Par Djimet Wiché Wahili, Le Progrès
Le Groupement Mobile d'intervention de la Police (GMIP) et les agents de la Police municipale ont démantelé, dans la matinée de ce samedi 12 juillet 2014 les étals installés, anarchiquement, dans le Marché central de N'Djamena. A l'origine, un groupe de manifestants a assiégé la direction du marché central de N'Djamena, à la suite d'un démêlé parti d'une altercation entre deux agents de la Police municipale et un vendeur ambulant.
Les témoins décrivent, ce samedi 12 juillet, au Marché central de N'Djaména, que, deux agents de la Police municipale apostrophent un vendeur ambulant et lui imposent de payer une taxe que le marchand juge illégale. Une vive dispute s'installe. Les commerçants et autres passants réagissent. Un autre agent de la Police municipale, venu en rescousse, dégaine son gaz lacrymogène et pulvérise, à trois reprises, la foule.
L'air devient irrespirable. Tout le monde cherche à se mettre à l'abri. Mécontents d'être arrosés de gaz alors qu'ils sont en ramadan, les commerçants assiègent la direction du Marché central. Les éléments du GMIP s'interposent. De la bousculade, le chef d'unité de la Police municipale s'en sort avec une blessure à la main. Un commerçant, présumé avoir causé cette blessure, est arrêté. Les commerçants s'attroupent devant la porte de la direction du Marché central, qu'ils menacent de saccager. La tension monte, mais la présence des éléments du GMIP dissuadent les manifestants. "On ne verra plus des agents de la police municipale à l'intérieur du marché nous harceler et créer des problèmes", lancent, tour à tour, quelques manifestants.
Après une médiation, les commerçants obtiennent la libération de leur collègue arrêté par les agents de la Police municipale. Aussitôt après, sous la supervision du directeur du Marché central, M. Oumar Mamar Mahamat, des éléments de la Police municipale et du GMIP chassent les marchands ambulants et ceux qui occupent les allées et couloirs. L'exposition anarchique d'étals de marchandises à l'intérieur du marché est interdite, mais, la mairie a fermé les yeux, parceque les commerçants ont demandé une dérogation spéciale, pour deux semaines, juste pour les préparatifs de la fête du ramadan, justifie une source sécuritaire.
Le directeur du Marché central, M. Oumar Mamar Mahamat, reproche à un délégué des commerçants d'entretenir et de manipuler les agissements de certains marchands pour créer des désordres.
Une partie sera cassée pour sa réfection
Il annonce que, désormais, il n'y aura plus de rencontre entre sa direction et les délégués des commerçants. "Les commerçants ont voulu exfiltrer par la force un des leurs interpellé par nos agents parce qu'il a blessé le chef d'unité de la Police municipale. En outre, ils réclament, eux-mêmes, de conduire, par la force, à la police, un agent de la Police municipale soupçonné d'avoir ouvert le gaz lacrymogène. Franchement, ils ont outrepassé leur limite. Ce sont les marchands ambulants qui sont à l'origine de ce désordre. Ils occupent, anarchiquement, l'emblème du marché depuis quatorze ans et le louent, illégalement à des tierces personnes", révèle le directeur du Marché central. M. Oumar Mamar Mahamat informe qu'une partie du Marché central, construit, illégalement, sera cassée pour sa réfection. Un délégué du marché accuse les éléments du GMIP, déployés pour assurer la sécurité de la grille, et ceux de la Police municipale, d'avoir instauré "un état d'urgence", au Marché central, pour racketter les commerçants.
Djimet Wiché Wahili
Le Progrès n°3910, Lundi 14 juillet 2014
Les témoins décrivent, ce samedi 12 juillet, au Marché central de N'Djaména, que, deux agents de la Police municipale apostrophent un vendeur ambulant et lui imposent de payer une taxe que le marchand juge illégale. Une vive dispute s'installe. Les commerçants et autres passants réagissent. Un autre agent de la Police municipale, venu en rescousse, dégaine son gaz lacrymogène et pulvérise, à trois reprises, la foule.
L'air devient irrespirable. Tout le monde cherche à se mettre à l'abri. Mécontents d'être arrosés de gaz alors qu'ils sont en ramadan, les commerçants assiègent la direction du Marché central. Les éléments du GMIP s'interposent. De la bousculade, le chef d'unité de la Police municipale s'en sort avec une blessure à la main. Un commerçant, présumé avoir causé cette blessure, est arrêté. Les commerçants s'attroupent devant la porte de la direction du Marché central, qu'ils menacent de saccager. La tension monte, mais la présence des éléments du GMIP dissuadent les manifestants. "On ne verra plus des agents de la police municipale à l'intérieur du marché nous harceler et créer des problèmes", lancent, tour à tour, quelques manifestants.
Après une médiation, les commerçants obtiennent la libération de leur collègue arrêté par les agents de la Police municipale. Aussitôt après, sous la supervision du directeur du Marché central, M. Oumar Mamar Mahamat, des éléments de la Police municipale et du GMIP chassent les marchands ambulants et ceux qui occupent les allées et couloirs. L'exposition anarchique d'étals de marchandises à l'intérieur du marché est interdite, mais, la mairie a fermé les yeux, parceque les commerçants ont demandé une dérogation spéciale, pour deux semaines, juste pour les préparatifs de la fête du ramadan, justifie une source sécuritaire.
Le directeur du Marché central, M. Oumar Mamar Mahamat, reproche à un délégué des commerçants d'entretenir et de manipuler les agissements de certains marchands pour créer des désordres.
Une partie sera cassée pour sa réfection
Il annonce que, désormais, il n'y aura plus de rencontre entre sa direction et les délégués des commerçants. "Les commerçants ont voulu exfiltrer par la force un des leurs interpellé par nos agents parce qu'il a blessé le chef d'unité de la Police municipale. En outre, ils réclament, eux-mêmes, de conduire, par la force, à la police, un agent de la Police municipale soupçonné d'avoir ouvert le gaz lacrymogène. Franchement, ils ont outrepassé leur limite. Ce sont les marchands ambulants qui sont à l'origine de ce désordre. Ils occupent, anarchiquement, l'emblème du marché depuis quatorze ans et le louent, illégalement à des tierces personnes", révèle le directeur du Marché central. M. Oumar Mamar Mahamat informe qu'une partie du Marché central, construit, illégalement, sera cassée pour sa réfection. Un délégué du marché accuse les éléments du GMIP, déployés pour assurer la sécurité de la grille, et ceux de la Police municipale, d'avoir instauré "un état d'urgence", au Marché central, pour racketter les commerçants.
Djimet Wiché Wahili
Le Progrès n°3910, Lundi 14 juillet 2014