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TCHAD

Tchad : comprendre l’albinisme et soutenir les personnes atteintes


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 14 Juin 2021



« Comprendre l’albinisme », c’est le thème qui a fait l’objet d'un débat organisé dimanche au centre Al Mouna par l'Association d'appui aux albinos du Tchad (3AT) à l’occasion de la journée internationale des albinos.

Le débat a été animé par Lagré Moussa Lamine, fondateur et proviseur du lycée privé d’enseignement secondaire général (Baba Lagré), en présence de personnes atteintes d'albinisme.

L’albinisme est une maladie génétique héréditaire qui se traduit par une hypopigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des structures pigmentées de l’œil. Et étymologiquement le mot albinos dérive du mot latin « albus » qui veut dire blanc. L’albinisme est une maladie qui frappe de façon confondue toute la population mondiale.

Pour le conférencier M. Lagré, il y a un risque pour les albinos de s’exposer trop aux rayons ultraviolets, notamment le cancer de peau. Les albinos ont une peau très fragile. Concernant la vision, il affirme que, généralement, on prescrit des verres correcteurs aux albinos pour ajuster leur vision ou bien la netteté de leur vision car chez-eux la visibilité est médiocre.

Un albinos et une albinos peuvent-ils donner naissance à un enfant non albinos ?

A cette question, le paneliste affirme que génétiquement, la réponse est non. Parce que tous les deux ont un génotype qui fait que lors de la fécondation, l’enfant qui naîtra sera d’office albinos. Mais la science a toujours des cas isolés, des exceptions. Il y aura parfois une chance minime de donner naissance à un enfant sain à chaque grossesse.

L’albinisme a-t-il un impact négatif sur la faculté de la personne ?

Absolument oui. L’albinisme est d’abord une anomalie, c’est-à-dire la personne atteinte d'albinisme est une personne anormale. Sa peau est très fragile. Elle est exposée au cancer et c’est un risque pour sa personnalité. Les yeux d’un albinos souffrent assez, il s'enferme momentanément. Garder l’œil pendant quelques secondes, c’est impossible, il leur faut des climats.

Un traitement existe-t-il ?

Il n’y a pas un traitement digne à donner à cette anomalie. L’albinos ne prend pas de traitement car ce n'est pas une maladie en tant que telle mais ces sont des anomalies qui l’expose vis-à-vis des intempéries de la nature. La peau ne résiste pas au soleil. Mais concernant la faculté intellectuelle, les albinos sont très intelligents et parfois dépassent les personnes en état normaux. Ils sont doués d’intelligence.

Après les débats, le conférencier Lagré Moussa Lamine a lancé un message phare à l’endroit de tout le monde, notamment le gouvernement ainsi que les ONG nationales ou internationales afin qu'elle viennent au secours des albinos. Ces derniers sont livrés à eux-mêmes sans soutien moral ni financier.

Il souhaite que l’État mette sur pied une structure qui permettra à ces albinos de se sentir citoyens, de se sentir chez eux et de se sentir aisés. Ils sont délaissés à eux-mêmes. Certains se débrouillent dans la rue, d’autres ne sachant quoi faire, sont obligés d’embrasser certaines activités sans lendemain meilleur et c’est une marginalisation.

Selon M. Lagré, l’État doit en principe prendre ses responsabilités pour créer aux albinos un climat convivial dans lequel chacun peut trouver ses comptes : "Les organisations internationales et les partenaires économiques du Tchad doivent également y mettre leur contribution. Il faut que tout les tchadiens apportent leur soutien, petit soit-il. Pensons à nos frères albinos, prenons-les en charge, il faut les éduquer, leur trouver du travail et que l’accès social leur soit facile. Il faut que la population cultive l’amour entre les albinos pour qu’ils ne se sentent pas marginalisés ou bien livrés à eux-mêmes", a exhorté Lagré Moussa Lamine.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)