Depuis quelques jours, plusieurs agents de nettoyage et surtout des femmes ont été recrutés pour rendre la ville propre. Plusieurs avenues de la capitale sont balayées quotidiennement par ces femmes vêtues de tenues spéciales.
Armés de pelles, de râteaux et de balais, ils se mettent au travail chaque matin, pour gagner le pain de leurs enfants.
L’idée de la salubrité de la capitale tchadienne, future ville vitrine de l’Afrique centrale doit être hautement soutenue, mais il est aussi impératif de faire une analyse, afin de comprendre le nerf du problème.
Toute la ville n’est pas bitumée, et tous les engins roulent quelque part dans la boue, surtout en cette saison pluvieuse, avant d’emprunter une route bitumée. C’est ainsi que la poussière trouve sa base sur ces routes goudronnées.
Un cercle vicieux peut-on dire par rapport aux travaux abattus par ces nouveaux ouvriers de la mairie qui ne cessent de nettoyer les avenues toujours poussiéreuses. La circulation prend aussi un coup par la présence massive des travailleurs.
Ces efforts non escomptés qui ne touchent pas certaines artères de la ville, sont considérés comme des efforts stériles, car ce sont des travaux sans fin qui n’aboutissent qu’à vider la caisse de la municipalité.
On est en droit de se demander, qu’adviendra-t-il de nos avenues sans la présence de ces balayeurs ?
L’éditorial de la Rédaction