Le nouveau siège de l'ONRTV à N'Djamena. © Al-Manna
L'interpellation de certains membres du gouvernement ou de responsables ayant précédemment occupé des postes se multiplie ces derniers temps. Ils sont rattrapés par la gestion opaque du bien public. Suite à de nombreuses enquêtes menées par l'inspection générale d’État (IGE) sur un certain nombre de dossiers, c'est la justice qui a fini par être saisie, conduisant la Cour suprême -institution habilitée à engager des poursuites contre les membres du gouvernement- à déclencher des procédures.
Une psychose générale s’installe chez plusieurs responsables qui ont des reproches à se faire sur la gestion calamiteuse de leur département ministériel. Dans la foulée, on assiste au renvoi par décret du secrétaire d’Etat à l'Economie et à la Planification du développement. Le mobile de ce renvoi de manière humiliante demeure un mystère mais il pourrait avoir des liens avec les soupçons de l'IGE sur plusieurs malversations financières qui visent ce département ministériel. Rien n’est moins sûr.
Le ministre de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne et son directeur général, Houle Djonkamla ont été placés en garde à vue lundi soir à N'Djamena dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "détournement de fonds" et "complicité de détournement" sur des marchés publics qui remontent jusqu'à 2016. Dr. Issa Doubragne a finalement quitté les locaux des renseignements généraux ce mardi pour rentrer chez lui, avant de regagner son bureau. Le directeur général de son ministère est toujours maintenu en garde à vue.
Début décembre, le ministre secrétaire général de la Présidence -qui n'a pas été démis- et ancien Premier ministre, Kalzeubé Pahimi Deubet, a été incarcéré après avoir été mis en cause notamment dans une affaire de détournement de fonds publics.
Plusieurs médias ont révélé une gestion opaque dans l’attribution du marché de construction du siège de l’Office national de radiodiffusion et de la télévision (ONRTV) en mettant en cause certaines personnalités ayant été à la tête du ministère de la Communication, d'anciens collaborateurs et de Abakar Tahir Moussa, président-directeur général (PDG) du Groupe Al-Manna, l’entreprise en charge de la construction du bâtiment. Les noms de certaines personnalités qui pourraient avoir affaire avec la justice circulent déjà.
Le contrat de construction du siège de l’ONRTV a été signé par le ministre des Infrastructures et des Equipements de l'époque, Ngata Ngoulou et le PDG d'Al-Manna, Abakar Tahir, bénéficiaire du marché.
La cérémonie de pose de la première de construction a eu lieu le 1er avril 2011, au moment où Kalzeubé Payimi Debeut était à la tête du département de la communication. Cette cérémonie inaugurale a été présidée par le président Idriss Deby. A l'époque, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Kalzeubé Payimi Debeut a annoncé un coût global des travaux de 19 milliards de Francs CFA.
Le Groupe Al-Manna s’est mis à exécuter le contrat à hauteur de 19.678.710.000 Francs CFA TTC. L'entreprise de construction et le cabinet émirati Dar-El-Emara, dès le démarrage des études six mois après, ont proposé un réajustement de l’architecture initiale pour augmenter le nombre d'étages du bâtiment. Un accord de réajustement a été conclu entre le ministère des Infrastructures et des équipements et la société de construction du groupe Al-Manna à hauteur de 11.807.226.000 Francs CFA TTC.
Cet accord a été avalisé par le président Idriss Deby, sous la supervision de son puissant secrétaire général à la Présidence de l'époque, Hassan Salim. Une copie de cet accord a été transmis au ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Ben Bakari en 2013. Le coût global de la construction, en ajoutant le montant de réajustement, s'élevait ainsi à hauteur de de 31.485.936.000 Francs CFA.
L’IGE a mené des investigations sur le dossier du marché de construction du siège de l’ONRTV pendant huit mois, sans parvenir à relever de dysfonctionnement dans l’attribution. Cependant, elle parviendrait à imputer la responsabilité à une éventuelle surfacturation du coût global de la construction sur la construction de ce joyau architectural.
L’inauguration du siège a accusé d'un retard dû à la formation du personnel qui devrait se prolonger jusqu'à fin avril, selon certaines sources.
A la fin de la formation du personnel, le président tchadien Idriss Deby devrait personnellement inaugurer le siège de l’ONRTV, en attendant que l’IGE puisse donner la conclusion de son rapport sur l’attribution du marché en vue de situer d'éventuelles responsabilités.
Une analyse lucide sur le processus d’attribution du marché permet de se rendre compte que l'ancien ministre de la Communication, Hassan Sylla n’a pas signé le contrat du projet de construction avec le groupe Al-Manna. Ce contrat a été signé avec l'ex-ministre des infrastructures et des équipements, Ngata Ngoulou, sous la supervision du secrétaire général de la Présidence de l'époque, Hassan Salim. En revanche, il s'agit d'une copie d’un soit-transmis d'un réajustement de l’accord qui a été transmis à l'ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla. Il serait donc très difficile d’attribuer la responsabilité aux anciens responsables du ministère de la Communication sachant qu'ils ne sont pas signataires de l’accord de construction du siège de l'ONRTV.
Une psychose générale s’installe chez plusieurs responsables qui ont des reproches à se faire sur la gestion calamiteuse de leur département ministériel. Dans la foulée, on assiste au renvoi par décret du secrétaire d’Etat à l'Economie et à la Planification du développement. Le mobile de ce renvoi de manière humiliante demeure un mystère mais il pourrait avoir des liens avec les soupçons de l'IGE sur plusieurs malversations financières qui visent ce département ministériel. Rien n’est moins sûr.
Le ministre de l'Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne et son directeur général, Houle Djonkamla ont été placés en garde à vue lundi soir à N'Djamena dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "détournement de fonds" et "complicité de détournement" sur des marchés publics qui remontent jusqu'à 2016. Dr. Issa Doubragne a finalement quitté les locaux des renseignements généraux ce mardi pour rentrer chez lui, avant de regagner son bureau. Le directeur général de son ministère est toujours maintenu en garde à vue.
Début décembre, le ministre secrétaire général de la Présidence -qui n'a pas été démis- et ancien Premier ministre, Kalzeubé Pahimi Deubet, a été incarcéré après avoir été mis en cause notamment dans une affaire de détournement de fonds publics.
Plusieurs médias ont révélé une gestion opaque dans l’attribution du marché de construction du siège de l’Office national de radiodiffusion et de la télévision (ONRTV) en mettant en cause certaines personnalités ayant été à la tête du ministère de la Communication, d'anciens collaborateurs et de Abakar Tahir Moussa, président-directeur général (PDG) du Groupe Al-Manna, l’entreprise en charge de la construction du bâtiment. Les noms de certaines personnalités qui pourraient avoir affaire avec la justice circulent déjà.
Le contrat de construction du siège de l’ONRTV a été signé par le ministre des Infrastructures et des Equipements de l'époque, Ngata Ngoulou et le PDG d'Al-Manna, Abakar Tahir, bénéficiaire du marché.
La cérémonie de pose de la première de construction a eu lieu le 1er avril 2011, au moment où Kalzeubé Payimi Debeut était à la tête du département de la communication. Cette cérémonie inaugurale a été présidée par le président Idriss Deby. A l'époque, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Kalzeubé Payimi Debeut a annoncé un coût global des travaux de 19 milliards de Francs CFA.
Le Groupe Al-Manna s’est mis à exécuter le contrat à hauteur de 19.678.710.000 Francs CFA TTC. L'entreprise de construction et le cabinet émirati Dar-El-Emara, dès le démarrage des études six mois après, ont proposé un réajustement de l’architecture initiale pour augmenter le nombre d'étages du bâtiment. Un accord de réajustement a été conclu entre le ministère des Infrastructures et des équipements et la société de construction du groupe Al-Manna à hauteur de 11.807.226.000 Francs CFA TTC.
Cet accord a été avalisé par le président Idriss Deby, sous la supervision de son puissant secrétaire général à la Présidence de l'époque, Hassan Salim. Une copie de cet accord a été transmis au ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Ben Bakari en 2013. Le coût global de la construction, en ajoutant le montant de réajustement, s'élevait ainsi à hauteur de de 31.485.936.000 Francs CFA.
L’IGE a mené des investigations sur le dossier du marché de construction du siège de l’ONRTV pendant huit mois, sans parvenir à relever de dysfonctionnement dans l’attribution. Cependant, elle parviendrait à imputer la responsabilité à une éventuelle surfacturation du coût global de la construction sur la construction de ce joyau architectural.
L’inauguration du siège a accusé d'un retard dû à la formation du personnel qui devrait se prolonger jusqu'à fin avril, selon certaines sources.
A la fin de la formation du personnel, le président tchadien Idriss Deby devrait personnellement inaugurer le siège de l’ONRTV, en attendant que l’IGE puisse donner la conclusion de son rapport sur l’attribution du marché en vue de situer d'éventuelles responsabilités.
Une analyse lucide sur le processus d’attribution du marché permet de se rendre compte que l'ancien ministre de la Communication, Hassan Sylla n’a pas signé le contrat du projet de construction avec le groupe Al-Manna. Ce contrat a été signé avec l'ex-ministre des infrastructures et des équipements, Ngata Ngoulou, sous la supervision du secrétaire général de la Présidence de l'époque, Hassan Salim. En revanche, il s'agit d'une copie d’un soit-transmis d'un réajustement de l’accord qui a été transmis à l'ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla. Il serait donc très difficile d’attribuer la responsabilité aux anciens responsables du ministère de la Communication sachant qu'ils ne sont pas signataires de l’accord de construction du siège de l'ONRTV.