Vue d'une allée du camp d'Aboutengue dans l'est du Tchad, qui accueille plus de 45 000 réfugiés soudanais. 2024. © Laora Vigourt/MSF
Depuis le début de la guerre au Soudan en avril 2023, plus de 500 000 personnes se sont réfugiées dans l'est du Tchad. Ces réfugiés font face à des conditions de vie difficiles, avec un accès limité à une nourriture adéquate et en quantité suffisante. Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) s'inquiètent particulièrement des impacts de ces privations sur la santé des enfants réfugiés.
Situation dans les Camps
Les réfugiés sont principalement regroupés dans des camps situés le long de la frontière avec le Soudan, notamment entre les villes d'Abéché et d'Adré. Le camp d’Aboutengue accueille environ 44 500 réfugiés, dont une majorité de femmes et d'enfants, tous confrontés à une forte réduction des rations alimentaires et à des conditions de vie précaires.
Jimiya, une réfugiée arrivée à Aboutengue en juillet 2023, témoigne : « Au début, on nous donnait suffisamment de nourriture, mais les rations ont diminué. Récemment, nous n’avons reçu que du sorgho et de l’huile, qui sont difficiles à cuisiner seuls. Nous n’avons pas assez pour subvenir aux besoins de notre famille, surtout pour nos enfants. »
Diminution des Rations et Incertitude de Financement
Depuis février 2024, les rations alimentaires ont diminué progressivement, exacerbées par l'incertitude concernant le financement de l'aide humanitaire, entraînant des perturbations dans les approvisionnements.
Danielle Borges, coordinatrice d’urgence pour MSF dans l'est du Tchad, souligne : « Dans le camp d’Aboutengue, nous traitons chaque mois des centaines d’enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée ou sévère. Nous craignons que la situation ne s’aggrave si les pénuries alimentaires persistent. »
Dépendance à l'Aide Humanitaire
La situation est particulièrement critique dans les zones reculées, où les réfugiés ont peu de moyens de subsistance. Cela les rend encore plus dépendants de l'aide humanitaire. Les femmes, par exemple, doivent parcourir de longues distances pour ramasser du bois de chauffage, leur principale source de revenus.
Aziza, réfugiée et mère de sept enfants, raconte : « Parfois, des personnes nous menacent en disant que nous n’avons pas le droit de ramasser du bois. Certaines d’entre nous ont même été battues. »
Un fagot de bois se vend entre 1 et 3 euros sur les marchés informels qui se sont développés autour du camp, mais ces activités sont dangereuses.
Situation à Metché et Appel à l'Aide
À Metché, à deux heures d’Adré, la situation est tout aussi alarmante, avec de nombreux réfugiés survivant avec un seul repas par jour. Bien que des distributions de nourriture aient eu lieu, les apports nutritionnels sont insuffisants.
Danielle Borges déclare : « le sentiment dominant est que cette crise est négligée par les principaux donateurs. Sans un soutien immédiat et conséquent, nous risquons de connaître une détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans cette région. »
La situation des réfugiés soudanais dans l'est du Tchad est critique, marquée par des pénuries alimentaires récurrentes et des conditions de vie difficiles. Un soutien urgent de la communauté internationale est nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire.
Situation dans les Camps
Les réfugiés sont principalement regroupés dans des camps situés le long de la frontière avec le Soudan, notamment entre les villes d'Abéché et d'Adré. Le camp d’Aboutengue accueille environ 44 500 réfugiés, dont une majorité de femmes et d'enfants, tous confrontés à une forte réduction des rations alimentaires et à des conditions de vie précaires.
Jimiya, une réfugiée arrivée à Aboutengue en juillet 2023, témoigne : « Au début, on nous donnait suffisamment de nourriture, mais les rations ont diminué. Récemment, nous n’avons reçu que du sorgho et de l’huile, qui sont difficiles à cuisiner seuls. Nous n’avons pas assez pour subvenir aux besoins de notre famille, surtout pour nos enfants. »
Diminution des Rations et Incertitude de Financement
Depuis février 2024, les rations alimentaires ont diminué progressivement, exacerbées par l'incertitude concernant le financement de l'aide humanitaire, entraînant des perturbations dans les approvisionnements.
Danielle Borges, coordinatrice d’urgence pour MSF dans l'est du Tchad, souligne : « Dans le camp d’Aboutengue, nous traitons chaque mois des centaines d’enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée ou sévère. Nous craignons que la situation ne s’aggrave si les pénuries alimentaires persistent. »
Dépendance à l'Aide Humanitaire
La situation est particulièrement critique dans les zones reculées, où les réfugiés ont peu de moyens de subsistance. Cela les rend encore plus dépendants de l'aide humanitaire. Les femmes, par exemple, doivent parcourir de longues distances pour ramasser du bois de chauffage, leur principale source de revenus.
Aziza, réfugiée et mère de sept enfants, raconte : « Parfois, des personnes nous menacent en disant que nous n’avons pas le droit de ramasser du bois. Certaines d’entre nous ont même été battues. »
Un fagot de bois se vend entre 1 et 3 euros sur les marchés informels qui se sont développés autour du camp, mais ces activités sont dangereuses.
Situation à Metché et Appel à l'Aide
À Metché, à deux heures d’Adré, la situation est tout aussi alarmante, avec de nombreux réfugiés survivant avec un seul repas par jour. Bien que des distributions de nourriture aient eu lieu, les apports nutritionnels sont insuffisants.
Danielle Borges déclare : « le sentiment dominant est que cette crise est négligée par les principaux donateurs. Sans un soutien immédiat et conséquent, nous risquons de connaître une détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans cette région. »
La situation des réfugiés soudanais dans l'est du Tchad est critique, marquée par des pénuries alimentaires récurrentes et des conditions de vie difficiles. Un soutien urgent de la communauté internationale est nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire.