LE RÈGNE DE L'INTOX
Si les analystes les plus chevronnés se sont perdus en conjecture en voulant expliquer la longévité du règne d'Idriss Deby au pouvoir, certains observateurs nationaux ont depuis longtemps perçu le rôle central que jouent l’intox, les méthodes de diversion, la parfaite connaissance de la mentalité tchadienne, les manipulations de toutes sortes etc, dans son système de gouvernance.
En effet, comment expliquer que les propos tenus au Mayo Kebbi par Saleh Kebzabo puissent faire l'objet d'une telle levée de bouclier ? Il est évident que les inepties et les déclarations nauséabondes et irresponsables tenues par Idriss Deby lui-même, lors de sa campagne déguisée à travers le pays, sont de très loin plus graves et plus dangereuses pour la cohésion sociale.
Parce que c'est Kebzabo qui a dit cela, on crie « haro sur le baudet ». Mais quel crime a t-il commis en demandant aux victimes des tueries de s'armer de bâtons de sifflets et d'agir en groupes pour contrer les assaillants, de s'organiser pour se défendre parce que l'Etat ne le fait pas ? Kebzabo n'avait pas distribué des armes à feu ou des coupes-coupes que je sache !
Au regard de la dimension donnée à ces propos, un observateur avisé de la scène politique tchadienne aurait prédit que Deby prépare un autre mauvais coup et cette affaire Kebzabo qui n'en est pas une, servira de paravent et de divertissement pour l'opinion publique tchadienne pendant l'exécution de ce mauvais coup. Il suffit pour cela de suivre le cheminement de cette affaire créée de toutes pièces : ce scénario est exécuté sans vergogne par deux des principaux obligés d'Idriss Deby.
Le ministre de la Justice, un garçon de course attitré de la Première dame et l'homme des basses besognes du dictateur adresse une correspondance au président de l'Assemblée nationale, un autre individu dont la capacité à avaler les couleuvres restent les seuls gages de sa longévité au perchoir.
Cette correspondance qui demande la levée de l'immunité parlementaire du député Kebzabo, en vue des prochaines poursuites judiciaires et dont le contenu est censé rester secret jusqu'à son examen par les députés est astucieusement balancée au public. Ce qui a enflammé la toile comme il fallait s'y attendre et ce feuilleton sera savamment entretenu pendant longtemps, le temps pour Deby de poser un acte grave dans le sens du maintien de sa position dominante dans le déroulement du processus électoral à venir ; ceci évidemment lui permettra au passage d'affaiblir son concurrent le plus dangereux.
Ne nous demandez pas ce que Deby prépare comme une autre énormité ; nous ne le savons pas, mais l’expérience que nous avons du personnage et les scenarios qu'il a l'habitude de monter, sont tellement connus que nous pouvons par avance en deviner le mode opératoire.
Parce que Deby n'a confiance en personne et même pas à son dispositif de fraude déjà en place et pourtant difficilement démontable ; il lui faut obtenir également l'élimination de certaines personnes comme le leader des Transformateurs et l'affaiblissement de certains concurrents comme le président de l'UNDR. Pour penser être tranquille.
Si les analystes les plus chevronnés se sont perdus en conjecture en voulant expliquer la longévité du règne d'Idriss Deby au pouvoir, certains observateurs nationaux ont depuis longtemps perçu le rôle central que jouent l’intox, les méthodes de diversion, la parfaite connaissance de la mentalité tchadienne, les manipulations de toutes sortes etc, dans son système de gouvernance.
En effet, comment expliquer que les propos tenus au Mayo Kebbi par Saleh Kebzabo puissent faire l'objet d'une telle levée de bouclier ? Il est évident que les inepties et les déclarations nauséabondes et irresponsables tenues par Idriss Deby lui-même, lors de sa campagne déguisée à travers le pays, sont de très loin plus graves et plus dangereuses pour la cohésion sociale.
Parce que c'est Kebzabo qui a dit cela, on crie « haro sur le baudet ». Mais quel crime a t-il commis en demandant aux victimes des tueries de s'armer de bâtons de sifflets et d'agir en groupes pour contrer les assaillants, de s'organiser pour se défendre parce que l'Etat ne le fait pas ? Kebzabo n'avait pas distribué des armes à feu ou des coupes-coupes que je sache !
Au regard de la dimension donnée à ces propos, un observateur avisé de la scène politique tchadienne aurait prédit que Deby prépare un autre mauvais coup et cette affaire Kebzabo qui n'en est pas une, servira de paravent et de divertissement pour l'opinion publique tchadienne pendant l'exécution de ce mauvais coup. Il suffit pour cela de suivre le cheminement de cette affaire créée de toutes pièces : ce scénario est exécuté sans vergogne par deux des principaux obligés d'Idriss Deby.
Le ministre de la Justice, un garçon de course attitré de la Première dame et l'homme des basses besognes du dictateur adresse une correspondance au président de l'Assemblée nationale, un autre individu dont la capacité à avaler les couleuvres restent les seuls gages de sa longévité au perchoir.
Cette correspondance qui demande la levée de l'immunité parlementaire du député Kebzabo, en vue des prochaines poursuites judiciaires et dont le contenu est censé rester secret jusqu'à son examen par les députés est astucieusement balancée au public. Ce qui a enflammé la toile comme il fallait s'y attendre et ce feuilleton sera savamment entretenu pendant longtemps, le temps pour Deby de poser un acte grave dans le sens du maintien de sa position dominante dans le déroulement du processus électoral à venir ; ceci évidemment lui permettra au passage d'affaiblir son concurrent le plus dangereux.
Ne nous demandez pas ce que Deby prépare comme une autre énormité ; nous ne le savons pas, mais l’expérience que nous avons du personnage et les scenarios qu'il a l'habitude de monter, sont tellement connus que nous pouvons par avance en deviner le mode opératoire.
Parce que Deby n'a confiance en personne et même pas à son dispositif de fraude déjà en place et pourtant difficilement démontable ; il lui faut obtenir également l'élimination de certaines personnes comme le leader des Transformateurs et l'affaiblissement de certains concurrents comme le président de l'UNDR. Pour penser être tranquille.