population. En tout cas ce que pense le gouvernement tchadien.
Les genoux fléchis pour les salutations, les syndicats prennent placent. L'ambiance est plutôt détendue car c'est la loi du silence. Eh oui, bizarrement au Palais présidentiel, les hôtes ont les deux lèvres qui se soudent entre elles. La climatisation est trop forte ? Ainsi, il ne suffit pas d'attaquer à travers des communiqués, point de presse, mot d'ordre ou via les médias. Il faut argumenter valablement pour défendre le dossier et éviter de tourner en rond car ce sont soixante-dix mille familles qui sont dans l'impasse notamment avec les fêtes de fin d'années. Pour la première fois, les syndicats reconnaissent êtres sortis de leur "cadre légal de revendication". Qui dit légal, dit aussi illégal ; L'option des poursuites judiciaires est envisageable, mais vu l’apaisement d'aujourd'hui, ils doivent [les syndicats] s'estimer heureux, nous confie un proche du chef de l'Etat, ayant requis l’anonymat.
Le huit-clos qui a également réunit le chef du gouvernement et le ministre SGG a finalement abouti à des excuses de la part des syndicats rapporte Samir Adam Annour, au nom du gouvernement et en intérim du ministre de la Fonction Publique, absent.
Après onze semaines de grève pour une augmentation des salaires, «l’Union des Syndicats du Tchad a reconnu être sortie de son cadre légal de revendication et a présenté ses excuses au Chef de l’Etat». Bien que la demande des syndicats est légitime, cette revendication devrait plutôt être substituée par un plan d'action efficace pour baisser la cherté de la vie, de quoi faire profiter tout le monde.
S'agissant de la cherté de la vie, les syndicats semblent être les seuls à pouvoir être entendus face à l'inaction du gouvernement.
Adoum Koulou Niké : Sottise, avec vos grèves que vous encouragiez chaque jour, vous avez arrêté l’économie du pays. Actuellement, rien ne va. C’est à cause de vos commentaires non fondés que vous faites porter ce fardeau aux paisibles populations. Même vous si vous avez eu l’occasion d’avoir dix millions (FCFA), vous allez prendre. Cessez d’insulter les gens pour rien, en politique on n’a pas besoin de parler de cinéma, de faux diplômes…ce qui nous intéresse c’est la gestion du pays et la souffrance des concitoyens. (Commentaire repris d'une page Facebook).
S'agissant de la cherté de la vie, les syndicats semblent être les seuls à pouvoir être entendus face à l'inaction du gouvernement.
Adoum Koulou Niké : Sottise, avec vos grèves que vous encouragiez chaque jour, vous avez arrêté l’économie du pays. Actuellement, rien ne va. C’est à cause de vos commentaires non fondés que vous faites porter ce fardeau aux paisibles populations. Même vous si vous avez eu l’occasion d’avoir dix millions (FCFA), vous allez prendre. Cessez d’insulter les gens pour rien, en politique on n’a pas besoin de parler de cinéma, de faux diplômes…ce qui nous intéresse c’est la gestion du pays et la souffrance des concitoyens. (Commentaire repris d'une page Facebook).
On apprend également que les deux parties se réuniront à nouveau dans quelques jours. Du côté du gouvernement, on souffle le vendredi prochain, mais pas nécessairement autour du chef de l'Etat.