ANALYSE

Tchad : Mahamat Idriss Déby va-t-il céder le pouvoir ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 30 Juillet 2022


À l'allure où vont les choses, il y a plus d'inquiétude que de sérieux. Car Mahamat fait face aux "renards" de la politique. Pour l'heure, le mandat de la transition tire à sa fin. Malheureusement, le doute sur la succession du pouvoir plane au dessus de la tête de tous. Même si, jusqu'à présent tout évolue comme prévu dans l'agenda du gouvernement de la transition. La confiance n'exclut pas la méfiance.


Hérité d'un pouvoir militaire-dictatorial, la Communauté Internationale, derrière la stabilité de façade, a légitimé la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby après le décès de son père au front. Et ce pour une durée de 18 mois afin d'organiser un dialogue national exclusif débouchant sur une nouvelle Constitution, tout en organisant une élection libre et transparente que le Tchad n'a pas connu depuis l'annonce de sa souveraineté.

Plus religieux que son père, Mahamat tend la main aux groupes politico-militaires afin qu'aucun tchadien ne soit exclut du concert de la paix. Pourtant, c'est la première erreur car entre la transition et ces rebelles, nul n'est légitime. C'est pourquoi cette assise à Doha n'est qu'une réunion de ceux qui défendent leur intérêt par la voie des armes. Même si le grand vent de la réconciliation nationale continu de souffler au Tchad.

Mahamat Idriss Déby peine à trouver une stratégie de porte de sortie. Toutefois, il détient la clé de l'enfer et du paradis pour le destin du peuple. S'il ouvre la mauvaise porte, bonjour les dégâts. Pour l'heure, l'agenda "Itnocratie" n'est pas dévoilé, mais les postes clés de cette transition sont entre les mains du fils et des fidèles du parti MPS.

La date de cette grande rencontre est déjà connue, les préparatifs vont bon train, le peuple a les yeux ouverts et les oreilles tendues. C'est pourquoi Mahamat Idriss Déby n'a pas droit à l'erreur. Même si son père a géré le Tchad avec une méthode de 30 ans, la génération actuelle n'a pas peur de la mort. La paix a un prix, Mahamat doit sortir comme un héros couronné par les tchadiens. Si non l'histoire sera écrite à l'inverse sur son front.

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