Me Koudé Mbaïnaissem fait des révélations sur la justice tchadienne. © Alwihda Info
N'DJAMENA (Alwihda Info) - Président de l’Association Tchadienne la Libre Parole à la Jeunesse (ATLP), par ailleurs avocat au barreau du Tchad, Me Koudé Mbainaissem a organisé une conférence de presse ce vendredi 28 mars 2014 à la Maison des Médias du Tchad pour dénoncer les maux qui minent l’appareil judiciaire du pays, qui est de toute manière dans le coma. Selon lui, la procédure judiciaire pour les garde-à-vue, la nomination des magistrats dans les postes de responsabilité, la lenteur dans le traitement des dossiers des justiciables, le recyclage des magistrats, le bilinguisme dans le milieu judiciaire, la présence de l’exécutif derrière la décision rendue des magistrats de siège et la politisation des postes judiciaire sont des microbes qui ont gravement infecté la justice tchadienne.
Me Koudé révèle qu’au Tchad, certains magistrats se comportent comme des intouchables et ils le prouvent parce que l’exécutif les utilise. Ceux-ci, en principe, selon les règlements qui régissent leur métier, ne doivent pas recevoir des injonctions de quelque nature que ça soit, malheureusement, on voit le contraire. Cette attitude de certains magistrats cause de préjudice aux paisibles citoyens…
Le président de l’ATLP de poursuivre, un magistrat, lorsqu’il est nommé à un poste, il n’a pas à remercier le pouvoir exécutif. Il doit être jaloux de sa dignité, de son honneur et de sa conscience devant les lois. Or, rares sont ceux qui respectent les règles qui régissent le métier. Ces derniers sont le plus souvent écartés et envoyés en province en guise de punition juste parce qu’ils ne veulent pas aller en marge de leurs consciences professionnelles. La nomination des magistrats est hautement politique au Tchad. Tous les jeux qui se passent dans l’appareil judiciaire au Tchad sont politiques. C’est la désolation, conclut l’avocat Me Koudé Mbainaissem.